Barabal Skaw de Benjamin Desmares

Orpheline, indomptable, pickpocket de génie, Barabal Skaw a tout pour s'attirer les problèmes les plus spectaculaires et s'en sort à chaque fois. Mais lorsqu’elle dérobe une lettre à un célèbre lord, c’est la goutte de trop. Sa dernière chance s’appelle Mélanos. Une île paradisiaque perdue au milieu de la mer Ionienne. Là-bas l’attendent un pensionnat et un enseignement des plus étranges aux côtés d'élèves venant de familles aussi riches que puissantes. Barabal va alors être jetée dans un autre monde, un monde à l'histoire et aux lois mystérieuses, où nul n'est à l'abri des véritables maîtres de l'île.

Titre : Barabal Skaw - Auteur : Benjamin Desmares

Éditeur : du Rouergue - Collection : Épik

Date de sortie : avril 2025 - Nombre de pages : 336 - Prix : 17,80 €

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Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ arme blanche - maltraitance animale - mort - torture - violence

Ultime solution après un énième vol de Barabal, indécrottable pickpocket ? Envoyer l'adolescente à l'internat, sur une île entre la Grèce et l'Italie : Mélanos. Elle va y faire la rencontre de ses nouveaux•lles camarades, se rendre compte que les cours enseignés sont quelque peu... étranges et que l'île cache de dangereux secrets !

Une lecture en demi-teinte.

Je ne peux pas dire que cette lecture n'a pas répondu à mes attentes, parce que j'ai rarement commencé un livre en n'en sachant si peu sur son intrigue - sans réellement savoir ce qui allait m'attendre justement. Mais, au fil de l'avancée du récit et des révélations, j'admets que j'aurais aimé voir certaines idées aboutir différemment...

Lorsque l'histoire de l'île nous est dévoilée et que nous comprenons l'ampleur de ce qui se passe au présent (1926), j'aurais aimé que l'histoire rencontre l'Histoire, celle avec un grand H, par exemple - que quelque chose soit amorcée pour nous ancrer dans l'époque. Autre exemple, lorsque je découvre cette héroïne tête brûlée qu'est Barabal, je m'attends à ce qu'elle garde son tempérament frondeur et combattif - qui était intéressant, selon moi. Finalement, elle accepte bien trop facilement ce qui lui arrive en arrivant à l'internat, ne se pose pas énormément de questions sur l'incongruité de bon nombre de faits. Vu son caractère croqué initialement, je m'attendais à ce qu'elle essaie de comprendre, qu'elle bouscule l'ordre établi. De même, quand elle sait que deux tueurs sont sur l'île - étrangement, la curiosité ne la pousse même pas à vouloir en savoir plus. Si, d'après plusieurs passages du roman, ce changement de caractère semble être un parti-pris largement assumé par l'auteur (il en a clairement le droit, on est d'accord 😅), de mon côté, je le regrette, car ça empêche l'intensité que j'aurais aimé trouver vu le potentiel de l'histoire - entre duplicité, mensonge, manipulation et non-dit. Cet avis en demi-teinte n'engage, bien sûr, que moi et j'espère que Barabal et son histoire sauront convaincre davantage d'autres lecteurices ! N'hésitez pas à revenir m'en parler.

Parmi ce que j'ai aimé, il y a... Le premier chapitre choc ; le caractère (initialement) impertinent de Barabal ; la voir s'ouvrir aux autres ; découvrir l'histoire de l'île ; l'écriture de l'auteur (première découverte) ; le côté dark academia (par moments).

"Ouvrir mon cœur, c'était ne plus me protéger contre les cailloux que la vie glissait au fond de mes chaussures."