Dans le cabinet d’assurances où il travaille, Shinji Wakatsuki fait figure d’employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès. Car Wakatsuki le sait : nombre d’assurés sont prêts à faire de fausses déclarations pour obtenir un dédommagement.
Jusqu’au jour où un certain Komoda le sollicite pour un constat dans sa maison.
Sur place, le choc. Le corps d’un enfant de douze ans se balance au bout d’une corde. Suicide ? L’instinct de Wakatsuki lui dicte qu’il s’est passé autre chose dans cette demeure lugubre où flotte l’odeur de la mort.
Wakatsuki n’a jamais laissé un dossier sans réponse. Mais celui-ci pourrait bien le mener aux confins de la noirceur de l’âme humaine...
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La Maison noire de Yûsuke Kishi
Éditions Belfond, 2024 - lu en ebook - 14,99 €
VO : Kuroi Ie (1997)
Traduit par Diane Durocher
• service presse •
Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez.
Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ mort - harcèlement scolaire - arme blanche - violence - alcool
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Yûsuke Kishi.
En 2022, j'ai eu l'occasion de découvrir l'auteur avec La Leçon du mal, paru chez Belfond également - un roman aussi prenant que marquant, avec un personnage principal glaçant. J'étais curieuse de lire autre chose de l'auteur et n'ai donc pas résisté à La Maison noire. Il faut savoir qu'en VO, La Maison noire est sorti presque quinze ans avant La Leçon du mal. L'auteur était-il déjà capable de nous embarquer dans une histoire sombre et violente ?
Un thriller psychologique dans le monde des assurances.
Nous sommes en 1996 à Kyôto, Wakatsuki travaille au département du dénouement des fonds d'assurance-vie, où il doit gérer les plaintes des un•e•s et la colères des autres. Il a une vie amoureuse plutôt paisible, avec une petite amie de longue date. À partir du moment où Wakatsuki met les pieds chez les Komoda, dans la maison noire, l'ambiance commence à se faire plus pesante, plus noire. Il faut dire que l'homme y découvre un enfant mort. Pourquoi le père du garçon a tant insisté pour faire venir Wakatsuki ? Lui et sa femme vont se faire de plus en plus insistant•e•s pour toucher l'assurance-vie et Wakatsuki va devoir se confronter à leur étrange comportement...
"Shigenori Komoda n'usait ni de violence ni de menace, c'était un fait. Rien dans son attitude n'était répréhensible aux yeux de la loi. De l'extérieur, ce n'était qu'un homme de plus, pressé de recevoir l'argent des assurances qui tardait à venir. Mais c'était clairement une guerre des nerfs qu'il avait déclarée."
Une tension qui retombe trop vite.
Assez étonnamment, tous les passages concernant les détails des assurances vie ne m'ont pas ennuyé, car c'est un monde que je ne connais pas, encore moins au Japon, et c'était finalement assez intéressant d'avoir cela comme toile de fond. Et puis j'ai plutôt bien apprécié suivre l'agent d'assurances qui essaie de mener sa propre enquête (même si je me serai clairement passé d'une de ses réflexions homophobes), et qui voit sa vie se compliquer de manière cauchemardesque avec cette affaire... Il faut dire que son adversaire est de taille !
En revanche, l'intrigue avait un potentiel énorme et pâtie malheureusement de quelques longueurs qui cassent la tension instaurée par certains•es scènes et personnages. Cela m'a parfois fait décrocher de l'histoire. Même la tension des cinquante dernières pages, où tout ce précipite un peu plus, redescend bien trop vite.
Il y avait de quoi nous plonger dans l'angoisse, avec cette maison noire, mais nous n'y restons pas assez pour cela. Un thriller psychologique qui me laisse sur ma faim... Encore plus avec ce choix de nous laisser sur une fin ouverte.
C'est un auteur que je ne suis pas certaine de vouloir tenter. La Leçon du mal ne me tentait pas vraiment, car il me semblait beaucoup trop glauque, et j'avoue que même si celui-ci m'intrigue, je ne suis pas certaine que je prenne du plaisir à le lire.
RépondreSupprimerJe confirme que l'auteur va parfois très loin dans le glauque et le dérangeant...
SupprimerTu m'avais bien tentée avec ta chronique sur La leçon du mal qui est dans ma liste d'envie depuis. Celui-ci m'avait l'air intéressant mais vu ce que tu en dis, les longueurs, la tension qui retombe trop vite, et une remarque homophobe que tu soulignes, je vais passer mon tour. Je me contenterai déjà de lire La leçon du mal 🙂
RépondreSupprimerLa leçon du mal m'a clairement plus convaincu, même si c'est parfois hard à lire...
SupprimerJe suis prévenue grâce à toi :)
SupprimerDommage ! Sur le papier, c'était très tentant.
RépondreSupprimerIl te convaincra peut-être davantage ;)
SupprimerCela avait l'air bien mais malheureusement ce n'est pas vraiment le cas et n'appréciant pas les fins ouvertes... ce n'est pas pour moi.
RépondreSupprimerPour les fins ouvertes, perso ça dépend... Mais là, je ne trouve pas que ça apporte réellement quelque chose :/
SupprimerLes longueurs sur les personnages ne m'ont pas déplu. J'avais aimé le premier roman de l'auteur, et j'ai adoré celui-ci.
RépondreSupprimerJe vais filer lire ta chronique !
SupprimerAh zut, plusieurs points me retiennent un peu, notamment les longueurs... J'ai souvent du mal quand c'est long :/
RépondreSupprimerJ'avoue que si tu n'aimes pas les longueurs, personnellement je ne te conseillerai pas forcément cette lecture...
SupprimerJ'avoue avoir acheté la leçon du mal après ton article mais pour celui-ci je passe mon tour ;) Bon après midi
RépondreSupprimerOh j'espère vraiment que ça te plaira !
SupprimerLes deux sont dans ma PAL et il me tarde de les découvrir !
RépondreSupprimerTu m'en diras des nouvelles ! Je serai curieuse de savoir si l'un ou l'autre à ta préférence.
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