Misery

Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté 

des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après 

quoi il en a eu assez : il a fait mourir Misery pour écrire 

enfin le « vrai » roman dont il rêvait.

Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route  enneigée,

 dans un coin perdu, pour que tout bascule... Lorsqu'il reprend conscience, 

Paul est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par

 une femme, Annie. Une admiratrice fervente. Qui ne lui pardonne

 pas d'avoir tué Misery. 

Et le supplice va commencer. Sans monstres ni fantômes, 

Stephen King, au sommet de sa puissance nous enferme ici 

dans le plus terrifiant huis clos qu'on puisse imaginer.

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Auteur : Stephen King

Traduit de l'anglais par : William Desmond

Éditeur : Le Livre de Poche

Année d'édition : 2002

Nombre de pages : 391

Prix du livre : 7,10€

ISBN : 978-2-253-15137-1

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✖ : Quelques scènes trop... écœurantes.

✔ : Un huit clos réussi.

Des personnages imprévisibles.

Un grand merci à Gaby, car c'est lors d'un de ses concours que j'ai gagné ce livre. Stephen King est un auteur aimé par beaucoup de monde, et je dois bien avouer que, personnellement, je ne suis jamais convaincue à 100% par ses livres. Celui que je préfère est "Blaze", le tout premier livre que j'ai lu de lui. "Christine" et "Jessie" ne sont pas si mal... Mais "Désolation" m'a plutôt déçu. Et, "Peur bleue" était une bonne lecture, mais sans plus. En clair, j'en attends plus (peut-être trop ?) de cet auteur qui est considéré comme un exemple dans le genre. "Le Fléau" et "Les régulateurs" sont dans ma PAL, donc je verrai bien... Si vous avez des titres géniaux à me conseiller, n'hésitez pas !

J'aurai aimé que l'idée émise par l'auteur - le fait que Paul est un peu comme Shéhérazade - prenne un peu plus d'ampleur. Que l'histoire garde cette direction. Et, ce n'est pas totalement le cas. Pourtant, je trouvais que c'était ce danger permanent qui amené l'envie au lecteur, comme à Paul finalement, de continuer à lire/écrire. Par contre, le fait de trouver deux "sortes de récit" m'a bien plu. D'un côté, nous avons donc droit à l'histoire de Paul qui, après un accident de voiture, se retrouve chez Annie, sa plus grande fan. Femme, un peu dérangée, qui le garde enfermé et dépendant aux médicaments, pour le forcer à écrire un nouveau livre sur son héroïne préférée, Misery. Et, d'un autre côté, nous avons, justement, le manuscrit écrit par Paul, Le retour de Misery.

Une certaine dualité tiraille Paul pendant sa séquestration. L'envie qu'Annie meurt ou disparaisse, et le besoin de la savoir là pour le nourrir et le soigner. Car, sans elle, il ne peut que se laisser dépérir. Il ne peut compter que sur sa tortionnaire (pendant une bonne partie du livre, en tout cas), ce qui est plutôt ironique. Du Stephen King tout craché. Des personnages torturés, l'esprit humain est décortiqué pour n'en montrer pas forcément le meilleur... Les pétages de plomb d'Annie sont plutôt impressionnants. Et, savoir Paul a sa merci, sans que l'on puisse intervenir, donne un sentiment d'impuissance qui ne cesse de grandir au fur et à mesure de ce qu'il subit.

"Et, de tout ce qu'elle lui avait fait, cette résignation était certainement le pire symptôme :

elle l'avait transformé en une bête percluse de souffrances et dépouillé de toute option morale."

Certaines scènes sont flippantes, d'autres sont... à vomir. Le seau d'eau au début, par exemple, à chaque fois que je repense à cette scène, j'ai l'impression que je vais vomir... Pourtant, il y a d'autres scènes pires que ça... Je ne peux nier que Stephen King est doué pour affoler le lecteur. Surtout lors de huit clos comme celui-ci. Impossible de ne pas se sentir enfermé, coupé du monde, pendant la lecture. Ce qui rend forcément tout ça encore plus angoissant. 

En conclusion, un livre à lire seulement si vous avez le cœur bien accroché ! Maintenant, il n'est pas impossible que je me laisse tenter par l'adaptation, car James Caan et Kathy Bates font sûrement de super Paul et Annie, et je suis curieuse de voir l'ambiance qui peut se dégager de ce film.

Livre lu dans le cadre de...

Pour voir la chronique de Milo, c'est par ici :

Misery.