Une fille de perdue… c’est une fille de perdue

La rupture amoureuse vécue et racontée par Marcel, un garçon sensible, qu’on a envie de protéger et d’écouter.

« Un matin tu m’as quitté. Comme ça. Sans préavis. Tu m’as tendu une lettre, toi qui n’en écrivais jamais, pour me dire que nous deux, c’était fini. Toi, la solaire Aurélie, ma belle, mon tout. Je n’ai pas compris, même si tu écris qu’il n’y a rien à comprendre. Je cherche malgré tout des raisons, et je ne cesse de m’embourber et de choir. Il y a bien les copains, Blaise et Jen, et mon autre famille, les Tissier, le trio de matheux, Pierre, Euclide et Albert, qui tentent de me sortir des marécages, mais la blessure se creuse, et en ravive une autre, celle que je cache, et qui est bien plus profonde encore. Comment refaire surface ? »

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Une fille de perdue… c’est une fille de perdue de Claire Renaud

Éditions Sarbacane (Eprim'), 2020 - 212 pages - 16€

✗: Certaines des réactions de Marcel juste après la rupture.

✓ : Ce qu'apportent les personnages secondaires. Des conseils et du soutien.

Suivre l'histoire du point de vue de Marcel et voir son évolution.

Tous les chapitres commencent par un extrait de chansons.

Merci aux Éditions Sarbacane pour cet envoi. Si Une fille de perdue… c’est une fille de perdue est le premier roman que je lis de Claire Renaud, d'autres livres sont déjà disponibles chez la même ME, dans les collections Exprim ' (Les quatre gars) et Pépix (Où sont les filles ? et Les mamies attaquent). N'hésitez pas à me dire, si vous les avez lus !

"On est tout penaud, les bras ballants, la tête dévissée. Démuni. On ne sait pas quoi faire de sa carcasse. Ni de son cœur qui cogne dedans ni de son esprit qui gamberge. 

On ne sait plus rien sur rien."

Marcel et Aurélia sont ensemble depuis six mois. L'adolescent est heureux auprès de celle qu'il aime. Alors, quand celle-ci le largue en lui écrivant une lettre, tout se casse la figure. Le déni, la colère, la reconquête, tout y passe dans la tête de Marcel. Même les souvenirs des moments passés à deux. Trouver ce qui a cloché. Pourquoi elle ne veut plus de lui.

"- Ça va, mon Marcel ? demande Ève. Tu t'en sors ? 

Ce qui est bien avec les Tissier, c'est qu'on n'est jamais dans le protocole compassionnel - yeux embués, main sur ma main, voix doucereuse, ce genre de chose. On est dans la vie, avec ses joies et ses saloperies, qu'on prend et qu'on affronte avec la même vigueur. Alors j'ose répondre : 

- Non."

Mon avis a du mal à être tranché. Si, à priori, le fait de parler d'un chagrin d'amour, m'a semblé intéressant - avec le flot d'émotions et de questionnements qui va avec -, le comportement de Marcel m'a gêné par moments. Et si, au final, mon avis est positif, cela tient aux personnages secondaires, aux amitiés, à l'entraide, au soutien, aux plans foireux organisés ensemble. Concernant Marcel, ce n'est pas sa rupture qui m'a le plus touché, c'est sa vie de famille chaotique.

"Je les regarde un par un, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs qualités et leurs défauts, et cette incroyable énergie hétérogène dont ils font preuve pour me redonner un peu d'estime de moi-même. Et j'ai envie de les prendre tous dans mes bras, de les serrer fort et de les remercier pour l'aventure, quels que soient les chemins hasardeux qu'elle semble prendre."

Un chagrin d'amour, un ado mal dans son corps et dans sa tête, une vie de famille compliquée, de la violence... et des moments tendres et drôles, parfaits pour apaiser les cœurs. Des amis présents, sur qui compter. Autant vous dire tout de suite que la famille de Blaise, le meilleur ami de Marcel, est l'équivalent des Weasley pour nous, moldus ! Une famille comme ça, ça réconforte, dans le désordre et avec force, ça protège et ça aide. Sans oublier les belles Maria et Jen.

"Chacun ses manquements, chacun ses défaillances, que les autres comblent - quand on sait leur demander de l'aide."

En quelques mots...
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