À copier 100 fois

« Papa m’a dit 100 fois comment il fallait que je sois. » Et surtout, « pas pédé ». La consigne est claire et quand le héros de ce livre, 13 ans, se fait harceler par les gros bras du collège, impossible d'appeler son père à l'aide. Heureusement qu'il y a Sarah, qui n’a pas peur, elle. Mais la question reste : comment se faire aimer d’un père qui vous rejette pour ce que vous êtes ?

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À copier 100 fois de Antoine Dole

Editions Sarbacane (Mini-romans), 2013

56 pages - 6€

N'ayant jamais été déçue par les éditions Sarbacane et voulant découvrir la plume d'Antoine Dole, j'ai foncé lorsqu'il est venu en dédicace près de chez moi. Première fois que je ne suis pas frustrée par un roman aussi court. Il a beau ne faire que 56 pages, tout y est. Les émotions y sont intenses, tout comme les remises en question. Difficile d'être soi, de s'affirmer, lorsque son propre père lui fait sentir qu'il voudrait qu'il soit autrement, plus dans la norme, plus comme lui. Difficile de se tourner vers ce père lorsque les ennuis au collège deviennent insurmontables. Difficile pour ce père de trouver les mots, ceux qui aideront son fils et non ceux qui le rabaisseront encore. Antoine Dole a trouvé les mots juste pour aborder aussi bien l'homosexualité, que le harcèlement scolaire, ainsi que l'amitié et les liens familiaux.

"J'aimerais gueuler que merde, ça suffit, qu'est-ce que je t'ai fait, putain ? Pourquoi tu me fais chier comme ça ? Et pourquoi ça t'intéresse tant que j'sois pédé ou pas ? Franchement, ça va continuer encore longtemps ? T'as pas autre chose à foutre ?"

Un roman court et percutant, sur l'homosexualité et le lien entre un père et son fils. Que dire de plus pour conclure et vous persuadez de jeter un œil à ce livre ? Il est court, il est percutant, il est intense, il est essentiel de le lire. Et, il ne prendra pas beaucoup de place dans votre bibliothèque… Ok, il y a mieux comme argument ^^

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