Everything everything

Ma maladie est aussi rare que célèbre, on l'appelle "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

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Everything everything de Nicola Yoon

Titre original : Everything, everything

Traduit par Eric Chevreau - Illustrations de David Yoon

Editions Le Livre de Poche (Jeunesse), 2017 - 6,90€

✖ : Ne pas avoir des chapitres du point de vue d'Olly.
Certains points, vers la fin, auraient pu être plus approfondis.

✔ : Une romance un peu clichée, mais évidente et forte.
Une soif de vivre. D'être en vie et de vivre.
De la douceur, de l'amour, de l'humour, etc.
Une fin intéressante, qui remue.

"Pour la première fois depuis longtemps, j'ai envie de plus que ce que j'ai.  

Et c'est cette envie qui me fait redescendre brutalement sur terre. Cette envie me terrifie. C'est comme une mauvaise herbe qui gagne lentement du terrain, à votre insu. Avant même que vous vous en rendiez compte, elle a détruit votre pelouse et grimpe devant vos fenêtres."

Merci aux Éditions Hachette pour cet envoi. Sorti en 2015, puis traduit et disponible aux éditions Bayard depuis 2016, c'est finalement en 2017 que l'occasion se présente pour moi d'enfin lire ce roman qui semble plaire énormément. Vous le savez sans doute, Everything everything a également eu droit à son adaptation, il y a quelques mois. Avec Amandla Stenberg (Rue dans Hunger Games) et Nick Robinson (Ben Parish dans La 5ème Vague) dans les rôles principaux.

Il y a beaucoup de délicatesse dans ce roman. Se rendre compte de la solitude de Maddy, tout en admirant sa force de caractère et ses envies. Apprendre à connaître sa mère et Carla, son infirmière (une crème cette femme !), la voir s'épanouir tout en ayant peur d'en attendre trop. De la délicatesse donc, mais de l'humour également ! Et, des surprises. Car, malgré une romance mignonne, mais assez classique, l'auteure nous réserve des choses jusqu'à la fin. J'avoue y avoir songé une ou deux fois pendant la lecture, mais il faut bien avouer que cette fin reste assez bouleversante. Elle apporte un maelström d'émotions. Même si, certains passages auraient pu être un brin moins rapidement évoqués.

"- Il t'a fallu étudier les maths à fond pour en arriver à la conclusion que les gens sont imprévisibles ? 

- Pourquoi ? Toi, tu l'as compris depuis longtemps ? 

- Les livres, Olly ! Tout ça, c'est écrit dans les livres !"

Autre bémol, j'aurais aimé des chapitres du point de vue d'Olly, pour mieux connaître le cheminement de ses pensées face à ce qui lui arrive et ce qu'il apprend sur Maddy. Voila pourquoi ce livre frôle le coup de coeur, mais n'en ai pas un.

"Depuis qu'Olly est entré dans ma vie, il y a deux Maddy : celle qui continue son existence à travers les livres et ne veut pas mourir, et celle qui vit pour de vrai, avec le pressentiment que la mort est un prix infime à payer pour cela."

Comme je l'avais partagé sur Facebook, le roman se dévore... Et, en même temps, j'avais envie de prendre le temps de savourer les échanges entre Olly et Madeline, de découvrir peu à peu les passions et aspirations de la jeune fille, d'apprécier en douceur le lien qui se créé entre eux et qui les aide à surmonter ce qui se passe chez eux. De beaux personnages, touchants, imparfaits, délicats. Nous sommes réellement immergés dans la vie de Maddy grâce à l'utilisation de la première personne et tous les à-côtés (les notes sur ses lectures, extraits de son journal, mails, etc.).

En quelques mots...

Mère | Fille | Maladie | Vie | Vivre | Voisin | Amour