La distance astronomique entre toi et moi

Panne de courant généralisée à New York. Immobilisés dans l’ascenseur, Owen et Lucy font connaissance. Lui, le fils du gardien, qui vient de perdre sa mère. Elle, la solitaire, aux parents globe-trotteurs. Ils ont juste une nuit, une nuit féérique où la ville est éteinte, à partager en haut d’un toit, à contempler les étoiles et à rêver de voyage. Jusqu’où une seule nuit peut-elle les emmener ?

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La distance astronomique entre toi et moi de Jennifer E. Smith

Traduit de l'anglais par :  Frédérique Le Boucher

Editions Le Livre de Poche (Jeunesse), 2016 - 384 pages - 6,90€

Merci aux éditions Hachette pour cet envoi. Après Hello, adieu et nous au milieu et L'équation de l'amour et du hasard, j'ai retrouvé pour une troisième fois Jennifer E. Smith. L'idée de base est certes basique et déjà-vu, mais cela me plaisait bien quand même. Une panne de courant, deux jeunes coincés dans un ascenseur et apprenant donc à se connaître un peu malgré eux. S'en suit une nuit, dans un New York sans lumière et les mois suivants. C'est l'histoire d'une rencontre au hasard, qui marque autant Lucy qu'Owen, malgré tout ce qu'ils traversent dans leur vie respective.

"Elle resta là un bon moment à contempler le spectacle : la ville redevenue vivante et scintillante, fidèle à l'image qu'elle en avait gardée. Mais, quand elle leva les yeux, son coeur se serra. Tout là-haut, au-dessus des gratte-ciel, il n'y avait plus qu'une immense et profonde obscurité. C'était comme si on avait retourné la nuit à l'envers : dans le ciel, toutes les étoiles avaient disparu. Toutes, jusqu'à la dernière."

Les chapitres ont parfois un effet miroir, lorsque Lucy et Owen sont séparés. Ce qui donne quelques répétitions qui, au début, ne sont pas réellement un problème, mais cela devient peu à peu lassant et de moins en moins crédible. Ok, ils ont des difficultés à rester en contact et tout n'est pas simple pour eux, mais être autant en phase, lorsqu'ils sont à plusieurs kilomètres l'un de l'autre, en ne s'étant vu que quelques heures, c'est tiré par les cheveux. Et, même mon petit cœur de midinette n'y croit pas vraiment. La distance astronomique entre toi et moi a au moins le mérite de nous faire voyager. Et pas seulement aux États-Unis. En plus, j'ai bien apprécié que Lucy nous fasse partager ses lectures, qu'elle fait correspondre au pays dans lequel elle est. Ce n'est pas le point le plus important de l'histoire, mais en tant que dévoreuse de livres, je ne peux qu'aimer. Pour finir, les sujets abordés par l'auteure sont assez variés et ce fut parfois touchant de suivre ces deux adolescents, même si leur histoire ne m'aura finalement pas énormément fait vibrer.

"Ils étaient comme une paire d'astéroïdes, avec Owen : ils s'étaient rencontrés dans une pluie d'étincelles, et puis ils avaient ricoché pour se séparer de nouveau, un peu égratignés, un peu esquintés même peut-être, mais avec des kilomètres et des kilomètres devant eux. Combien de temps une seule nuit pouvait-elle réellement durer ? Jusqu’où pouvait-on étirer une malheureuse poignée de minutes ? Il était juste un garçon sur un toit. Elle était juste une fille dans un ascenseur. Et ça s'arrêtait là."

Comme pour les autres livres que j'ai eu l'occasion de lire de cette auteure, malgré les clichés, cela fonctionne bien. Ce n'est pas extraordinairement beau ou émouvant, mais il y a de quoi passer un bon moment de lecture. Elle évoque la famille, la perte, l'amour, l'école. De quoi lire sur le quotidien des adolescents, passer un bon moment sans prise de tête.

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