Rose Madder

22 juin 2020

Quatorze ans que Norman terrorise Rosie et fait de sa vie un cauchemar. Quatorze longues années de sévices permanents, de coups et d'abnégation. Jusqu'à ce qu'une ridicule petite tache de sang sur le drap du lit conjugal sorte la jeune femme de sa torpeur et qu'une force insoupçonnable l'arrache à cette maudite maison.

S'enfuir, c'est déjà un premier pas hors de cet enfer. Un premier pas vers « Rosie la vraie », tandis que Norman, fou de rage, se lance à ses trousses pour l'éliminer.

À l'aube d'une nouvelle vie, elle fait l’acquisition d'un tableau envoûtant qui représente une femme, Rose Madder, debout sur une colline surplombant les vestiges d'un temple antique. Et petit à petit, la toile révèle d'étranges pouvoirs, et Rosie entre en contact avec Rose...

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Rose Madder de Stephen King
Titre original : Rose Madder
Traduit par William Olivier Desmond
Éditions J'ai Lu, 2004 - 603 pages


: Je n'ai pas réussi à m'imprégner du côté fantastique, apporté par le tableau.

 : Alternance entre des chapitres qui suivent Rosie et d'autres qui suivent Norman.
De la tension, de la peur, de l'espoir, de la colère, etc. Le récit nous fait vivre pas mal d'émotions.
Les quelques références à d'autres de ses romans, tels que Misery avec Paul Sheldon.


Rose Madder est souvent assimilé à Jessie et Dolores Claiborne, étant même considérés comme une trilogie féministe. De ces romans, il ne me restait qu'à lire Rose Madder. Je tiens à souligner que certaines scènes du début pourraient être éprouvantes pour les personnes ayant subi des violences conjugales ! Elles le sont aussi sans cela, d'ailleurs.

"Ce furent quatorze années d'enfer, en tout et pour tout, mais c'est à peine si elle s'en rendit compte. L'essentiel du temps, elle vivait dans un état d'hébétude tellement profond qu'on aurait dit la mort et, à plusieurs reprises, elle éprouva la certitude que ce n'était pas son existence qu'elle vivait, qu'en réalité elle allait finir par se réveiller - bâillant et s'étirant aussi joliment que l’héroïne d'un dessin animé de Walt Disney."
Une goutte de sang, voilà à quoi tient la décision de Rosie de quitter Norman, son mari qui la violente depuis de nombreuses années. Un déclic qui lui permet de partir et de trouver de l'aide dans un foyer pour femmes battues. Très vite, elle met la main sur un tableau qui exerce une étrange attraction sur elle. Celui-ci semble lui donner la force d'avancer, de résister. Mais, Norman est sur ses traces, bien décidé à la remettre à sa place, lui faire payer sa fuite que, même en étant flic, il n'a pas vu arriver.
"On continue parce que nous devons nous convaincre nous-mêmes qu'on ne peut pas nous empêcher de vivre par la force. Qu'on ne peut pas nous enlever notre droit de vivre par la force."
Un bon roman, mais... Alors que j'ai l'habitude de ce genre de tournant dans les romans de Stephen King, je n'ai que très peu adhéré au "monde du tableau", à l'aspect fantastique du texte. En revanche, j'ai apprécié le soutien que Rosie reçoit quand elle arrive au foyer pour femmes battues. La voir évoluer et reprendre confiance en elle. Cela rend d'autant plus flippant de voir l'horrible Norman s'approcher de plus en plus. Il est intéressant de pouvoir les suivre tous les deux, grâce aux chapitres qui alternent de l'un à l'autre. La tension, la colère, la peur se ressentent durant une bonne partie de la lecture. En bref, un bon Stephen King, tout de même un peu longuet. Je lui préfère Dolores Claiborne et Jessie.


En quelques mots...
Violences conjugales | Foyer pour femmes battues | Tableau | Traque | Reconstruction | Féminisme

Commentaires

  1. Encore un Stephen King qu'il faut que je découvre !

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    1. N'hésite pas, oui. Mais, j'espère que le côté fantastique te convaincra plus que moi.

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  2. Intéressant, j'ai un peu de mal à imaginer le scénario avec le tableau fantastique.
    Il va vraiment falloir que je découvre cet auteur. C'est terrible de pouvoir en parler uniquement par son genre d'écriture sans avoir lu un seul de ces romans. Mais il y en a tellement 😱 je ne sais pas par quoi commencer.

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    1. J'ai essayé de ne pas trop en dire, pour ne pas révéler le gros de l'histoire ;)

      Carrie ou La ligne verte peuvent être pas mal pour commencer. Autrement, ses classiques comme Ça, Salem, Shining, etc.

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    2. Merci, j'irai voir ça. :)

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  3. Un livre que je ne connaissais pas.
    Après, Stephen King, c'est plus le rayon d'Oztigri que le mien !

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  4. À chaque fois que je lis tes chroniques sur les romans de Stephen King, je me dis qu'il faudrait que je découvre un peu plus cet immense écrivain.

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    1. Il y a de quoi se laisser tenter en plus, vu sa biblio ! :)

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  5. Je ne pensais pas que je serais autant plongée dans cette histoire, pourtant, je suis fan de ce qu'écrit Stephen King. La thématique des violences conjugales ne me faisait pas tellement envie mais j'ai adoré la manière avec laquelle Rose se réapproprie sa propre vie et King a réussi à rendre le mari tout aussi déviant que glaçant.
    J'ai bien adhéré au monde du tableau même si j'ai trouvé qu'il prenait trop de place sur la fin.

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    1. Tout à fait d'accord, pour Rose. Pour le tableau, c'est probablement la grande place qu'il prend dans l'histoire qui a fini par me lasser, je pense.

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Merci beaucoup pour votre passage par ici et votre commentaire ♥