
Risque de spoiler si vous n'avez pas lu le tome précédent.
Le meurtre d’Anka Silverberg, la muse sombre et survivante de l’Holocauste de Karen Reyes n’a toujours pas été élucidé. L’arrestation de son voisin, la gangster Kiri Jack Gronan, a soulevé un coin du voile noir qui flotte sur son quartier, dans les années 1960, laissant entrevoir un monde en ébullition constitué de prostituées et de truands, d’êtres fantomatiques et de hippies. Et la mort de sa tendre maman a laissé un vide sidéral dans l’âme déjà chamboulée de Karen. Mais Uptown n’attend pas… Notre petite artiste doit désormais faire face à une vie nouvelle où tout tremble et vacille, et dans laquelle même les quelques certitudes qu’elle avait semblent sur le point de voler en éclats. Mais Karen est un être farouche – 1/3 loup-garou, 1/3 détective, 1/3 enflammée. Toute de curiosité, d’imagination et de compassion, elle veut désormais bannir de son existence les tabous et les mensonges censés la protéger mais qui ont fini par empoisonner ses rêves. Heureusement que son frère Deeze, artiste contrarié au passé trouble, est encore là pour la protéger des menaces invisibles qui pèsent sur elle, et ce, quoi qu’il en coûte, même s’il est obligé de franchir la ligne rouge et faire des choix moralement plus qu’inacceptables. Mais pour combien de temps pourra-t-il encore la protéger ? Car il est sur le point d’être mobilisé et envoyé au Vietnam.
Titre : Moi, ce que j'aime, c'est les monstres - livre deuxième - Autrice : Emil Ferris
Titre VO : My Favorite Things Is Monsters, book 2 (2023) - Traducteur : Jean-Charles Khalifa
Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture - Date de sortie : novembre 2024
Nombre de pages : 416 - Prix : 34,90 €
Chronique du premier tome : ICI
#moicequejaimecestlesmonstres #BD #adolescence #chicago
#emilferris #monsieurtoussaintlouverture
Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ antisémitisme - arme à feu - deuil - guerre - holocauste - homophobie - mort - racisme - violence

Une œuvre atypique et impressionnante, qui nous plonge dans le Chicago de la fin des années 60. Nous y retrouvons Karen et son frère Deeze, se débrouillant cahin-caha depuis la mort de leur mère. Lui protège sa sœur et fait des choses pas très clean, qui lui évitent de partir à la guerre tandis que Karen essaie de lui faire avouer quelques secrets de famille. Ses cauchemars, ses rêves et son imagination ; son deuil et ses questionnements ; sa peur de voir son frère être envoyé au Vietnam ; son enquête sur la mort de sa voisine et amie Anka... Karen ne chôme pas dans ce deuxième tome !
Deeze, tu peux me traiter de monstre, de détective, mais pas de « dame », ok ?
Art, guerre, genre et sexualité, famille et deuil... Emil Ferris impressionne toujours autant qu'avec le tome précédent en abordant des sujets importants. Il y a des passages durs et complexes, d'autres qui serre le cœur pour Karen, et il y a aussi des passages plus légers et/ou touchants où Karen semble pouvoir vivre son adolescence et explorer qui elle est.
Le travail d'Emil Ferris en termes d'illustrations est unique et marquant - même dans la noirceur, c'est d'une précision dingue. Nous avons des pages en couleurs et d'autres en noir et blanc ; Karen reproduit certains tableaux et fait le croquis de nombre de personnes qu'elle croise. Elle se livre entièrement dans son cahier. Le dessin, c'est grâce à cela que je comprends les choses. C'est un chouette mot, « comprendre ». Ça veut dire « prendre avec soi », comme si on emportait quelque chose. Bref, les illustrations ont autant de force que l'histoire racontée. Forcément, j'ai hâte de voir ce que donnera la suite, aussi bien pour retrouver l'attachante Karen que pour connaître le fin mot de l'histoire d'Anka et des autres personnages.
"[...] Les gens peuvent être surprenants. Ils font aussi souvent des choses terribles que des petits actes de bonté. Je crois que l'esprit du mal et celui du bien nous chuchotent tout le temps à l'oreille."
J'ai toujours le premier tome dans ma wishlist. Je l'avais commandé pour Noël, mais le bonhomme en rouge a dû penser que je n'avais pas été sage !😁
RépondreSupprimerOu que tu avais déjà bien trop de livres ? C'est une excuse que le bonhomme en rouge donne souvent 😂
SupprimerJe me souviens que j'avais beaucoup apprécié le premier, admirative du travail fourni, mais je n'ai pas beaucoup de souvenir de l'intrigue. Il faudrait que je le relise quand je découvrirais ce second tome. En tout cas, je suis contente de voir que le travail est toujours de grande qualité que ce soit dans les illustrations ou dans les sujets évoqués. Mais en lisant ta chronique, je comprend aussi qu'un troisième livre viendra clore cette histoire, je vais attendre un peu avant de replonger dans ces beaux pavés alors. 🙂
RépondreSupprimerEffectivement, c'est toujours d'une grande qualité ♥ Comme avec ce deuxième tome, il faudra sans doute attendre quelques années avant la sortie du troisième tome, alors tu fais peut-être bien de patienter un peu avant d'y replonger, oui :)
SupprimerLa couverture de ce livre attire l'œil. Je suis intriguée, il y a un petit côté atypique...
RépondreSupprimerC'est atypique, on peut le dire, oui :)
SupprimerIl faut absolument que je découvre ces deux premiers tomes. Je ne vois que du positif.
RépondreSupprimerOh oui, fonce !
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