La guerre des mercredis

S’il y a un élève du collège que Mme Baker, la prof d’anglais, ne peut pas voir en peinture, c’est bien lui, Holling Hoodhood. Chaque mercredi, alors que la moitié de la classe de cinquième est dispensée de cours pour se rendre à la synagogue, et que l’autre moitié va au catéchisme à l’église de la paroisse, Holling Hoodhood, qui n’est ni juif ni catholique, est le seul et unique élève à rester en cours avec Mme Baker. Elle le lui fait payer. Cela fait plusieurs mercredis qu’il nettoie les tableaux, dépoussière les effaceurs, retire les toiles d’araignée, décrasse les fenêtres.

Et voilà que Mme Baker s’est mis en tête de lui faire lire du Shakespeare ! Encore un stratagème pour le faire périr d’ennui. Pendant que Holling Hoodhood découvre La tempête et s’aperçoit que Mme Baker est moins mauvaise qu’elle n’en a l’air, l’histoire des États-Unis suit son cours.

• • • • •

La guerre des mercredis de Gary D. Schmidt

Titre original : The Wednesday Wars

Traduit par Caroline Guilleminot

Editions l'école des Loisirs (Médium + poche), 2019 - 447 pages - 8,80€

✗: /

✓ : L'écriture de l'auteur.
Un personnage principal qui a de la répartie et est attachant.
Une histoire touchante, drôle, enrichissante.
La fin est à l'image du reste ♥

Merci à l’école des loisirs pour cet envoi. La guerre des mercredis est un roman initialement paru en 2016, dans la collection Médium. C'est à l'occasion de sa sortie dans la collection Médium + poche que j'ai eu l'occasion de le lire.

La guerre des mercredis m'a tout de suite tenté, car j'ai beaucoup apprécié un autre roman de l'auteur ; Jusqu'ici, tout va bien. Qui avait été une jolie découverte surprise, alors que l'écriture et le personnage principal ont été loin de me convaincre de prime abord. Nous y trouvons Holling Hoodhood et Doug Swieteck dans les deux romans.

Mme Baker ne doit sa présence à l'école, les mercredis après-midi, qu'à un seul élève ; Holling Hoodhood. Que ce soit vrai et/ou imaginé par le jeune garçon, celle-ci semble prête à tout pour se débarrasser de lui. En vain. Après des mercredis à faire des corvées, sa prof lui annonce qu'ils vont lire du Shakespeare ! S'attendant à tous moments à un piège de la part de Mme Baker, Holling prend pour une victoire sur elle le fait d'apprécier les différentes pièces.

"- J'ai l'air d'un débile. Si Roméo avait fait du cross, il aurait couru de la même façon."

Un roman enrichissant, beau et drôle. Enrichissant par les aspects historiques et culturels, soulevés peu à peu. Que ce soit les œuvres de Shakespeare, le mouvement Flower Power ou la guerre du Vietnam. Beau pour la relation qui se tisse entre cet élève de cinquième et sa prof. Et, drôle car l'auteur ne manque pas d'humour ! Véridique.

"Tous les profs ne naissent-ils pas à l'âge adulte derrière leur bureau, un stylo rouge à la main, prêts à corriger des copies ?"

Holling étant en classe de cinquième, les deux principaux lieux de l'histoire sont le collège et sa maison. Et, il s'en passe des choses, dans ces deux endroits ! J'ai eu l'occasion de faire de belles découvertes chez l'école des loisirs et Gary D. Schmidt en fait clairement partie. Cet auteur a la capacité de savoir nous toucher en parlant de sujets sérieux et de nous faire rire et sourire la page d'après. J'ai adoré la fin qui, à l'image du reste, nous garde ému.e.s et souriant.e.s.

Vous savez quoi ? J'accorde même un joli petit coup de cœur à La guerre des mercredis ! Véridique.

En quelques mots...

1967-1968 | Long Island | Collège | Élève | Professeur | Mercredis | Shakespeare

Livre coup de ♥️