Bridget a de l’esprit, une forte personnalité et un vrai sens de la débrouille. Mais elle n’a ni parents, ni argent, ni perspectives d’avenir. Alors quand sa flamboyante chevelure rousse attire l’œil des patronnes du Buffalo Queen, le seul bordel de la ville tenu par des femmes, Bridget accepte sans hésiter de travailler pour elles.Dans l’atmosphère chaleureuse et agitée de la maison, la jeune femme trouve ce qu’elle n’a jamais eu : le gîte et le couvert, un foyer, des amis et une famille. Par-dessus tout, au fil de ses rencontres et de ses expériences, elle s’éveille à son propre désir.Mais le danger rôde, et quand il arrive aux portes du Buffalo Queen, Bridget est propulsée au cœur de la tourmente. Déchirée entre ses passions et son sens de la loyauté, qui choisira-t-elle de devenir ?
L’Affranchie de Claudia Cravens
Editions Les Escales, 2024 - lu en ebook - 23 € (pour la version papier)
VO : Lucky Red (2023) - Traduit par Carine Chichereau
• service presse lu début juillet •
Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ mort - arme à feu - arme blanche
Sur Netgalley, la phrase d’accroche était « Le destin audacieux d’une jeune femme rebelle au cœur du Far West. Une réinterprétation jubilatoire, queer et féministe du genre du western. » Pourquoi ce livre a attiré mon attention ? À la fois parce qu’il se rapproche de ce que j’aime lire (récit mettant des femmes en avant) et à la fois parce qu’il propose quelque chose dont je n’ai pas l’habitude (western).
"Je ne me suis pas souhaité bonne chance, je n’espérais même pas que la providence soit clémente avec moi. Non, je me suis dit que c’était à moi de décider si je voulais continuer de respirer, et que si je faisais ce choix, je ne pouvais pas être la proie des coups du sort, toujours ballottée par les vents mauvais ainsi que mon père l’avait été."
Bridget et son père vivent chichement en Arkansas. Quand iels prennent la direction du Kansas et qu’il trouve la mort, la jeune fille continue d’avancer seule. Arrivée à Dodge City, ville peuplée de prostituées et de cowboys, elle est repérée, grâce à sa chevelure de feu, et engagée dans un bordel. Le Buffalo Queen Saloon, où elle trouve rapidement sa place, se lie d’amitié avec Constance et laisse filer le temps. Jusqu’au jour où elle se découvre un désir pour les femmes, suivant son cœur... pour le meilleur et pour le pire.
"Le Buffalo Queen était désormais chez moi, c’était le premier endroit où on avait pris soin de moi, même si c’était dans l’espoir que je rapporte davantage."
Le récit reste assez "paisible" pendant un bon moment, car la majeure partie se déroule au Buffalo Queen où les jours se ressemblent. J’ai aimé suivre Bridget, avec sa naïveté, son plaisir d’avoir trouvé un endroit où elle se sent chez elle, ses (chagrins d’) amours, ses désillusions, ses décisions, sa détermination... Et j’en ai apprécié l’écriture de l’autrice (et le travail de la traductrice). Le vocabulaire utilisé est vraiment propre à l’histoire. Un argot qu’il n’est pas difficile de comprendre dans son contexte ; symphoneries, piaux, michés, etc.
"Ça m’a toujours épatée de voir à quelle vitesse tout peut basculer, comme une maison peut se transformer en prison en un clin d’œil, comment une ville peut passer de l’état de rêve incarné à celui d’océan de regret en un jour ou deux."
C'est surprenant que voir qu'une jeune fille se sente chez elle dans un bordel, ce n'est pas un lieu qu'on peut imaginer chaleureux. Mais quand on sait qu'elle y trouve des amies, peut-être même l'amour mais aussi le gîte et le couvert, on peut le comprendre, vu la situation de cette pauvre orpheline. Je ne suis pas certaine que je lirais ce livre, mais je te remercie pour ce retour très plaisant. 🙂
RépondreSupprimerC'est une lecture qui m'a sortie de mes habitudes, et c'était vraiment bien ;)
SupprimerUn roman qui a l'air captivant et original, et que j'ai déjà mis dans ma WL.
RépondreSupprimerTu me diras ce que tu en penses ;)
Supprimer