Les lectures de Marinette: L'affaire des fées de Cottingley

Le roman, inspiré de faits réels, se déroule durant l’été 1917 en Angleterre, à Cottingley. Elsie, 16 ans, s’occupe de sa cousine Frances, 9 ans, venue vivre chez elle avec sa mère, le temps que la guerre se termine. Un jour, réprimandées après une promenade, les cousines inventent une excuse : elles ont vu des fées près du ruisseau ! Pour le prouver, Elsie, passionnée de photographie, prend en photo Frances posant devant des fées en carton. Le truquage est si réussi que leurs mères, émerveillées, les croient. Elles décident de prendre une autre photo...

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L'affaire des fées de Cottingley de Natacha Henry

Éditions Rageot, 2020 - 191 pages - 13€

✗: Pas spécialement d'attachement aux deux jeunes filles.

✓ : Roman sympathique à lire, inspiré d'une histoire vraie.

L'écriture de l'autrice et la manière dont elle nous présente les faits.

L'indispensable dossier final, bien fourni.

Merci aux Editions Rageot pour cet envoi.

Un roman que j'étais très curieuse de lire, car inspiré de faits réels et impliquant... des fées !

Depuis quelques mois en apprentissage chez un photographe, Elsie doit désormais rester à la maison pour s'occuper de Frances, sa cousine de six/sept ans sa cadette. Pour éviter de se faire gronder en rentrant très sale du ruisseau, Frances affirme avoir vu des fées et, pour lui faire plaisir, Elsie le confirme. Un mensonge en entraînant un autre ce qui n'était qu'une blague inoffensive devient un puis plusieurs photomontages pour appuyer leur dire et l'affaire prend une proportion encore plus dingue une fois la guerre finie. Car au grand dam du père d'Elsie, sa femme et sa belle-sœur y croient mordicus et en parlent à une réunion théosophique.

"Sans aucun scrupule, Frances décrivait des personnages nés de son imagination. Elle pouvait fabuler pendant des heures, devant ma mère et ma tante ravies. La blague fonctionnait et ma cousine s'amusait bien." - Elsie

Première photo prise par Elsie, de Frances avec quatre fées.

Le livre se déroulant durant la Première Guerre mondiale, le poids de l'époque se fait sentir surtout avec l'absence du père de Frances (des précisions sont données dans le dossier final). S'y mêlent les relations familiales, les légendes de village et... Arthur Conan Doyle. Du jour au lendemain, un fusil ennemi pouvait briser mon oncle, prendre à ma cousine ce père qu'elle adorait. Tant de cruauté était à peine imaginable. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à saisir la gravité de la situation. J'en avais la gorge nouée.

Deuxième roman que je lis de Natacha Henry, autrice et historienne (après Marie et Bronia, le pacte des sœurs), j'ai une fois de plus passé un bon moment. J'aime quand des bouts d'Histoire se mêlent à l'imagination de la fiction pour nous faire découvrir, de manière agréable et compréhensible, des faits réels. De plus, j'ai trouvé intéressant l'indispensable dossier final, où l'autrice nous partage tout ce qui touche à cette affaire - nous dit ce que sont devenues les cousines et nous dévoile comment la supercherie a été dévoilé des décennies plus tard.

En quelques mots...