Le flux et le reflux & La maison biscornue

Ce fut exactement cinq jours plus tard qu'il tomba sur quelques lignes dans un journal du soir mentionnant la mort d'un certain Enoch Arden, à Warmsley Vale, un petit village à l'ancienne situé à quelques kilomètres du fameux terrain de golf de Warmsley Heath.

« Qu'a-t-il bien pu se passer à Warmsley Vale ?... » se demanda une nouvelle fois Hercule Poirot.

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Le flux et le reflux & La maison biscornue d'Agatha Christie

Titres originaux : Taken at the flood & Crooked house

Traduit par Elise Champon & Janine Lévy

Editions France Loisirs, 2005 - 542 pages

✗: Dommage d'avoir regroupé ces deux livres en un.

(respectivement le tome 26 avec Hercule Poirot et un one-shot dans lequel il n'apparaît pas)

Le flux et le reflux - la fin n'est clairement pas admissible (violence conjugale/happy end)

✓ : Deux bonnes enquêtes.

Des personnages féminins intéressants.

Toujours un plaisir de retrouver Poirot.

Le flux et le reflux - La famille de Gordon Cloade, qui dépendait beaucoup de son argent, est dans l'embarras lorsqu'il meurt. Peu avant il s'était remarié, sans refaire de testament. Sa jeune veuve hérite de tout et les autres se retrouvent en difficulté. Si elle semble bien naïve et manipulable, son frère veille au grain...

"L'air était chargé d'électricité, parcouru de vibrations presque tangibles de... De quoi, en fait ? De haine ? Était-ce vraiment de la haine ? Était-ce possible ? 

Quelque chose, en tout cas, de... destructeur."

Une enquête dynamique, dont j'ai bien apprécié certains personnages féminins qui ne manquent pas de caractères. Poirot intervient principalement dans la seconde partie et c'est toujours un plaisir de retrouver le détective belge - qui a toujours une haute estime de lui-même, non sans raison. Cependant, les violences conjugales qui finissent en happy end pour le couple, c'est un grand NON. Surligner si vous voulez des précisions ⇾ Rowley tente d'étrangler Lynn car, je cite « Si tu n'es pas à moi, personne d'autre ne t'aura. » Elle finit tout de même avec lui, affirmant qu'elle s'est rendue compte à quel point elle voulait toujours devenir sa femme au moment où il était sur le point de la tuer... « quand tu m'as empoignée par le cou en hurlant que, si je n'étais pas à toi, personne d'autre ne m'aurait... eh bien... eh bien, à ce moment-là, j'ai compris que j'étais ta femme. » Il est incompréhensible que l'histoire puisse se terminer là-dessus.

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La maison biscornue - Lorsqu'il revient en Angleterre, Charles apprend le décès du grand-père de Sophia, la femme qu'il souhaite épouser. L'homme était âgé, mais l'empoisonnement est rapidement établi comme la cause de la mort. Sophia le convie dans la maison familiale pour qu'il examine la situation d'un œil extérieur.

L'histoire de base est sensiblement la même que pour le roman précédent ; un vieil homme meurt et sa jeune veuve est suspectée de son meurtre/enviée par la famille qui se retrouve potentiellement sans rien.

La résolution de l'enquête diffère, heureusement pour les lecteurices et le suspense !

"Sur un chemin biscornu, allait un homme biscornu 

Il trouva un sou biscornu près d'une tuile biscornue 

Il avait un chat biscornu qui attrapa une souris biscornue 

Et ils vécurent tous ensemble dans une petite maison biscornue."

Charles est le narrateur de l'histoire, ce qui fut bien sympathique. Les petites touches théâtrales dans la manière de raconter m'ont bien plu également. Tout comme le final qui a eu le mérite de me surprendre - malgré quelques soupçons concernant un point. Bref, j'ai bien apprécié la construction de cette enquête.

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Je n'avais plus lu d'Agatha Christie depuis la fin du mois de février ! Voilà peut-être pourquoi j'ai pris autant de plaisir à me plonger dans ces enquêtes, à retrouver sa manière d'amener les meurtres et de nous présenter les personnages/suspects. En revanche, la lecture est en demi-teinte à cause du final de la première enquête...

En quelques mots...

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