Le jour où tout a commencé ? Celui où je me suis embourbée dans la neige, en pleine nuit, à 600 km de Paris, après avoir été plaquée devant l’autel. La Reine des neiges, c’était moi, version robe en lambeaux et pieds gelés. C’est là que j’ai cru voir un grizzly. Un plantigrade genre Chabal, debout sur ses pattes arrière et plein de poils, qui a rugi : « Qu’est-ce que vous faites sur ma propriété ? ». Hourra ! il y avait un habitant dans ce coin perdu. J’ai avisé la propriété : en fait, c’était un vieux chalet. Mais si je ne voulais pas mourir de froid, j’avais intérêt à convaincre l’autochtone de m’héberger pour la nuit…
L’héroïne trépidante de Cécile Chomin bondit de page en page, et passe par toutes les nuances de la drôlerie et des sentiments, jusqu’à trouver l’amour là où elle n’était vraiment pas venue le chercher.
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Laisse tomber la neige ! de Cécile Chomin
Éditions J'ai Lu (Lj), 2018 - 318 pages - 12,90€
✗: Quelques propos m'ont paru déplacés, de trop.
✓ : Alternance des points de vue entre Claire et Hugo.
Une romance cocooning, avec de l'humour et de l'amour.
Suivre deux personnages, face à des choix pour leur avenir.
Une romance de Noël qui est arrivée dans ma pile à lire il y a quelques semaines, après un passage dans une boîte à livres. Et, je ne suis pas déçue de l'avoir embarquée ! J'ai passé un très bon moment avec la plume entraînante et pleine d'humour de Cécile Chomin. Il est probable que je lirai d'autres de ses romans.
Plantée le jour de son mariage, Claire saute dans sa voiture, a un accident de la route... et finit entre les pattes d'un ours qui la sauve de deux loups. De son côté, l'ours qui s'appelle en fait Hugo, essaie de savoir quoi faire du gîte de sa mère et voir s'il y a une chance qu'il soit opérationnel pour Noël. Ce qui n'est pas gagné... encore moins avec cette hystérique qui a déboulé chez lui. Celle-ci, qui a besoin de réfléchir, se décide à l'aider.
Des clichés ? L'autrice ne joue que très peu sur un éventuel triangle amoureux, c'est cool. En revanche, nous n'échappons pas au "drame". C'est un point qui me saoule (beaucoup) dans les téléfilms de Noël. Il y a toujours un personnage qui a perdu son mari ou sa femme, son père ou sa mère, etc. Là, Hugo doit faire le deuil de sa mère. Je ne dis pas que ce n'est jamais intéressant à évoquer, simplement que c'est parfois too much. Verdict pour cette romance-ci ? L'autrice s'en sort bien (oui, j'ai râlé pour rien juste avant) et les discussions que cela ouvre entre les différents personnages sont touchantes et aident Hugo à réfléchir sur ce qu'il veut pour l'avenir.
Le répondant de Claire est rafraîchissant, et le contraste avec le caractère d'Hugo donnent lieu à des échanges hauts en couleur. On ne s'ennuie pas une seule seconde et la lecture se fait quasiment d'une traite tant le côté cocooning y est et nous donne envie de rester auprès des personnages, dans ce gîte des Alpes du Sud.
J'ai tout de même tiqué sur deux points. D'une, les quelques propos grossophobes qui ne sont clairement pas nécessaires. De deux, les allusions au viol, comme si c'était "excitant", m'ont paru déplacé, surtout que ça revient plusieurs fois. Je n'ai pas envie d'être à l'affût de ce genre de chose et sortir les griffes à chaque fois, mais il n'est pas question de ne pas le mentionner si cela revient plusieurs fois dans le roman, ce qui est le cas ici...
En quelques mots...
Alpes du Sud | Cambairoux | Gîte | Deuil | Noël | Avenir
J'en ai entendu parlé, mais je ne suis pas sure qu'il soit fait pour moi après avoir lu ta chronique :)
RépondreSupprimerSi on s'en tient à la romance, c'est sympathique.
SupprimerAprès, c'est sûr que si j'avais su les bémols à l'avance, je ne m'y serai peut-être pas mise...
Je ne suis pas calée romance à la base, donc je passe mon tour même si elle est de saison :D
RépondreSupprimerLe cadre et l'ambiance sont au top pour la saison, c'est sûr :)
SupprimerJ'ai lu ce livre il y a deux ans et j'avais bien aimé. Une lecture sympa ! Par contre, je ne me souviens pas des propos grossophobes ou sur le viol.
RépondreSupprimerJe n'ai pas pensé à noter les pages à chaque fois... Les propos grossophobes concernent la kiné Germaine et ces 95 kg. Déjà, rien que l'appeler "la grosse Germaine" c'est limite, mais en plus, quand Claire apprend la vérité sur le physique de la kiné, qui n'est pas telle que Hugo l'avait décrite, tout ce qu'elle trouve à dire c'est "Une belle femme, hein ?". Et il y encore quelques réflexions de ce type à ce propos.
SupprimerEn ce qui concerne le viol, il y a plein de sous-entendus beaucoup trop légers dessus. J'ai retrouvé un passage à la fin : "Si je ne peux ni le violer ni le forcer à parler, je vais devoir prendre sur moi..." ou encore, bien avant, " C'est ça, je suis folle de votre corps et je veux vous violer." Là encore, il y a bien d'autres réflexions du même acabit tout au long du roman.
Personnellement, maintenant, j'ai du mal à passer outre et à ne pas tiquer sur ce genre de propos, et c'est dommage, car c'est une sympathique romance de Noël.
Oh dommage... Je ne pense pas me le noter, je suis de moins en moins tolérante sur la grossophobie et la culture du viol. Je n'ai pas envie de lire un roman dit "sans prise de tête" pour que quelques phrase crachent à la gueule des corps qui me ressemblent 😶
RépondreSupprimerJe peux tout à fait comprendre ;) Même si c'est loin d'être le sujet principal du roman, j'ai du mal à passer outre aussi.
SupprimerOula ! Les deux points négatifs sont vraiment rédhibitoires. Merci à toi de les souligner dans ta chronique.
RépondreSupprimerLes propos grossophobes sont moins nombreux que les allusions légères au viol, mais ce sont des points négatifs que je trouvais important de souligner, c'est sûr.
SupprimerÇa a l'air pas mal !
RépondreSupprimerMalgré des bémols, c'est une romance sympathique.
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