The Hate U Give - La haine qu'on donne

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.

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The Hate U Give - La haine qu'on donne d'Angie Thomas

Titre original : The Hate U Give - Traduit par Nathalie Bru

Éditions Nathan, 2019 - 495 pages - 17,95€

✗: L'argot, au début, m'a un peu gêné.
Certains passages font retomber l'intensité de l'histoire.

✓ : Un roman coup de poing, qui ne peut laisser indifférent.

La manière dont l'autrice fait passer des messages, la force de certaines scènes.

Des personnages intéressants, par leur force et leur fragilité. Leur détermination et leur peur.

La culture ciné, télé et musical imprègne le récit. Jusqu'au titre du roman, d'ailleurs.

Les avis dithyrambiques sur ce roman, la future sortie de l'adaptation au cinéma (qui n'est plus qu'une question de jours, au moment où cette chronique est publiée), les sujets abordés ; voilà les raisons principales qui m'ont poussé à (enfin) craquer pour The Hate U Give. Et, même si le coup de cœur n'est pas au rendez-vous, ce fut une lecture coup de poing.

En tournant les premières pages, j'ai tiqué sur le langage à base d'azy ou genre à chaque phrase... Ce avec quoi j'ai du mal. Après, je comprends que cela fait partie des codes et de la personnalité de certains personnages. Bref, pas un gros point négatif, vu que ça sert le roman. Je ne suis simplement pas fan de l'argot.

Lors d'une soirée, des coups de feu éclatent. Starr prend la fuite avec Khalil, son ami d'enfance. Mais, des policiers les arrêtent pour un contrôle et l'un d'eux tire sur le jeune homme. Un bruit de sirène nous fait sursauter, et des gyrophares bleus dansent dans le rétroviseur. Starr, témoin qu'il ne faisait aucun geste menaçant à ce moment-là, va devoir se faire entendre. Pour la mémoire de son ami et de beaucoup d'autres. J'ai toujours dit que si ça arrivait à quelqu'un sous mes yeux, j'ouvrirais ma gueule en grand, je mettrais le monde entier au courant. Et ben voilà, j'y suis. Mais j'ai trop peur pour parler.

L'autrice fait en sorte que le lecteur ressente la tension permanente dans laquelle vit la famille de Starr et bien d'autres. L'impact que cela a sur la vie de famille et les décisions qui sont prises pour la sécurité et l'avenir des enfants. Des gangs, des émeutes, des menaces. L'histoire n'est pas "seulement" celle d'un jeune homme noir qui se fait tuer par un policier blanc. C'est aussi celle de combats à mener. D'abord un combat que Starr mène avec/contre elle-même. Pour savoir qu'elle place elle peut et veut avoir, avec sa famille, ses amies, son copain. Ensuite, puissant et essentiel, un combat pour la vérité, la vie et l'égalité. Là où Starr va devoir se battre plus que jamais, malgré l'appréhension et la peur. Il y a aussi des passages plus légers et banals, parfois même des passages marrants, du lycée à la vie de famille. Des passages qui, tantôt apportent beaucoup et, d'autres fois, ébranlent un peu l'intensité des sujets abordés.

"- C'est pour ça que les gens ouvrent leur gueule, hein ? Parce que rien ne changera si on ne dit rien. 

- C'est ça. On ne peut pas se taire. 

- Alors moi non plus. 

Papa se fige. Il me regarde."

Il est certain que l'adaptation m'intéresse beaucoup. Les photos que j'ai pu voir dégagent bien ce combat mené par Starr, la détermination - et sa "fragilité" - qui la pousse à aller jusqu'au bout. En plus, c'est Amandla Stenberg qui tient le rôle principal. Actrice ayant joué dans Hunger Games ou encore Everything, Everything. Nous y trouvons aussi K.J. Apa (Riverdale), Sabrina Carpenter (Girl Meets World), etc. J'ai hâte de voir ces personnages à l'écran, hâte de retrouver la famille de Starr (qui a une place importante dans l'histoire). Bref, hâte de voir si le récit est aussi fort à l'écran.

En quelques mots...
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