PAL du mois de juin - Ces livres que j'aimerais lire

L'idée est de me préparer une PAL de cinq ou six livres pour le mois et de revenir vous en parler dans ce même article dès la lecture terminée. Bien sûr, il y a aura d'autres lectures au fil du mois qui auront des chroniques à part entière (SP ou non). Une manière de me challenger gentiment, en mettant des livres récents oui, mais aussi des livres qui dorment depuis plus longtemps dans ma PAL.

Nous sommes les étoiles de Rowan Coleman

Éditions Hauteville, 2021 - lu en ebook - 5,99 €

VO : We Are All Made of Stars (2015) - Traduit par Claire Allouch

Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ maladie - fin de vie - mort – alcoolisme – syndrome post traumatique

« J’étais tellement occupée par la tristesse, la peur, la colère, que je n’avais jamais le temps d’être heureuse, joyeuse, chanceuse. Mais, ce soir, je me sens chanceuse. Vraiment. J’ai l’impression d’être la fille la plus chanceuse du monde. »

Infirmière de nuit, Stella côtoie de nombreux patients en fin de vie. Pour leur apporter un peu de sérénité, elle les aide à écrire une lettre à la personne de leur choix, qu’elle ne poste qu’après leur décès. Déclarations d’amour, confessions, Stella voit défiler une infinité d’instants de vie. Son dévouement lui permet d’oublier le chagrin qui pèse sur son foyer. Depuis qu’il est rentré de la guerre, son mari, gravement blessé, s’est replié sur sa douleur.

À l’hôpital, Stella se lie d’amitié avec une jeune patiente atteinte de mucoviscidose. Hope passe son temps à lire dans sa chambre, malgré les encouragements de son meilleur ami, qui l’incite à profiter de sa jeunesse tant qu’il en est encore temps. Et si en lui venant en aide Stella renouait elle aussi avec la joie de vivre ?

Nous sommes les étoiles est dans ma pile à lire depuis trois ans et j’en avais plusieurs fois commencé la lecture sans jamais entrer réellement dans l’histoire. Ce n’était tout simplement pas le bon moment. Il faut dire que c’est une lecture forte en émotions, où la mort est très présente… Il y a quelques jours, j’ai tenté de m’y replonger et cette fois-ci fut la bonne, j’ai dévoré ce roman choral. 

Hope a la mucoviscidose et se remet d’une infection pulmonaire. À l’Hospice et centre de rééducation Marie-Francis à Londres (lieu important à l’histoire, tout comme la présence d’un certain chat bien cachottier), elle rencontre la jeune Issy qui y vit ses derniers jours à cause d’un cancer. Deux patientes qui peuvent compter sur l’attention et la bienveillance de Stella, infirmière de nuit. Cette dernière compose avec son métier et son histoire d’amour, avec Vincent, qui risque à tout moment de voler en éclats. Depuis des mois, la jeune femme ne souhaite qu’une chose, retrouver le bonheur dans les bras de son mari militaire qui semble la fuir sans qu’elle n'en comprenne la raison, depuis qu’il est revenu blessé de la guerre. Nous y rencontrons également Hugh, qui va voir sa vie tranquille quelque peu bouleversée...

Entre les chapitres, des lettres nous attendent, écrites par Stella de la part des patient•e•s qui lui en font la demande. Des lettres d’amour, des dernières confidences, des règlements de comptes... et même des instructions pour utiliser la machine à laver. La plupart se lisent les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres. Comme le reste du roman d’ailleurs. Alors, oui, c’est un livre qui parle de la mort, mais il parle aussi de la vie. De ce qu’on fait pour être heureux•se et la vivre pleinement, de comment rebondir et essayer malgré la tristesse et la colère face à certaines situations. Cela parle de seconde chance, d’amour, d’amitié, de rencontres.

Une lecture touchante et humaine, qui m’a parfois rappelé Les derniers jours de Rabbit Hayes d’Anna McPartlin. Je vais certainement me pencher sur les autres romans de Rowan Coleman !

« Nous ne sommes pas censés nous lier aux familles de ceux dont nous prenons soin, mais il est parfois impossible de ne pas le faire. Quand elles sont là tous les jours, quand elles vivent sous nos yeux les moments qui définiront leur vie, qu’elles cherchent en vous une certitude rassurante alors qu’il n’y en a pas. » - Stella

 ------------------ MISE A JOUR DU 9 juin ------------------

La Commode aux tiroirs de couleurs de véronique Grisseau, Amélie Causse & Winoc

D'après le roman d'Olivia Ruiz

Éditions JC Lattès (Grand Angle), 2021 - 80 pages - 17,90 €

Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ guerre - maladie - mort

"Enfin, après tant d'années d'impatience domptée, je vais connaître le secret que renfermaient ces dix tiroirs. Ma grand-mère les nommait ses renferme-mémoire."

À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l'intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d'une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.

En 2020, Olivia Ruiz a publié son tout premier roman ; La Commode aux tiroirs de couleurs. L'année d'après, cette adaptation en BD est sortie. Une jeune femme se plonge dans les souvenirs que son abuela lui a transmis grâce à une belle commode aux tiroirs de couleurs. Des lettres pour lui raconter le passé, d'où elle vient, ses premiers pas en France en tant qu'immigrée espagnole, ses bonheurs et ses douleurs. 

L'histoire de Rita (l'abuela) débute avec la guerre civile espagnole et sa fuite en France lorsqu'elle est encore enfant, avec ses sœurs. Cela a beau être une période historique que ne m'est pas inconnue (merci Ruta Seperys), j'aurai aimé que le contexte historique soit tout de même davantage expliqué. Il faut dire que le format BD rend parfois l'histoire très rapide. Reste à savoir si le roman donne aussi cette impression, sachant qu'il fait moins de deux cent pages... Je le lirai sans doute un jour pour m'en faire une idée.

Une histoire de (secrets de) famille, de plusieurs générations de femme. Une déclaration d'amour.

Les dessins sont beaux, rendant les traits des personnages bien expressifs.

J'ai aimé, mais j'en attendais un peu plus.

------------------ MISE A JOUR DU 17 juin ------------------

Les détectives du Yorkshire, tome 4 : Rendez-vous avec le poison de Julia Chapman

Éditions Robert Laffont (La bête noire), 2019 - 395 pages - 14,90 €

VO : Date with Poison (2019) - Traduit par Dominique Haas & Stéphanie Leigniel

Risque de spoiler si vous n'avez pas lu les tomes précédents.

La mort a très mauvais goût. Il y a comme un vent de printemps qui souffle sur Bruncliffe. Mais la belle saison est loin de profiter à tout le monde... Mêlé à une affaire de meurtre, Samson O'Brien doit répondre aux questions pressantes de la police. Et quand son passé est révélé au grand jour, c'est la ville entière qui se ligue contre lui. Dans toute cette agitation, il n'y a que le vétérinaire du coin pour s'inquiéter d'une série de morts inhabituelle au sein de sa clientèle canine : plusieurs chiens ont été empoisonnés. Il sollicite alors les services de Samson et Delilah, qui vont devoir braver les foudres des habitants pour résoudre ce mystère.

Quatre ans après ma lecture du tome 3, il était grand temps que je me décide à continuer cette série de cosy crime. Surtout que j'aime beaucoup à la fois le cadre (Bruncliffe) et les personnages (principaux comme secondaires). Et, bien sûr, j'avais hâte d'en savoir plus sur le passé de Samson, voir sa relation avec Delilah évoluer, enquêter sur de nouvelles affaires avec elleux, etc.

"Quand même, deux flics à la recherche de Samson O'Brien, c'était forcément sérieux. Ça ne pouvait qu'apporter de l'eau au moulin de tous ceux qui n'avaient jamais admis que la brebis galeuse de Bruncliffe ait pu se métamorphoser en agneau."

Dénonciation calomnieuse, empoisonneur en série... Delilah, son caractère et son répondant. Samson qui voit ses secrets dévoilés et bon nombre d'habitant•e•s de Bruncliffe lui tourner le dos. Nathan en bien mauvaise posture. Cela a beau être considéré comme un cosy mystery, il y a beaucoup d'énergie dans cette saga ! À commencer par plusieurs enquêtes qui ont tendance à se mêler les unes aux autres, et la vie privée des personnages souvent bousculée par elles. Samson en fait plus que jamais les frais dans ce tome-ci. Les animaux de Bruncliffe aussi...

Vu tout ce qu'il y a encore en suspens concernant les personnages, je ne pense pas attendre bien longtemps avant de sortir le cinquième tome de ma PAL ! Surtout que j'attends avec impatience de voir tomber un certain personnage secondaire...

Bon à savoir :

Les deux premiers tomes ont été adaptés en téléfilms, chez nous, en France !

Arié Elmaleh et Sophie de Fürst donnent vie à Samson et Delilah.

Chroniques des tomes précédents :

Les Détectives du Yorkshire, tome 1 : Rendez-vous avec le crime

Les Détectives du Yorkshire, tome 2 : Rendez-vous avec le mal

Les Détectives du Yorkshire, tome 3 : Rendez-vous avec le mystère

------------------ MISE A JOUR DU 21 juin ------------------

Les Chroniques d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery

Éditions Monsieur Toussaint Louverture, 2023 - 232 pages - 17,50 €

VO : Chronicles of Avonlea (1912) - Traduit par Patricia Barbe-Girault

"Quiconque a de la compassion et de la bienveillance à donner possède un trésor inestimable."

Retrouvez la saveur des premières années de la vie d’Anne Shirley à Green Gables, tout en en apprenant plus sur les étonnants habitants du village d’Avonlea. Plongez dans ces histoires variées, à la fois drôles, tendres et nostalgiques, avec des personnages hauts en couleur et plus vrais que nature, découvrez le quotidien – et l’extraordinaire – de la vie sur l’Île-du-Prince-Édouard. Partagez les joies et les peines, redéfinissez les contours de l’amitié et de l’amour, sondez les âmes – mélancoliques, obstinées et résilientes.

Les Chroniques d'Avonlea est un recueil de douze nouvelles, dans lesquelles Anne est parfois présente et d'autres fois seulement évoquée. Des histoires toujours aussi joliment écrites, sans perdre cet humour un rien espiègle. Il y a de très belles descriptions, aussi bien des paysages que des personnages. Un vrai bonheur à lire.

On y parle amitié, solitude, religion, famille et amour. Ce recueil regorge d'histoires d'amour ! Les tropes ? seconde chance, proximité forcée, amour interdit. Parmi toutes les nouvelles, mon top 3 se compose de La Vieille Dame Lloyd, de L'amoureux de Tante Olivia et d'En quarantaine chez Alexander Abraham. 

"Qui irait se douter qu'une Vieille Dame pingre et asociale, qui n'avait pas d'amies et ne donnait que cinq cents au cercle de couture quand toutes les autres membres en donnaient dix ou quinze, était en réalité une bonne fée, offrant de belles robes de soirée et recevant des cadeaux de la part de jeunes poètes romantiques ?" - La Vieille Dame Lloyd

Les livres sont toujours de grande qualité chez cette ME et celui-ci ne déroge pas à la règle.

------------------ MISE A JOUR DU 27 juin ------------------

Love on the Brain d'Ali Hazelwood

Éditions Hauteville, 2023 - lu en ebook - 9,99 €

VO : Love on the Brain (2022) - Traduit par Nathalie Guillaume

Comme une Jedi vengeresse aux cheveux violets rétablissant l’équilibre dans un univers d’hommes, Bee Königswasser vit selon une règle simple : Que ferait Marie Curie ? Si la NASA lui proposait de diriger un projet de neuro-ingénierie, Marie accepterait sans hésitation ! Mouais. Mais la mère de la physique moderne n’a jamais eu à co-diriger avec Levi Ward… son ennemi juré de fac. Séduisant et ténébreux (évidemment). Qui s’est toujours tenu à des années-lumière de distance d’elle. Pourtant, peu après son arrivée à Houston, Bee jurerait voir Levi s’adoucir pour devenir un allié… tout en la dévorant de ses yeux verts. Tous les neurones de Bee sont en ébullition ! Lorsqu’elle doit vraiment passer à l’action et mettre son cœur en jeu, seule une question compte : Que fera Bee Königswasser ?

Les romances d'Ali Hazelwood sont plébiscitées... Il fallait bien que je finisse par craquer. Dès les premières lignes, le ton est donné : Bee a une passion (communicative) pour Marie Curie ! La jeune femme va participer à un projet de recherche en neuro-ingénierie de la NASA en tant que chercheuse principale. Joie, euphorie... Jusqu'à découvrir qui sera co-dirigeant avec elle. Levi - son "ennemi de la fac" qu'elle n'a pas vu depuis des années. Elle est persuadée qu'il l'a toujours détesté. Lui la pense désormais mariée et l'évite au maximum. Tout porte même à croire que Levi est prêt à saboter le travail de Bee pour ne pas collaborer avec elle...

"Une anecdote à mon sujet : je suis une personne assez douce, mais il s'avère que j'ai une vie imaginaire très violente." - Bee

J'ai aimé...

Le mélange enemies to lovers/proximité forcé/quiproquo qui fait le sel de cette romance. Les personnages, d'une manière générale. Bee et Levi m'ont bien plu en solo (iels ont chacun des problèmes personnels à surmonter/iels sont passionné•e•s par leur domaine respectif) autant qu'en "couple" - même si je ne m'attendais pas à autant de scènes de sexe 🙈 Mais je dois avouer que l'assistante de recherche de Bee, Rocío, est ma petite préférée ! Elle a une répartie de fou et des sujets de conversation... peu conventionnels.

Parmi les points positifs, il y a aussi le cadre dans lequel se déroule l'histoire ; la NASA à Houston. Plutôt pas mal, non ? L'occasion pour l'autrice de ne pas mâcher ses mots pour dénoncer les inégalités (de sexes, sociétales, etc.) en STEM (science, technologie, ingénierie et math), tout en gardant un solide sens de l'humour pour faire passer le message. Enfin, je n'y connais rien en science, ingénierie & co et je n'ai pas eu le sentiment d'être complètement paumée. C'était même super intéressant d'en apprendre un peu plus dans ces domaines. 

J'ai moins aimé...

Il n'y a aucune surprise concernant la romance, sur absolument aucun point. Ni le passé compliqué de Bee avec son ex, ni les échanges en mode "Vous avez un message". Et Bee devient franchement lassante à force de faire l'autruche et de répéter encore et encore qu'iels ne sont que des potes qui couchent ensemble. Tout cela alors que Levi lui donne des signaux très clairs pourtant. Aucun doute à avoir de son côté.

"La solitude est là. Elle façonne nos âmes, mais aussi nos corps."

Bref, je comprends la hype autour de ce livre. Je ne l'ai pas trouvé parfait, mais il y a beaucoup de positif à dire dessus. Bien plus que de bémol. Il est probable que je lise un jour d'autres romances de l'autrice. Cela dit je préfère ne pas les enchaîner, ayant entendu dire qu'elles se ressemblent tout de même beaucoup.