La Maison hantée

Construite par un riche industriel au XIXe siècle, Hill House est une monstruosité architecturale, labyrinthique et ténébreuse, qui n’est plus habitée par ses propriétaires. On la dit hantée. Fasciné par les phénomènes paranormaux, le docteur Montague veut mener une enquête et sélectionne des sujets susceptibles de réagir au surnaturel. C’est ainsi qu’Eleanor arrive à Hill House avec ses compagnons. L’expérience peut commencer. Mais derrière les murs biscornus, les fantômes de la maison veillent et les cauchemars se profilent.

La Maison hantée de Shirley Jackson

Titre original : The Haunting of Hill House

Traduit par Fabienne Duvigneau & Dominique Mols

Éditions Payot et Rivages, 2021 - 270 pages - 8,20 €

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Il me tardait de lire un roman de Shirley Jackson, et quoi de mieux que La Maison hantée pour le Pumpkin Autumn Challenge ? D'après la quatrième de couverture, ce roman est à l'origine de la série The Haunting of Hill House, que j'ai déjà eu l'occasion de voir, ce qui a été déstabilisant au début, mais appréciable tout de même. Déstabilisant, car dans l'adaptation les prénoms des personnages sont repris pour en faire une fratrie, alors que dans le roman iels n'ont pas de lien. L'intrigue aussi est différente de l'un à l'autre. Appréciable, car avoir le décor de la série en tête m'a permis de bien me représenter l'angoissante Hill House !

"Aucun œil humain n'est capable d'isoler l'élément précis, qui, dans la composition malheureuse des lignes et des espaces, donne une allure diabolique à une maison. Il y avait là cependant un je-ne-sais-quoi - une juxtaposition insensée, un angle mal conçu, une rencontre hasardeuse entre ciel et toiture -, par lequel Hill House respirait le désespoir. Vision d'autant plus terrifiante que la façade semblait en éveil, avec ses fenêtres sombres évoquant les yeux d'un vigile, surmontées de temps à autre par le sourcil inquiétant d'une corniche."

L'arrivée de Theodora apaise un peu les craintes d'Eleanor, et les deux femmes sont rejointes par Luke, neveu de la proprio, et le Dr Montague, qui les a tou•te•s réuni•e•s à Hill House pour y observer des phénomènes parapsychiques. Il n'est pas difficile d'entrer dans l'histoire et le roman se lit vite et bien. Malgré leur avis unanime sur l'étrangeté du lieu et des Dudley, couple qui s'en occupe, l'ambiance est bonne enfant pour leur première soirée. Ça se présente et ça plaisante. Peu à peu, l'histoire de la maison est dévoilée, tout comme ce que le docteur attend d'elleux. L'exploration de cette maison dite hantée laisse même place à des moments de détente et de joie. Il faut attendre la deuxième moitié du livre pour commencer à frissonner un peu. Cela dit, à part si vous habitez une vieille maison qui fait du bruit et que vous lisez le livre durant un orage juste avant d'aller dormir, peu de scène devrait réellement vous effrayer. Si vous vous lancez dans ce roman en attendant d'être terrorisé•e•s, vous serez déçu•e•s. Le fait d'avoir beaucoup aimé les personnages et l'ambiance de groupe, l'atmosphère inquiétante de la maison, et d'avoir eu le décor de la série en tête a atténué cette déception, pour ma part, et j'ai finalement bien apprécié ce classique dont la première publication remonte à 1959. J'ai surtout apprécié observer l'impact insidieux que Hill House a eu sur l'état d'esprit des personnages...

Outre l'adaptation en série dont j'ai déjà parlé, le roman a aussi été adapté deux fois en film.

Sous le titre La Maison du diable en 1963 et Hantise en 1999.

Est-ce que je recommande ?

Oui. Mais il ne faut pas s'attendre à un roman flippant d'un bout à l'autre.

C'est un classique que je relirai sans doute.

En quelques mots...

Hill House | Phénomènes parapsychiques | Huis clos | Maison hantée 

Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez.

Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ évocation du suicide

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exorcisme / chasseur de fantôme / possession / enquête