Nous allons tous très bien, merci

Ils sont cinq, traumatisés, victimes de maniaques, poursuivis par leurs peurs, leurs démons, prisonniers d’un choc post-traumatique, et rassemblés par le Dr Jan Sayer pour une thérapie de groupe. Médecin psychiatre, elle est là pour les aider, les amener à se libérer des événements qui ont irrémédiablement marqué leur vie du sceau de l’horreur.

Mais quelque chose de plus profond les lie tous. Une menace que certains d’entre eux sentent, d’autres voient, dont ils portent la marque dans leur chair, leurs os...

Ces êtres brisés vont devoir trouver la force de s’ouvrir les uns aux autres et de s’allier pour stopper le cauchemar qui s’apprête à prendre forme et envahir le monde.

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Nous allons tous très bien, merci de Daryl Gregory
Titre original : We Are All Completely Fine

Traduit par Laurent Philibert-Caillat

Éditions Pocket, 2017 - 190 pages - 6,40€

✗: /

✓ : Original et décalé, grâce à l'écriture et l'histoire.
L'idée de base, cette thérapie de groupe.
La narration. Les personnages.

Nous allons tous très bien, merci est arrivé dans ma wish list puis dans ma PAL, suite à la lecture d'un numéro de la revue Bifrost. Lupa me l'ayant également conseillé, je n'ai pas pu résister ! Il faut dire que le résumé donnait déjà bien envie. Ça m'a rendu curieuse, cette histoire de thérapie de groupe pour les personnes ayant survécu à l'horreur. Nous avons tellement l'habitude de suivre l'histoire au présent que nous avons rarement le après pour les survivants.

"Au début, on était six : trois hommes et deux femmes, plus le Dr Sayer - Jan, même si certains d'entre nous n'ont jamais réussi à l'appeler par son prénom. Elle était la psychologue qui nous avait dénichés, puis persuadés qu'une thérapie de groupe nous profiterait mieux que des séances individuelles. Après tout, l'un de nos problèmes communs restait que nous pensions tous être uniques. Pas juste des survivants, mais d'uniques survivants. On portait nos cicatrices comme des médailles."

En colère, sur ses gardes, usant et abusant d'humour, Harrison est un personnage plutôt chouette à suivre. La silencieuse Greta et le bavard Stan, la protectrice Barbara et le gamer Martin viennent compléter ce groupe de thérapie. Sans oublier Jan, leur psy.  Conscients des monstres de l'autre côté, ils sont hantés par les différentes épreuves qu'ils ont subies. Parfois marqués jusque dans leur chair, oui. Et, il semble bien qu'ils ne sont pas au bout de leur peine...

"Une fois que vous savez qu'il y a des monstres sous le lit, fermer les yeux relève de l'inconscience ; on fait les cent pas, on fixe l'obscurité, on guette le grincement de la porte qui s'ouvre..."

Grâce à sa narration particulière, Daryl Gregory nous embarque sans problème au côté de cet étrange groupe, dont les histoires nous sont dévoilées petit à petit. Un court roman qui nous pousse à vouloir en savoir toujours plus, à découvrir les secrets que gardent les personnages. Et, une ambiance qui rend hommage aux films d'horreur. Si, comme moi, vous en êtes amatrices et amateurs, vous devriez apprécier. De plus, j'ai beaucoup aimé l'entretien avec l'auteur, à la fin. Entre autres, il parle du choix de narration justement et donne une explication sur le post-postapocalyptique. Genre dans lequel entre Nous allons tous très bien, merci. Et puis, ravie de voir qu'il ne ferme pas la porte à une potentielle suite. En attendant, curieuse de lire Harrison Squared (pas de VF, si je ne dis pas de bêtises), pour retrouver le personnage dans sa jeunesse. Bref, un roman original et décalé, qui me donne grandement envie de lire d'autres romans de l'auteur. 

En quelques mots...
Thérapie de groupe | Autre côté | Surnaturel | Peur | Survivre