Le ciel de Joy de Sophie Adriansen

L'amour de Robinson, c'est la plus belle chose qui arrive à Joy en cette année de première. Un amour précieux quand on vit, comme elle, dans une famille où les hommes ne restent pas. De fous rires en discussions sans fin, rien ne peut compromettre ce bonheur. Jusqu'au jour où Joy apprend qu'elle est enceinte. Un bébé à 17 ans, c'est l'histoire de sa mère et de Mamika, pas la sienne. Joy sait quel choix faire : elle va avorter. Mais sans le soutien de sa famille, Joy n'est pas aussi libre qu'elle le pensait... Un roman de liberté et d'amour porté par l'écriture vibrante de Sophie Adriansen.

Titre : Le ciel de Joy - Autrice : Sophie Adriansen

Éditeur : Flammarion

Date de sortie : janvier 2025

Nombre de pages : 240 - Prix : 16,90 €

• service presse •

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Livre lu en épreuve non corrigée et en avant-première, en octobre 2024.

J'ai la fierté d'être citée sur le bandeau et la quatrième de couverture de la version commercialisée ♥

Sophie Adriansen.

Jusqu’ici, je n’avais lu qu’une seule nouvelle de l’autrice – celle qu’elle a écrite pour le recueil Elle est le vent furieux (Flammarion, 2021). Lire Le ciel de Joy était une évidence, pour son sujet, pour l’actualité. En 2025, la loi Veil (légalisant l'interruption volontaire de grossesse) fête ses 50 ans et pourtant, rien n’est simple. Une lecture essentielle. Preuve qu’il y a encore du chemin à faire, une voix - un choix, un combat - à faire entendre.

Grossesse et avortement à l’adolescence.

Si l’autrice aborde les thèmes de l’adolescence, du premier amour et de la famille, elle parle aussi, et surtout, de grossesse et d’avortement – d’interruption volontaire de grossesse (dont les étapes sont expliquées à travers l’histoire de Joy). Parce que, oui, Joy est une adolescente de 16 ans qui raconte, avec l’intensité un brin naïve des premières vraies histoires d’amour de son âge, son histoire avec Robinson - « pleine du silence assourdissant d’aimer » comme elle cite elle-même Louis Aragon. Parce que, oui, Joy et Robinson font l’amour et l’adolescente tombe enceinte. Une histoire qui semble se répéter dans la famille… Sa mère et sa grand-mère ont vécu la même situation. Elles, ont choisi de poursuivre ces grossesses, d’élever leur enfant. 

Du soutien ? De l’écoute ?

Ce que j’ai trouvé ultra intéressant – entendez par là ; parfois rageant et souvent hallucinant -, c’est de se rendre compte des divergences d’opinions que cette grossesse va engendrer. Des opinions qui ne tiennent pas compte de ce que souhaite Joy, la première concernée. L’adolescente, pourtant sûre et certaine de son choix – l’avortement – se heurte aux avis de ses proches et son petit ami, qui ne l’écoutent pas (quand ce n’est pas encore pire, avec des jugements durs et sans appel sur le sujet).

Nous sommes parfois emporté•e•s par la colère et la tristesse de Joy, et nous menons le combat avec elle, lui tenant la main jusqu’au bout – ce que d’autres, beaucoup trop nombreux•ses, ne semblent pas capables de faire. La complexité de certaines réactions trouve racine dans des chemins de vie différents et apporte des nuances qu’il est bon d’entendre, même sans être d’accord avec. Rien n’est simple, mais le choix appartient à Joy et à elle seule.

« Mon choix est juste mon choix. Ma décision.

Celle de faire ce que je veux, de mon corps, de mon avenir, de ma vie. De mon ciel. »