5 mai 2024

PAL du mois de mai - Ces livres que j'aimerais lire

L'idée est de me préparer une PAL de cinq ou six livres pour le mois et de revenir vous en parler dans ce même article dès la lecture terminée. Bien sûr, il y a aura d'autres lectures au fil du mois qui auront des chroniques à part entière (SP ou non). Une manière de me challenger gentiment, en mettant des livres récents oui, mais aussi des livres qui dorment depuis plus longtemps dans ma PAL.

Deux livres non lus durant le mois d'avril se retrouvent à nouveau dans ma PAL du mois.




L'homme aux cercles bleus de Fred Vargas
Éditions Viviane Hamy (Chemins Nocturnes), 1999 - 214 pages

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - alcool

"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?"
Ça amuse les Parisien. Depuis quatre mois, cette phrase accompagne les cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville ; au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, yaourt, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent. Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite "suintent" la cruauté. Il le sait, il le sent : bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.

Il fallait bien que je découvre Fred Vargas, romancière française, un jour ! Petite trouvaille de boîte à livres, L'homme aux cercles bleus se révèle être le premier tome de la série ayant pour personnage principal le commissaire Adamsberg. Quelles sont les intentions de l'homme qui sillonne les rues de Paris en laissant des cercles bleus sur le sol ? Adamsberg aimerait bien le savoir, car il craint le pire... Et le pire arrive. Un premier meurtre.
"Il attendait l'homme aux cercles. Cet homme n'avait pas l'air d'inquiéter grand monde. Mais pour lui, l'homme aux cercles était une créature qui ricanait dans les nuits et grimaçait dans les jours. Un homme difficile à coincer, dissimulé, putride, duveteux comme les papillons de nuit, dont la pensée lui était exécrable et le faisait frissonner, lui, Adamsberg."
Le répondant de Mathilde, la mauvaise humeur de Charles, la quête d'amour de Clémence, l'absence de Camille, l'intelligence de Danglard et le mystérieux homme aux cercles bleus... Le commissaire Adamsberg évolue en bonne compagnie ! L'écriture de Fred Vargas rend la lecture à la fois fascinante et lente, à l'image du personnage principal, très atypique. Une enquête avec une bonne révélation finale. Bref, c'est une série que je continuerai à coup sûr.



------------------ MISE A JOUR DU 6 mai ------------------

Peau d'Homme d'Hubert & Zanzim
Éditions Glénat (1000 feuilles), 2020 - 160 pages - 27 €

"Les femmes de notre famille, nous avons un secret,
nous avons en notre possession une peau d'homme.
Nous l'appelons Lorenzo.
Une fois la peau revêtue, nul ne peut se douter que tu n'es pas un garçon.
Ainsi tu pourras voyager incognito dans le monde des hommes."

Les négociations ont eu lieues, Bianca épousera Giovanni... Un homme qu'elle ne connaît absolument pas. Quelques jours chez sa marraine lui permettent de découvrir un secret bien gardé, celui de Lorenzo, cette "peau d'homme" que chaque femme de la famille peut porter. Pour Bianca, c'est l'occasion de croiser le chemin de son fiancé, sans même qu'il sache qui est réellement le beau Lorenzo. C'est l'occasion de découvrir le monde des hommes, entre liberté, plaisir et désir, sans être discrète ou soumise comme une femme se doit de l'être. Mais ce sont aussi des doutes quant à sa future vie de mariée...

Voilà une BD qui fait beaucoup parler d'elle depuis sa sortie et les avis semblent unanimes ; un incontournable, à découvrir. Autant vous dire que j'étais extrêmement curieuse de la lire ! Au final, je trouve le travail d'Hubert (au scénario) et de Zanzim (aux dessins) incroyable. Parce que le visuel est de qualité - le style, les couleurs, la diversité des personnages. Parce que l'époque - en Italie, pendant la Renaissance. Parce que les sujets abordés - considérations et questionnements sur la sexualité et l'homosexualité, la place de la femme, le mariage, le fanatisme religieux, etc. Parce que Bianca, le personnage principal - la voir apprendre, s'épanouir, se mettre en colère, la voir affirmer ses convictions. Bref, j'ai adoré cette lecture.



------------------ MISE A JOUR DU 12 mai ------------------

La mélancolie de celui qui vise juste de Lewis Nordan
Éditions Monsieur Toussaint Louverture (lectures lumineuses), 2021 - 288 pages - 19 €

VO : The Sharpshooter Blues (1995) - Traduit par Marie-Odile Fortier-Masek

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - cadavre - suicide - deuil - arme à feu - alcool - agression sexuelle

À Attrape-Flèche, en plein bayou du Mississippi, au cœur d'une faune sauvage et d'une flore luxuriante, on aime, on flingue, on cherche comment percer dans le show-business... Tout ça, peut-être, pour oublier que sous la surface des eaux sombres où s'égarent parfois des dauphins, il n'y a qu'un grand vide silencieux. Un soir, quand deux "gentils enfants" - en vérité, des tueurs sans pitié venus braquer la station-service du coin - se font abattre, les déflagrations seront perçues bien au-delà, et très vite, c'est la ville entière qui sera sous le choc. Que ce soit Hydro, le jeune amateur de tartes aux pêches, le prince des ténèbres et ses envolées théâtrales, le doux shérif Chisholm et sa splendide épouse, ou Morgan l'as de la gâchette, tous vont se demander au fond d'eux-mêmes s'ils ne sont pas responsables du drame, et partir en quête de cette paix intérieure qui leur fait défaut depuis trop longtemps et que seuls des proches peuvent apporter.

Par une écriture limpide, presque fluide, tout en rythmes et sonorités, La Mélancolie de celui qui vise juste de Lewis Nordan nous balade d’être en être et de cœur en cœur comme une chanson de blues. Il nous offre un récit onirique marqué d’un optimisme lumineux, et si l’humour affleure, c’est pour mieux révéler l’humanité, dans sa beauté et ses fêlures.

Je ne me souviens plus pourquoi ce livre a atterri dans ma wish list puis ma pile à lire, mais je ne le regrette pas.
"Il sut, une bonne fois pour toutes, que ce que l'on fait sur terre a son importance. Que ce que l'on fait par peur, par jalousie, par amour ou à cause de la maladie, se répercute à jamais dans le temps, dans l'éternité."
Attrape-Flèche, Mississippi. Où il semble normal de tirer avec une arme à feu sur un frigo, de laisser un enfant jouer dans des cercueils, et où le seul coupable possible de deux meurtres ne peut qu'être l'homme surnommé l'as de la gâchette. Et pourtant... Après la mort des deux "gentils enfants", tous les personnages semblent faire leur introspection. Le tueur va-t-il pouvoir vivre avec cela sur la conscience ? Le mari trompé par sa femme va-t-il continuer à faire semblant de rien ? Cela mène à des dialogues en décalé, où chacun•e semble mener une discussion différente, plongée dans des réflexions qui lui sont propres, en proie avec iel-même. L'auteur nous fait suivre plusieurs personnages qui avancent dans la vie, parfois tristement ou solitairement. Certain•e•s se découvriront l'envie de faire « un pas dans la bonne direction ».
"Le mot égocentrique n'est pas suffisamment fort pour décrire un mort, quelqu'un pour qui plus rien ne compte, quelle que soit l'importance que cela peut revêtir aux yeux des autres."
Il est difficile d'expliquer dans quoi on met les pieds en commençant cette lecture. Les personnages sont aussi singuliers que la lecture du roman l'est. Ce n'est pas un coup de cœur, mais c'est un roman qui va me rester en tête un bon moment. Certains passages ont une intensité particulière en sachant que l'auteur a écrit cette histoire peu après le suicide de l'un de ses enfants...
"L'essentiel, c'était qu'il y ait une histoire. Qu'importe si elle était fausse ou ne tenait pas debout."


 ------------------ MISE A JOUR DU 22 mai ------------------

Son vrai visage de Karin Slaughter
Éditions HarperCollins (Noir), 2019 - 575 pages - 20,90 €

VO : Pieces of her (2018) - Traduit par Eve Vila

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
maladie (cancer & sida) - mort - arme à feu - suicide - secte - violence (physique, morale, conjugale) - évocation de viol - propos homophobe

Le métier de Laura consiste à soigner les troubles de la parole. Dans sa profession, elle est reconnue et admirée. Elle a pourtant plus de difficultés quand il s’agit de faire parler sa fille de trente ans, qui semble collectionner les échecs en tout genre.
Il aura suffi qu’elle l’invite au restaurant pour avoir une vraie discussion mère-fille,
Il aura suffi qu’un gamin armé entre en scène,
Il aura suffi d’un unique coup de couteau,
Pour que tout bascule.
Andy vient de voir sa mère tuer un homme. Sans une once d’hésitation. Efficace. Calme.
Andy vient de comprendre que sa mère n’est peut-être pas celle qu’elle prétend.
Et, maintenant que les masques tombent, la voix de ces deux femmes pourrait bien ne plus jamais se faire entendre.

Il y a un an, j'ai eu l'occasion de lire La secte des oubliées de l'autrice. Un roman qui m'a beaucoup plu, mais qui s'est avéré être un tome 2... Vu le background des personnages, la curiosité m'a poussé à vouloir en savoir plus et, à défaut d'avoir le premier tome sous la main à ce moment-là, j'ai regardé l'adaptation qu'en a fait Netflix. Mais j'ai fini par trouver le premier tome d'occasion et je n'ai pas résisté à la tentation ! Bref, tout ça pour dire que, chose très rare, j'ai commencé cette saga par le tome 2 et que j'ai enfin pris le temps de lire le 1.

Ce premier tome est un beau pavé, avec quelques longueurs, mais ça passe quand même grâce à l'envi de démêler le passé pour comprendre le présent. La scène d'ouverture, en 2018, est particulièrement réussie. Andy et sa mère, Laura, se retrouvent mêlées à une affaire sordide. Simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Mais la réactivité de Laura quand sa fille se retrouve en danger de mort est étrange et éveille les soupçons. Pour Andy, plus pommée que jamais, la suite des évènements ne va pas être de tout repos ! Pourquoi sa mère cherche tant à éviter d'attirer l'attention de la police et finit par lui ordonner de prendre la fuite ?

"Pourquoi Laura lui avait-elle menti ? De qui avait-elle si peur ? Pourquoi lui avoir dit d'aller en Idaho ?
Plus important encore, pourquoi Andy continuait-elle à obéir aveuglément aux ordres de sa mère ?"

Via un bond dans le temps qui peut sembler un brin déconcertant au début, nous plongeons peu à peu dans le passé de Laura, au moment où elle a dû prendre une décision qui a fait basculer sa vie à jamais... Et il est difficile d'en dire plus sans en dire trop, donc je dirai simplement que les passages en 1986 sont bien plus prenants que ceux en 2018. Suivre Andy au présent, est plus anecdotique que vraiment intéressant durant les trois quarts du roman. Laura a une personnalité et une histoire bien plus complexes que celle d'Andy. Cela dit, dans mon souvenir, le personnage d'Andy évolue et est moins passif dans le deuxième tome.

Bon à savoir : la version poche est sortie en 2022.



------------------ MISE A JOUR DU 27 mai ------------------

Cellulaire de Stephen King
Éditions Le Livre de Poche, 2017 - 542 pages - 7,90 €

VO : Cell (2018) - Traduit par William Oliver Desmond

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - suicide - sang - arme à feu - violence

Si votre téléphone sonne, surtout ne répondez plus. L'enfer est au bout de la ligne.

Encore un pas dans la bibliographie de l'auteur, que j'ai déjà pas mal exploré maintenant... Cellulaire nous propose une intrigue assez classique, venant de lui - du post-apocalyptique avec une petite critique de la société (américaine) au passage, à commencer par le port d'armes à feu et les nouvelles technologies. 

Cela devait être une bonne journée pour Clay, qui a enfin vendu sa première BD... C'était sans compter l'Impulsion. La fin du monde ? Clay se rapproche rapidement de Tom, puis d'Alice. Les trois vont évoluer, isolé•e•s des autres gens (normaux comme siphonnés), attirant l'attention sur elleux par leurs actions de rébellion. Le trio se pose, bien sûr, des questions sur le pourquoi du comment, observe les changements dans le comportement de celles et ceux qui ont vrillé depuis la catastrophe et essaie, surtout, de survivre. Quand le monde semble désormais rempli de siphonnés, difficile pour Clay de garder espoir de retrouver son fils à temps.
"Qu'est-ce que vous attendez de nous ? Le monde - le monde tel qu'il est - vous appartient, qu'est-ce que vous voulez de plus ?"
J'ai rarement été aussi mitigée par un roman de l'auteur. Autant le trio qui se forme rapidement (Clay, Tom & Alice) m'a beaucoup plu, tout comme le début de l'intrigue, autant mon intérêt pour l'histoire n'a fait que descendre par la suite... Des longueurs alors qu'il ne se passe finalement pas grand chose durant ce périple sur la route, des explications et un "combat" qui ne m'ont pas passionné, une fin ouverte... Bref, c'était parfois compliqué de trouver la motivation de s'y replonger. Ce n'était, tout simplement, pas ultra palpitant.

17 commentaires:

  1. J'ai adoré Peau d'Homme !
    Bonnes lectures :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'ai pas résisté longtemps à cette BD si appréciée et j'ai adoré également ♥

      Supprimer
  2. J'avais beaucoup aimé Peau d'Homme, j'espère qu'il te plaira autant qu'à moi ! :) Bonnes lectures en tous cas !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh oui, j'ai beaucoup aimé cette BD. L'article a été mis à jour avec mon avis ;)

      Supprimer
  3. Je suis contente que tu aies pris le temps de découvrir Adamsberg et son équipe ! ❤️ J'aime bien L'homme aux cercles bleus, et aussi Pars vite et reviens tard. 😁

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il faut que je lise le deuxième tome avant Pars vite et reviens tard, mais je note la recommandation ! :)

      Supprimer
  4. Rien à voir avec l'histoire mais l'homme sur la couverture de "L'homme aux cercles bleus" me fait penser au méchant du film "Qui veut la peau de Roger Rabbit" avec ses lunettes. 😂 En tout cas, tu sembles avoir apprécié la découverte, il faudrait que je tente aussi les romans de Fred Vargas. Merci pour ton avis, et bonnes lectures pour ce mois de Mai. 🙂

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'ai jamais vu Qui veut la peau de Roger Rabbit, donc je n'ai pas la réf, mais je te crois volontiers ^^
      Effectivement, il faut que tu découvres l'autrice. Elle a un style assez particulier, qui pourrait te plaire.

      Supprimer
    2. Oups, voilà une référence qui passe complètement à côté alors ! Le méchant me faisait peur quand j'étais petite pourtant j'aimais bien ce film 🤭 Enfin voilà pour l'anecdote !
      Je vois que tu as lu Son vrai visage, et comme toi je garde bien en tête cette scène d'ouverture dans le restaurant, et tu as raison, les chapitres lié au passé m'avaient bien plus intéressée aussi. Et par curiosité, la série Netflix est convaincante, comparé au livre ? Car je n'ai pas accroché avec le première épisode et je n'ai jamais continué.

      Supprimer
    3. Je penserai à toi quand j'aurai l'occasion de voir Qui veut la peau de Roger Rabbit ^^

      Concernant Son vrai visage, disons que regarder l'adaptation était pratique pour connaître le passé des personnages, mais que le grand méchant est plus impressionnant dans le roman. Autrement, ça reste assez fidèle je trouve.

      Supprimer
    4. Ahah ! Tu me rediras ce que tu as pensé de ce film d'animation, il a certainement un peu vieilli depuis mais c'est assez cocasse. 🤭
      Merci pour la précision pour la série. 🙂

      Supprimer
  5. Je suis comme toi avec peau d'homme, j'ai tellement vu d'avis positifs que j'ai très envie de le lire. Et, tu me donnes encore plus envie de la découvrir enfin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Fonce ! Je pense que tu ne seras pas déçue non plus ;)

      Supprimer
  6. Coucou,
    j'ai beaucoup aimé Peau d'homme, je t'en souhaite une bonne lecture ! Idem avec les autres. C'est pas mal de sortir les reliques des étagères ^^ Bon mois de mai :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai lu la BD il y a quelques jours et j'ai beaucoup aimé aussi ♥

      Oui, finalement, ce système de petite pal du mois me motive bien ^^

      Supprimer
  7. Peau d'Homme est un gros coup de coeur pour ma part, j'espère la trouver en neuf ou occasion pour l'avoir dans ma bibliothèque. Pour les autres, je ne sais pas si je vais les aimer ou non en raison des TW ou du fait que l'on est sur du thriller. Néanmoins, La mélancolie de celui qui vise juste m'intrigue, merci pour cette découverte. Je te souhaite de belles lectures pour ce mois de mai !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cela ne m'étonne pas pour La mélancolie de celui qui vise juste, je pense effectivement qu'il est susceptible de te plaire ;)

      Supprimer

Merci beaucoup pour votre passage par ici et votre commentaire ♥