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Blog Tour : Interview de Clémentine Beauvais

10 mars 2015

À l'occasion des deux nouvelles sorties de Clémentine Beauvais, chez les éditions Sarbacane, un Blog Tour a été organisé et j'ai eu l'occasion de poser quelques questions à l'auteure. Les livres seront en librairie le 1er avril ! En attendant, je vous laisse avec les belles couvertures, les résumés alléchants et les réponses de l'auteure. En espérant vous tenter !


LES PETITES REINES : À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!! Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée. En vie, vraiment.

Vous pouvez trouver une playlist de la bande-son : Ici


CARAMBOL'ANGE : Pour Nel, ange de rang 47, c’est une mission comme les autres : aller chercher une âme sur Terre et la conduire au Ciel, dans sa voiture volante. Mais l’âme en question, c’est Mamie Paulette. Elle a 93 ans et 3 jours, Mamie Paulette, et un caractère trempé ; et elle a l’intention de comprendre pourquoi on a voulu se débarrasser d’elle – car elle en est sûre : elle a été assassinée !... Nel et Mamie Paulette mènent l’enquête, jusqu’en Enfer s’il le faut !


☆ ☆ ☆ ☆ ☆


Interview de Clémentine Beauvais


Bonjour, Clémentine, pouvez-vous vous présenter en quelques mots, pour les lecteurs du blog ?
Je suis auteur et chercheuse/ prof de fac, donc je vis pratiquement recluse dans une université qui ressemble à Poudlard, en compagnie de gros livres et de café fort. Je brise parfois les toiles d’araignées qui me retiennent attachée à mon bureau pour aller faire des interventions dans les écoles, mais la plupart du temps c’est moi et mon clavier. Quoi d’autre ?... J’ai une frange qui pousse plus vite que mes livres…


EXPRIM' : LES PETITES REINES

Si vous deviez résumer votre nouvelle publication, de la collection Exprim', « Les petites reines » en quelques phrases ?
C’est trois filles qui ont été élues boudins de leur lycée. Il y en a à qui ça casserait un peu le moral, mais elles, elles décident de se lancer dans un road-trip à vélo à travers la France en vendant du boudin. Le but étant d’aller gate-crasher la garden-party de l’Elysée le 14 juillet. Ça paraît étrange mais le roman vous expliquera tout ça de manière presque logique.  

Qu'est-ce que vous pensez des réseaux sociaux, qui sont évoqués autant dans « Comme des images », que dans « Les petites reines » ?
J’en suis hautement consommatrice, et forcément critique. Twitter me fascine particulièrement avec sa violence larvée, comme un essaim d’abeilles toujours prêt à foncer sur la victime désignée du jour. Mais c’est facile d’être un vieux con quand on parle des réseaux sociaux, alors qu’il y a aussi beaucoup de tendresse dans ces regroupements d’individus, et qu’on y fait de vraies rencontres. Comme des images était très négatif ; Les petites reines donne une vision plus ambiguë, mais tout aussi hystérique, de ces sites qui nous incitent tout le temps à donner notre avis.

D'où vient l'humour - parfois mordant, parfois ironique, et parfois plus mélancolique – de Mireille, personnage principal de ce nouveau roman ? Est-ce inspiré de votre propre caractère ?
Ce formidable sens de l’humour est entièrement fait maison. On rigole beaucoup chez les Beauvais et on s’envoie régulièrement des vannes d’une hilarante méchanceté. Bon, cela dit, j’ai aussi d’autres influences. J’ai toujours aimé les héroïnes drôles et cyniques, comme Georgia Nicholson dans Mon nez, mon chat, l’amour et moi. Je lis aussi beaucoup de blogs très drôles écrits par des femmes. Et petite, j’ai baigné dans les BD, dans les comédies du Splendid et les sketchs des Inconnus et des Nuls, dans les Fantômette et les Fifi Brindacier. 

Une dernière question pour la route, concernant ce livre. J'ai lu, sur votre blog, l'article « La bande-son du roman, tragédie en un acte » où vous nous confiez, avec humour, pourquoi vous avez eu du mal à en choisir une pour votre roman « Comme des images ». La curiosité me pousse à vous poser la question ; qu'en a-t-il été pour la bande-son de « Les petites reines » ?
Je n’aime toujours que les chanteuses des années 70. Cette bande-son est une vaste supercherie ; je l’ai crowdsourcée en postant un statut Facebook invitant tout un chacun à proposer des chansons adéquates pour Les petites reines. Il y en a que je ne citerai pas qui m’ont proposé des trucs encore plus nuls que ce dont je suis capable, mais j’ai tout bien écouté parce que je suis une fille sage comme ça, et j’ai choisi mes préférées et j’ai cuisiné cette bande-son parfaitement adaptée. 


PÉPIX : CARAMBOL'ANGE (L'affaire Mamie Paulette)

Passons maintenant à votre deuxième nouveauté, avec la même question que plus haut. Si vous deviez résumer « Carambol'Anges: L'affaire Mamie Paulette », de la collection Pépix, en quelques phrases ?
Nel est un ange qui fait le taxi entre terre et ciel pour emmener les âmes des défunts au Paradis ou en Enfer. C’est un job comme un autre, et la plupart du temps, c’est plutôt ennuyeux. Mais ce jour-là, c’est une vieille dame avec un sacré caractère, Paulette, qui vient de mourir. Et elle voudrait bien savoir qui l’a tuée. Ça commence comme ça, et ensuite il y a des tornades, des requins volants, des gros mecs à motos et des démons livreurs de pizza, normal quoi.

Comment s'est passé la collaboration avec l'illustratrice Eglantine Ceulemans ?
Divinement bien. Elle dessine mieux que Michel-Ange, elle est sympa comme tout et j’ai envie d’adopter les petits démons de ses illustrations. On a tellement papoté par email que j’aurais pu écrire dix autres tomes de Carambol’Anges dans le même temps.

Avec « Carambol'Ange », vous parlez des anges et des démons, du Paradis et de l'Enfer, du Purgatoire. Pourquoi avoir écrit sur ce sujet ? Est-ce des sujets qui vous auraient intéressé étant enfant ?
Tout à fait, grâce à mon éducation strictement catholique. Hem… pas vraiment en fait, mais j’ai toujours adoré les histoires de la mythologie grecque, que mon père me racontait le soir avant que je m’endorme. Surtout quand il y avait des monstres, du sang qui dégouline, des vols à travers les airs, des enfants illégitimes, etc. Il y a tout ça, sauf des enfants illégitimes, dans Carambol’Anges. 

Peut-on espérer retrouver Mamie Paulette dans une nouvelle enquête ?
Mamie Paulette a droit à un peu de repos, je crois. Nel, par contre…


QUESTIONS BONUS

Avez-vous des auteurs fétiches, qui vous inspirent, dont vous ne loupez aucune nouvelle sortie ?
L’auteur fétiche, c’est J.K. Rowling, depuis toujours et pour toujours. Un choix d’une grande originalité, je sais ; mais c’est grâce à elle que mon adolescence n’a été pourrie qu’à 99%. Dans ma poche d’inspiration, il y a aussi beaucoup de Georges Chaulet, d’Hergé, d’Astrid Lindgren, d’Anthony Buckeridge et de Goscinny. Bon et Philip Pullman, la prochaine fois qu’il sortira quelque chose… (grouille-toi Philip, allez, on y croit !) C’est plutôt en BD que je ne loupe pas les nouvelles sorties. Je ne rate jamais un album de Jérôme K. Jérôme Bloche, ni un nouvel album de Leo (même si ces derniers temps c’est surtout des pages et des pages de nanas à poil avec un tout petit peu d’histoire autour pour faire joli). 

D'autres projets sont-ils déjà en préparation ? Si oui, pouvez-vous nous dire deux ou trois mots (ou beaucoup plus) dessus ?
Non, pas grand-chose en préparation pour le moment. Peut-être (peut-être !) un autre Carambol’Anges. Peut-être (peut-être !) d’autres albums. Côté ado, je ne sais pas de quoi le prochain Exprim’ sera fait. Les petites reines m’a pris un an et demi. Il faut laisser les idées reposer comme un bon fromage…

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de répondre à mes questions ♡
Et, merci aux éditions Sarbacane, pour toutes ces belles découvertes !



N'oubliez pas, ces deux nouveautés seront dans vos librairies dès le 1er avril !
Et, je peux déjà vous dire que ça déchire !


Blog Tour :

Interview de Iman Eyitayo

15 juil. 2014

Ayant eu l'occasion de lire le premier tome de la saga Cœur de flammes de Iman Eyitayo (la nouvelle "Le 
Choix" est dans ma wish list), je voulais vous faire découvrir un peu plus l'auteure et son univers. C'est 
pourquoi je lui ai proposé de répondre à quelques questions. Et je l'en remercie d'avoir accepté.



D'autres avis par ici :

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1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Iman, j’ai 26 ans et j’écris « sérieusement » depuis presque 3 ans.

J’aime apprendre, découvrir de nouvelles langues, écouter de la musique, jouer aux
jeux vidéo (moins avec le temps). Je suis également très tête en l’air et hyperactive.

Je travaille en tant que chef de projet IT à temps plein et j’essaie de me consacrer 
à ma passion les soirs et week-end J


2.  D’où vous est venue l’idée de votre saga fantasy ; Cœur de flammes ?
En réalité, le personnage d’Aluna est né dans l’esprit d’une enfant de 11 ou 12ans qui avait peur du rejet. 
Pour moi, c’était la matérialisation de ma vision de la société : le non droit à l’existence, l’impossibilité de 
s’exprimer, l'obligation de taire sa véritable identité, de se fondre dans la masse ou vivre dans l’ombre.

D’autres personnages sont apparus au fur et à mesure, et passionnée de dessins que j’étais, j’ai commencé 
à raconter mon histoire sous forme de bande-dessinées. Je les partageais secrètement avec ma petite 
sœur, mes parents n’appréciant pas l’idée que j’ai autant la tête dans les nuages.

Lorsque j’ai eu treize ans, tout dessiner est devenu lourd alors j’ai commencé
à écrire des bouts de texte entre les dessins pour gagner du temps. 

A quinze ans, j’ai tout arrêté. J’avais malheureusement d’autres priorités. 

Il m’a fallu attendre d’avoir vingt-trois ans pour m’y mettre sérieusement ! Je suis tombée sur mes anciennes 
planches et j’ai voulu à tout prix terminer cette histoire. Alors, j’ai écrit. Et Cœur de Flammes est né J


3. Parlez-nous un peu de cette superbe couverture.
En réalité, j’avais réalisé une première couverture pour ce Tome 1, mais qui ne
me convenait pas. Le graphiste et moi avions du mal à nous comprendre.

Puis un ami m’a conseillé un graphiste Facebook du nom d’Olusegun Goutondji. Après avoir découvert 
ces œuvres, je lui ai d’abord proposé de réaliser la couverture prévisionnelle du Tome 2. Je lui ai donné 
quelques instructions et quelques jours plus tard… il me délivrait un travail qui m’a coupé le souffle !

Je lui ai donc demandé de travailler sur une nouvelle couverture pour mon Tome 1. J’avais une idée 
beaucoup plus précise de ce que je voulais sur ce tome, notamment avec la présence de l’émeraude, 
le poignard, la moitié du visage caché, etc. On a essayé de combiner au mieux. Ce n’était pas parfait 
au premier abord, mais satisfaisant ! (Sans compter que les couleurs sont, à mon sens, magnifiques). 


4. C’est un univers vraiment riche et travaillé, jusqu’aux choix des prénoms,
que j’avais trouvé très originaux. Comment les avez-vous choisis ?
Le choix des prénoms s’est fait un peu… tout seul.

A la base, lorsque j’étais enfant donc, j’avais choisi des prénoms très « anglais »,
sans doute influencée par un livre que j’adorais : Le petit Lord Fontleroy.

Quand j’ai commencé à vraiment « travailler » Cœur de Flammes des années plus tard, j’ai fait 
d’autres choix. J’ai réfléchi longuement pour trouver le prénom des jumelles, même si je ne 
saurais dire comment ça m’est venu finalement. 

Celui de Willan a aussi pris du temps, car il fallait que son prénom soit cohérent avec celui des héritiers
de Goran, tout en « W ». J’ai aussi pesé mes choix de prénoms pour les Ælfes notamment. 

Les autres prénoms ont par contre été posés très rapidement. Kenton et Beth s’appelaient ainsi 
dès le départ par exemple. Pour tous les autres, j’ai me suis soit inspirée de vieux jeux vidéo 
et réalisé des combinaisons, soit de rien du tout. 


5. Ai-je raison de me méfier de Siruth ? J’ai l’impression que c’est un personnage qui risque 
de nous surprendre, par la suite, et pas forcément pour ses côtés positifs ? (je tente la question
même si je me doute que je n’aurais pas forcément une réponse « oui » ou « non », je suis 
curieuse alors je vais à la pêche aux informations)
…Hmm comment répondre à cette question ? Siruth est effectivement un personnage plus clé pour l’histoire. 
Quant à savoir s’il est du mauvais côté ou pas, je pense que chacun s’en fera sa propre idée dans la suite J  


6. A quand la sortie du deuxième tome ? Une date de prévue ?
Je n’ai pas de date, mais il sortira cette année.
J’espère qu’il sera sorti en Novembre, mais ce sera peut-être Décembre.

Il est difficile de prévoir une date précise, vu que j’ai un travail très prenant à côté.


7. N’est-ce pas trop difficile de se lancer dans l’auto-édition ? 
Dans l’absolu, se lancer n’est pas difficile, mais se décourager l’est tout autant.

Les difficultés premières consistent à :
- Bien s’entourer pour avoir une vision non biaisée de son œuvre
- Travailler sur la qualité alors qu’on n’a que très peu de conseils et pas forcément la compétence pour au départ
- Travailler sur la correction et la réécriture tout seul ou en petit groupe, vu qu’on n’a rarement les moyens de payer un correcteur
- Travailler sur la couverture sans savoir comment fonctionne le marketing des livres, sans avoir de contacts graphistes ou les moyens nécessaires pour se financer
- Travailler sur la mise en forme du livre (numérique et papier) sans autre base que des articles sur internet et des manuels à n’en plus finir
- Trouver un imprimeur acceptable et pas trop cher qui voudra bien imprimer moins de 2000exemplaires
- Une fois que le livre est sorti, essayer d’exister et de se faire lire !

De toutes ses épreuves – j’en ai sauté quelques-unes, le plus dur 
reste d’exister, de faire parler de son livre et réussir à le vendre !

Ce n’est pas du tout évident, mais dans le même temps, c’est très enrichissant,
très valorisant et le sentiment de liberté qui en ressort n’a pas de prix.
C’est une question de choix au final J


8. Avez-vous d’autres projets en cours, autre que la saga Cœur de flammes ?
J’ai effectivement quelques projets dans les cartons !

1. Une histoire réaliste pour 16 ans et plus : L’antichambre des souvenirs. 
J’ai écrit une vingtaine de pages, mais ce n’est évidemment pas une priorité à cause de Cœur de Flammes.
Synopsis (provisoire) : J’ai toujours pensé qu’en frôlant la mort, je verrais toute ma vie défiler devant moi. Je me suis trompée. En réalité je me suis retrouvée dans une antichambre en compagnie d’un « guide » qui m’a annoncé que je devrais revivre aléatoirement neuf moments de ma vie avant que mon sort ne soit décidé. J’ai peur de ce que l’avenir me réserve : vais-je vivre au terme de cette épreuve ou vais-je sombrer ? J’aimerais pouvoir vous donner la réponse, j’aimerais que quelqu’un le puisse…

2. Une dystopie Young Adult : Les gardiennes (Le titre pourrait changer).
J’en suis à l’étape de « jets » : premières scènes, personnages, prénoms (justement) monde, cadre, intrigue. Ma priorité étant Cœur de Flammes, ça va se faire au fil de l’eau et des envies.

3. Une histoire d’amour contemporaine, avec peut-être une part de surnaturel. Je n’ai aucun titre, même provisoire.
J’ai écrit quelques pages il y a un moment, mais Cœur de Flammes étant ma priorité, ça se fera également au fil de l’eau. 


9. Quels sont vos auteurs et livres favoris ?
J’ai encore tellement d’auteurs à découvrir que j’ai l’impression que mon avis serait biaisé ! D’autant plus que
 je n’ai pas souvent lu de livres du même auteur. Je varie beaucoup, j’aime découvrir de nouveaux styles.

Cela dit, je peux dire que pour l’instant, j’aime bien Pierre Grimbert (pour sa gestion de l’action et son 
excellent style), Louise Cooper (pour sa façon unique de construire la psychologie de ses personnages) 
et James Clemens (pour son sens de l’aventure, sa maitrise de la Fantasy et son style fluide). 

J’essaie, bien sûr, d’apprendre de tout ce que je lis J. J’ai encore tellement de chemin à faire !


10. Des endroits où l’on peut vous trouver (blog, facebook,…) ?
Facebook
https://www.facebook.com/pages/Iman-Eyitayo-Auteur/425487450813535

Blog 
http://imanbooks.blogspot.fr/

Site internet
http://www.imaneyitayo.com/

Twitter
https://twitter.com/ImanEyitayo

Mail
contact@imaneyitayo.com


11. Un petit mot pour la fin ?
… Rendez-Vous au Salon du Fantastique début Novembre ? J

Pour des questions essentiellement pratiques et administratives, et si tout se passe comme prévu, mon livre 
va bientôt changer de format en passant par une maison d’édition associative pour indépendants, que j’ai 
créée avec des amis : « Les Editions Plumes Solidaires ».

Je précise ceci dans le but d’être complètement transparente avec mes lecteurs : mon livre va changer de 
visage, de mise en page, mais pas de contenu, excepté des corrections éventuelles de coquilles mineures 
(doublons, accents, etc.).

J’apporterai ces nouveaux exemplaires au salon du Fantastique, Espace Champerret, du 31 Octobre au 
2 Novembre 2014. Avec un peu de chance, le Tome 2 y sera également, même si je ne promets rien.
A très bientôt j’espère J !!! 

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Encore merci à l'auteure d'avoir pris le temps de répondre à mes questions  
Et, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! Filez vite lire le premier tome de Coeur de flammes.

Interview de Raphaële Moussafir

4 mars 2014







Pour le lancement de la nouvelle collection Pépix, de chez Sarbacane,
 l'auteure de Sacrée Souris - Raphaële Moussafir - a accepté 
de répondre à quelques questions.









Pour commencer, voilà un petit cours accéléré pour ceux/celles
qui ne savent pas encore ce qu'est Pépix :

* Pépix, c'est quoi ?
Des romans pour les 8-12 ans : des univers riches, des héros fortiches et un humour piquant 
- contes fantaisistes d'ogres et de sorcières, aventures buissonnières de pirates et de gangsters...

* Pépix, c'est qui ?
Des auteurs français : jeunes ou confirmés sur le secteur 8-12, ils relèvent le pari d'un roman
alliant l'efficacité des Anglo-Saxons et un ton espiègle à la française... et ils se déplacent en 
école ou en librairie, vont à la rencontre des lecteurs !

* Et en bonus :
De l’interactivité ! 40 dessins noir & blanc par titre et plein d'idées graphiques, 
de chapitres-bonus, de schémas, de recettes, de trucs & astuces du héros...


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Accrochez-vous, l'interview commence !


1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis comédienne de formation (et de profession même si aujourd'hui j'écris plus que je ne joue) et ai répondu à une annonce de stage d'écriture pour comédien en 2002. Ça devait me chatouiller sans que j'ose le dire. De là est né un petit morceau de Du vent dans mes Mollets qui fut ensuite mon premier spectacle (en tant qu'auteur et comédienne). Ce spectacle a fait des petits, (un roman, une BD, un film) et m'a permis de me mettre sérieusement à l'écriture puisque j'ai écrit un second roman que j'ai par la suite joué (Et pendant ce temps là les araignées tricotent des pulls autour de nos bilboquets, éditions Intervista) et que je travaille également à l'écriture de deux scénarios dont une comédie musicale pour enfants.


2. Qu'est-ce qui vous plait dans le fait d'écrire pour la jeunesse ?
La liberté d'expression. La langue des enfants est sans fards. Vous ne pouvez rien enrober, vous ne pouvez pas leur mentir, j'affirme que c'est le seul lectorat à qui on ne peut pas la faire à l'envers. Exactement comme la scène: si vous jouez devant des enfants et que vous êtes aux fraises, la sanction est sans pitié, extrême et immédiate alors que nous, adultes, sommes capables de nous faire avoir par "l'étiquette" ou la "chapelle" auxquelles correspondent les livres, films et spectacles  qu'on nous propose. On est beaucoup plus influençables que les enfants.


3. Quels sont vos secrets pour captiver les jeunes (et les moins jeunes aussi d'ailleurs) lecteurs ?
Je n'ai évidemment pas de secret. Je pense que si certains lecteurs apprécient ce que je commets, c'est peut-être parce que je crois que je mesure encore 1m30. C'est très bizarre. Même quand je m'achète des vêtements je ne suis pas habituée à ma morphologie et c'est à peine si j'ai intégrée ma féminité (j'ai 40 ans...). Donc d'après moi, c'est probablement parce que je suis au même niveau que les jeunes, que ce que je leur raconte leur parvient. Quant aux moins jeunes, j'imagine que mes écrits plaisent à tout ceux qui ont comme moi été des sales gosses et qui n'ont rien oublié de leur premier jour d'école. 


4. Pourquoi avoir voulu écrire sur la (fameuse) Petite Souris ? Comment vous est venue l'idée ?
Je ne me souviens plus bien quand ni comment m'est venue l'idée. En tout cas, un jour j'en ai parlé à ma fille, je lui ai dit: "ça te dirait d'écrire un livre sur la petite souris avec moi?". Elle m'a dit oui. On a fait une séance d'échanges d'idées, et ensuite, elle a "abandonné le projet". Pourtant je ne l'ai pas martyrisée ni rien mais je crois que ça l’enquiquinait de travailler avec sa mère et d'avoir des rendez vous fixes. Du coup ça m'a mis le pied à l'étrier, et j'ai continué dans mon coin.


5. Léonore, la Petite Souris, vous a-t-elle été inspirée par quelqu'un en particulier ?
Au fil de la plume je me suis rendu compte que l'histoire de Léonore était un peu beaucoup mon histoire... D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que je le dédie à ma grande sœur.


6. Les personnages sont des souris, mais les enfants peuvent facilement s'identifier à elles à travers les événements auxquels elles font face. Avez-vous voulu leur faire passer un message avec ce livre ?
Au départ, pas particulièrement. Mais comme souvent, je découvre les choses au fur et à mesure que je les écris et elles prennent forme et sens petit à petit. Je suis sûre que si je partais avec des idées précises de message ou d'histoire à raconter, je serais didactique, ennuyeuse et moi même je crois que je m'ennuierais. Il y a dans l'écriture une part d'improvisation qui peut parfois permettre aux choses de sortir avec plus de justesse que lorsqu'elles sont volontaires. Je constate donc rétrospectivement que j'ai voulu parler de la vie en communauté, des préjugés, de la place qu'on nous donne, de l'étiquette qui est la notre, dont on n'est qu'à moitié responsable. La possibilité de grandir, d'évoluer, d'être pris au sérieux et de découvrir qu'on s'est trompé et qu'on est injuste avec certaines personnes: par exemple la Souris Verte qui est l'idiote coquette de service ne l'est pas autant qu'elle n'en a l'air. J'ai toujours été très touchée par les gens qui n'avaient pas le physique de ce qu'ils étaient...  


7. Comment s'est passée la collaboration avec l'illustratrice Caroline Ayrault ?
J'ai dû changer ma façon de travailler car pour la BD de Du Vent Dans Mes Mollets, Mamzelle Rouge et moi avions tout fait ensemble: j'avais adapté, storybordé, elle avait dessiné, interprété, incarné. Mais là, ce n'était pas un roman graphique. Donc chaque partie était sensée être beaucoup moins perméable et la collaboration plus mince (à nouveau, par comparaison avec un roman graphique à quatre mains). Pour autant, on a vraiment pu échanger, j'ai pu donner mon avis, suggérer, et ce qui est chouette, c'est qu'on allait tous dans le même sens et la seule réunion qu'on ait faite tous ensemble était super, facile, constructive. Caroline est douée, ouverte et humble. Elle s'est  vraiment décarcassée, elle aimait le projet, plus ça allait, plus ses propositions s'affinaient, plus on se rencontrait. Elle était dans une vraie recherche tout en étant ouverte et il est arrivé que je soumette quelques idées de dessins à Tibo dont elle disposait comme elle l'entendait. 
La seule collaboration définie entre nous sont les bulles et les légendes que j'ai ajoutées.  


8. Pour vous, quels sont les plus grands atouts de cette nouvelle collection Pépix ?
Bon, je n'aime pas caresser dans le sens du poil, mais quand même, Tibo Bérard est un sacré atout, son énergie, son ambition au sens noble (et non obsessionnel) du terme. Tibo s'est régalé à essayer de dénicher des auteurs sur lesquels il aurait aimé tomber quand il était petit. Sa façon de nous parler, de nous guider, c'est la force de Pépix. Il est gourmand, il aime et ne vous lâche pas. Franchement, je pense qu'il salive quand il bosse. Je me souviens de séances de boulot au téléphone où on essayait de remplacer un mot par un autre, de trouver le mot le plus approprié à tel personnage ou telle situation et où j'avais l'impression que c'était un jeu télévisé, il ne nous manquait plus qu'un buzzer et le point serait revenu à celui qui aurait trouvé LE mot le plus juste, le synonyme qui tue, le gros mot qui n'en est pas un, l'adjectif insolite. On était surexcités.
Voilà, l'atout de Pépix, c'est Frédéric, Tibo, Charlotte...: ce sont de vrais instinctifs. L'instinct et l'audace font peur et cette peur est à l'origine de la tiédeur ambiante actuelle: On essaie de recycler des recettes qui ont fait leur preuve alors que seules l'originalité et la spontanéité font et ont fait recette. Oui, je n'ai pas que huit ans d'âge mental, je suis aussi une vieille rabat joie proche de Victor Émile Souris que je comprends...


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Alors ? Convaincu par cette nouvelle collection ?
Pour moi, sans hésitation, c'est un grand OUI.


Merci aux éditions Sarbacane ; pour ce partenariat qui dure depuis plus d'un an déjà ! Pour toutes les 
belles découvertes que j'ai pu faire grâce à eux. Et merci de m'avoir proposé de faire cette interview ♡
Et enfin, un grand merci à l'auteure, Raphaële Moussafir, d'avoir répondu à toutes mes questions.