Camera Obscura : Le chant des morts de Maëlle Desard

22 janv. 2025



19ème siècle. Londres. Depuis la Grande Puanteur, survenue deux ans plus tôt, Londres est plongée dans l’obscurité par une brume perpétuelle. Plus inquiétant encore, certains cadavres se relèvent. On les appelle les Putréfiés. Léandre, jeune lord et étudiant en médecine, est persuadé que ces créatures sont la clé pour sauver sa sœur, atteinte d’une maladie incurable. Et pour percer leurs mystères, il va devoir s’allier avec Winifred, une journaliste aussi insupportable qu’intelligente.


Titre : Camera Obscura : Le chant des morts - Autrice : Maëlle Desard
Éditeur : Rageot - Date de sortie : octobre 2024
Lu en ebook - Prix : 13,99 €
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#maelledesard #rageot


Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - deuil - arme à feu - violence - maladie - acte chirurgical


Nouvelle autrice favorite ?
Il me tardait de découvrir le travail de Maëlle Desard ! Il faut dire que Ludivine (Vingt et une pages) m'a beaucoup tenté avec ses chroniques sur la saga Les tribulations d'Esther Parmentier (Rageot, 2020) et que Pauline (Je lis donc je suis) m'a donné envie de lire son roman À un cheveu (Slalom, 2022). Finalement, j'ai sauté le pas avec Camera Obscura : Le chant des morts


Si Paris était la ville lumière, Londres était devenue la cité des ombres.
1860. Londres, seule ville impactée par la Grande Puanteur il y a deux ans, est maintenant recouverte par une brume impénétrable d'où ne filtraient ni la lumière du soleil, ni la brise automnale. Sans oublier les morts qui ne le restent pas - les Putréfiés sèment la terreur ! Des choses sont mises en place pour la sécurité de tous•tes... Mais est-ce vraiment toute la vérité ?

Léandre, futur duc, étudie la médecine et s'intéresse aux morts, dans l'espoir de trouver un remède pour sa sœur atteinte du mal des brumes. Son père, en revanche, semble plus préoccupé de lui trouver une épouse... La route de l'héritier va croiser celle de Winifred, qui n'a pas sa langue dans sa poche et cherche elle aussi des réponses, sans que l'on sache lesquelles au début...


Écriture, histoire et personnages - tout est à la hauteur.
J'ai rapidement accroché à la belle énergie de l'autrice. On sent qu'elle prend plaisir à partager son univers, son humour et ses idées. Est-ce que j'ai désormais envie de craquer sur la version papier de Camera Obscura ? ABSOLUMENT ! Malgré la dureté de certains passages dus à la mort très présente, Maëlle Desard y apporte beaucoup de fraîcheur et d'entrain grâce à son écriture - et ses quelques notes en bas de page. Grâce à cela et à ses personnages ! Les échanges entre Léandre et Winifred sont savoureusement piquants. J'ai adoré la répartie, la détermination et les jurons de la jeune femme. Elle fait désormais partie de mes personnages féminins préférés, il ne peut en être autrement ! Léandre m'a beaucoup plu aussi - ses réactions lorsqu'il se fait houspiller (sur son statut, entre autres) par Winifred d'abord, mais aussi son envie viscérale d'aider sa sœur. Certains personnages secondaires valent le coup d'œil également, mais je vous laisse les découvrir à la lecture du roman.

L'autrice maîtrise bien les détails de l'univers qu'elle propose et les explications nous sont données pour comprendre comment Londres a pu sombrer de la sorte, mettant le reste du monde en péril. Sans grande surprise, une romance (une attirance, devrais je plutôt dire) trouve sa place dans l'intrigue et se mêle parfaitement bien au reste. Une histoire prenante et originale.


Il me tarde de continuer ma découverte de la bibliographie de l'autrice !
Cela fait longtemps que je n'ai pas été aussi enthousiasmée par l'écriture d'un•e auteurice, dans le sens où après la lecture d'un seul roman, je peux affirmer que tous les autres (peu importe le genre) me plairont beaucoup aussi. Comme Joanne Richoux et Flore Vesco, pour ne citer qu'elles, Maëlle Desard a un style (et un humour) bien à elle, c'est ce qui me marque et me plaît.

"Il ne s'expliquait pas l'étrange lien qui le maintenait captif des filets de la jeune femme. Elle était odieuse. Agressive. Menteuse, par-dessus tout. Et pourtant, il y avait une fragilité derrière les mots durs qu'elle employait pour repousser les autres..."

Les Mystères de Fleat House de Lucinda Riley

19 janv. 2025




Au sein du prestigieux internat privé de St. Stephen, dans l'idyllique campagne du Norfolk, se dresse une austère bâtisse victorienne assez laide et en manque cruel d’entretien : le dortoir de Fleat House. Lorsque le corps sans vie d’un élève y est découvert, le directeur s'empresse de conclure à un tragique accident. Mais l'enquêtrice londonienne Jazz Hunter n'est pas de cet avis. En tentant de pénétrer le microcosme fermé que constitue le pensionnat, celle-ci apprend que la victime était un jeune homme arrogant qui avait beaucoup d'ennemis...

Tandis que les mystères et les mensonges se multiplient, Jazz se retrouve plongée dans un monde fait de jeux de pouvoir, de dépendances émotionnelles et d'affaires inachevées. Bientôt, ce sont des secrets vieux de plus de trente ans qui refont surface, bien plus sombres que ce qu'elle aurait pu imaginer.





Titre : Les Mystères de Fleat House - Autrice : Lucinda Riley
Titre VO : The Murders at Fleat House (2022) - Traductrice : Elisabeth Luc
Éditeur : Le livre de poche - Date de sortie : mai 2023
Nombre de pages : 480 - Prix : 9,70 €

#lesmystèresdefleathouse #romanpolicier
#lucindariley #lelivredepoche


Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ mort - suicide - harcèlement scolaire - bizutage - alcoolisme - agression sexuelle sur mineur

Livre lu dans le cadre du Cold Winter Challenge (Voyage en Scandinavie - Joulupukki)


Quand l'autrice de la saga Les Sept Sœurs (Charleston, 2015) s'essaye au roman policier.
Si j'ai, bien sûr, entendu parler de la saga qui a rendu l'autrice célèbre, c'est avec Les Mystères de Fleat House que j'ai découvert son travail et ça n'a pas été une totale réussite, malheureusement ! Il faut savoir que ce roman a été publié en 2022 et que, suite au décès de Lucinda Riley, son fils, Harry Whittaker, a décidé de respecter sa voix et de n'effectuer que quelques changements mineurs à ce texte écrit en 2006. Si je respecte ce choix, ça n'excuse pas les points négatifs du roman.

En toute honnêteté, vous m'auriez dit que c'était une femme de 70 ans qui avait écrit ce livre dans les années 80, ça ne m'aurait pas étonné. Sauf que... Ce livre a été écrit en 2006 et l'autrice avait, à cette époque, seulement une petite quarantaine d'années. À plusieurs reprises, des passages, mots ou choix concernant les personnages m'ont semblé bien trop dépassés (pour rester polie). Quelques exemples ? Pour commencer, le physique des personnages féminins est bien plus détaillé (et jugé) que celui des personnages masculins. Ensuite, ça me fait toujours doucement rire lorsque je lis que les adultes s'inquiètent du sexe entre les adolescent•e•s seulement quand les internats deviennent mixte... Pour un texte écrit en 2006, on peut s'attendre à ce que l'autrice ait connaissance de la communauté LGBTQIA+, non ? Surtout que l'homosexualité est évoqué dans l'histoire. Enfin, j'ai tellement pesté face à un passage entre Jazz et son ex-mari. Encore plus quand l'autrice choisie de parler de "magie de ce moment". C'est juste non, en fait ! Sans parler du comportement de ses soi-disant ami•e•s à certains moments.

Étonnement, il y a aussi des passages où le travail de Jazz est justement considéré, où elle semble être soutenue en tant que femme flic. Et le thème du harcèlement scolaire, au cœur du récit, est plutôt bien traité pour l'époque et vu le reste.


Un roman policier plutôt prenant.
Malgré des (gros) bémols, c'est un roman policier pas trop mal ficelé - surtout en sachant que c'est le seul que l'autrice a écrit. J'aime bien quand les intrigues policières mêlent passé et présent, ce qui est le cas ici. Un adolescent est retrouvé mort à Fleat House, dans un internat du Norfolk qui semble cacher bien des secrets. Erreur médicamenteuse, suicide ou meurtre ? Les choses se compliquent quand un autre mort est retrouvé... L'enquête est confiée à Jazz Hunter, qui doit aussi gérer ses problèmes personnels aka un ex-mari carrément imbuvable (encore une fois, restons polie 😈).

Même si les révélations ne sont pas toutes très surprenantes, l'autrice nous promène sans grand problème dans son intrigue, jouant avec les mystères et les révélations. Comme souvent avec les romans policiers, on se retrouve avec un nombre conséquent de personnages secondaires plus ou moins liés à l'enquête. C'était plutôt bien amené pour ne pas trop s'emmêler les pinceaux. Et dans l'ensemble, j'ai trouvé l'écriture (en tenant compte du travail de traduction aussi) efficace et prenante - preuve en est que malgré tout ce que j'ai à reprocher au roman, j'ai été au bout de ses 470 pages.

"Les erreurs font partie de l'existence. On se relève et on avance."

Le Manifeste des 343 : L'histoire d'un combat de Strag, Laffitte & Duphot

17 janv. 2025


Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s’indigne du sort des femmes obligées d’avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d’envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités...

Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l’avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l’histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l’avortement, adoptée en 1975.

Du manifeste des 343, l’Histoire a surtout retenu la couverture satirique de Cabu dans Charlie Hebdo. 50 ans après, les auteurs ont voulu revenir sur les événements qui ont conduit à sa parution dans Le Nouvel Observateur et redonner à chacun•e son rôle légitime.



Titre : Le Manifeste des 343 : L'histoire d'un combat
Autrices : Hélène Strag & Adeline Laffitte - Illustrateur : Hervé Duphot
Éditeur : Marabout - Collection : Marabulles
Date de sortie : octobre 2020 - Nombre de pages : 144 - Prix : 20,95 €
lire un extrait ICI

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Avant le 17 janvier 1975 et la loi Veil...
La loi Veil - droit à l’interruption volontaire de grossesse - fête ses 50 ans cette année. Des femmes ont mené ce combat, fait entendre leur voix, pour en arriver là. Ce roman graphique - historique, féministe, politique, humain - revient sur l'histoire du manifeste des 343, publié dans le Nouvel Observateur en 1971. Le choix d'utiliser peu de couleur concernant les illustrations, permet de garder une certaine sobriété appréciable, laissant le sujet abordé (l'avortement) au centre de nos préoccupations.


La question de l'avortement.
Nous sommes dans les années 70, le Mouvement de Libération des Femmes commence à se faire entendre et excepté quelques rares cas, avorter est illégal. Lorsqu'un député veut adapter la loi sur l'avortement, considérant qu'il faudrait permettre "un avortement thérapeutique en cas de malformation fœtale", la question se pose de savoir ce qu'il en sera pour toutes les autres femmes ne répondant pas à ces conditions - contraintes aux avortements clandestins, mettant leur vie en danger...

C'est dans ces conditions que la journaliste Nicole Muchnik commence à enquêter sur le sujet et à réfléchir au meilleur moyen d'en parler dans le journal pour lequel elle travaille, le Nouvel Observateur. C'est elle qui a inspiré l'angle choisi pour parler de ce combat dans ce roman graphique et c'est une version d'elle romancée que nous suivons en tant que personnage principal. J'ai trouvé ça génial que ce soit elle, la vraie, qui écrive la postface d'ailleurs !

Le Manifeste des 343 est un roman graphique très intéressant à lire, parce qu'il aborde d'une manière intelligente un pan de l'histoire important. C'est le jugement des hommes et de certaines femmes, le soutien des femmes et de certains hommes, le risque de se faire arrêter ou dénoncer, l'implication de Simone de Beauvoir et aussi le courage de bon nombre d'anonymes. C'est la couverture satirique de Cabu dans Charlie Hebdo, et ses « 343 salopes ». Ce sont des revendications et le combat de beaucoup, jusqu'à la loi Veil quelques années plus tard - le 17 janvier 1975. C'est un sujet encore et toujours d'actualité.

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Quelques conseils lectures, si cela vous dit :
Deux livres YA sur le sujet, lus récemment (SP) ; Pleurer pour un rien, c'est déjà beaucoup de Chloé Lume (Sarbacane, 2024) et Le ciel de Joy de Sophie Adriansen (Flammarion, 2025). Le sujet est également abordé dans les deux versions de Notre corps, nous-mêmes écrit par un collectif de femmes (Hors d'atteinte, 2019 et Albin Michel, 1977). Parmi les lectures qui me semblent intéressantes, mais que je n'ai pas encore eues entre les mains, il y a Outre-mères : Le Scandale des avortements forcés à la Réunion de Sophie Adriansen (Vuibert, 2024) et Bobigny 1972 de Marie Bardiaux-Vaïente et Carole Maurel (Glénat, 2024).

Non ! de Soledad Bravi

15 janv. 2025

Non, on ne vide pas les tiroirs !
Non, on ne mange pas de bonbons avant le dîner !
Non, on ne se promène pas tout nu !
Non, on ne monte pas sur la table !
Non, on ne joue pas au foot dans la maison !
Oui, on est sage !
À peine apprennent-ils à marcher que les enfants s'empressent de tester de nouvelles choses en déjouant l'autorité de leurs parents pour leur plus grand plaisir... et au plus grand désespoir des concernés, les parents. Parce qu'ils sont impatients de découvrir le monde qui les entoure, les enfants ne peuvent s'empêcher de toucher à tout et faire de nombreuses bêtises et tester l'autorité des parents. Soledad Bravi revient avec ses illustrations emblématiques pour faire rire les enfants et dédramatiser le quotidien des parents qui se reconnaîtront sans aucun doute dans toutes ces situations !

Titre : Non ! - Illustratrice : Soledad Bravi
Éditeur : Saltimbanque - Date de sortie : janvier 2025
Nombre de pages : 94 - Prix : 13,90 € - Lire un extrait ICI
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Vive les bêtises !
Même si je ne suis pas maman, j'ai un p'tit neveu - aussi adorable que casse-cou - qui me permet d'avoir un bel aperçu de toutes les bêtises, plus ou moins grosses/dangereuses/drôles/WTF, qu'un enfant est capable de faire/inventer ! Un p'tit neveu qui prend un malin plaisir à découvrir de nouveaux livres, alors celui-ci est forcément passé entre ses mains. Cela tombe bien, les pages cartonnées sont très pratiques pour être manipulées par les petites mains des plus jeunes enfants. Et je peux vous dire que certaines situations l'ont bien fait sourire, tant cela le concerne...

De mon côté, j'ai également apprécié cet imaginaire à la Prévert des plus belles bêtises imaginées par les enfants - comme il est présenté dans le communiqué de presse. J'ai aimé la diversité de représentation, le format carré de l'album ainsi que la "simplicité" des doubles pages (cf le lien vers l'extrait, plus haut). Espérons seulement que cela ne donne pas des idées au p'tit neveu... On est d'accord que je ne suis pas responsable s'il se met à crier CACA quand sa maman/ma sœur est au téléphone ?

Lore d'Alexandra Bracken

14 janv. 2025

Parce qu’ils ont défié Zeus, les dieux de l’Olympe doivent se soumettre à l’Agôn : tous les sept ans, pendant sept jours, ils descendent sur Terre et perdent leur immortalité. Les descendants des lignées de héros peuvent alors les tuer, s’approprier leurs pouvoirs et devenir des dieux à leur tour… jusqu’au prochain Agôn.

New York, de nos jours. Lore, dernière survivante des Perséides après que son clan a été anéanti par une famille rivale, essaie d’oublier ces événements traumatiques. Mais un soir, elle trouve sur le pas de sa porte une femme ensanglantée qui prétend s’appeler Athéna... La chasse aux dieux est ouverte !

Titre : Lore - Autrice : Alexandra Bracken
Titre VO : Lore (2021) - Traducteur : Jean-Baptiste Bernet
Éditeur : J'ai Lu (Imaginaire) - Date de sortie : février 2023
Nombre de pages : 704 - Prix : 9,90 €

#lore #mythologiegrecque #newyork
#alexandrabracken #jailu


Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
mort - violence - agression sexuelle - sang - arme blanche - maladie (leucémie)


Mythologie grecque.
Après avoir dévoré les nombreux tomes de la saga Percy Jackson de Rick Riordan (Albin Michel, 2006) l'année dernière, lire des romans qui mélangent notre époque à la mythologie grecque me plaît toujours autant et il me tardait de sortir Lore de ma PAL.


New York dans tous ses états.
Ayant provoqué la colère de Zeus, des dieux et déesses deviennent mortels•lles, tous les sept ans. Iels sont traqués pendant sept jours par des chasseurs•resses descendants•es de Persée, Achille, Cadmos & co prêts•es à tout pour prendre leur place.

En débarquant blessée chez Lore, de la maison de Persée, Athéna pousse la jeune femme dans ses derniers retranchements et la fait replonger dans un monde qu'elle avait enfin réussi à quitter depuis le dernier Agôn. Une alliance forcée (bancale et dangereuse), formée par une chasseresse (Lore) et une déesse (Athéna) n'est déjà pas banale, mais d'autres viennent s'ajouter à la team - dont une personne proche de Lore lorsqu'elle était enfant et qu'elle croyait décédée. Lore et ses allié•e•s vont devoir contrecarrer les plans du nouvel Arès, décidé à se débarrasser de tous•tes les autres pour mettre fin à sa manière à l'Agôn et asseoir ses pouvoirs. Un dieu qui a une dent particulière contre Lore, tout en ayant besoin d'elle...


Une lecture prenante, même si pas à la hauteur de mes attentes.
Vu les enjeux et les forces en présence, j'aurai clairement aimé quelque chose de plus impressionnant et (encore plus) intense - dans les batailles menées, mais aussi dans les relations entre les personnages et leurs émotions. Davantage de développement concernant le background des "maisons" m'aurait plu aussi...  Et, si j'ai adoré Miles et ai trouvé Van super intéressant dans les interactions qu'il a avec tous les autres, j'ai trouvé dommage que ces deux personnages (certes secondaires) soient finalement si peu présents par moments.

En revanche, j'ai beaucoup aimé découvrir l'évolution de Lore, le pourquoi de son éloignement, à travers plusieurs flash-backs nous la montrant plus jeune, avant qu'elle ne se retrouve orpheline. J'ai aussi aimé... les quelques messages féministes au fil du récit ; la balance permanente entre colère, vengeance, survie, trahison, manipulation, mensonge, culpabilité, amitié, courage, loyauté, remise en question, seconde chance ; et bouger dans New York m'a bien plu aussi. En bref, Lore est un roman (un beau petit pavé !) qui n'a pas été aussi épique et développé que je ne l'espérais, mais que j'ai trouvé tout de même prenant à lire. 

"La colère était une maladie de l'âme, et la violence son aspect le plus contagieux. Trouver le moyen d'éviter cette dernière permettait de rompre un cercle vicieux avant qu'il ne commence. Mais nous vivions dans un monde violent."