PAL du mois de février 2025 - Ces livres que j'aimerais lire

5 févr. 2025


------------------ MISE A JOUR DU 7 février ------------------

Billy Summers de Stephen King
Titre VO : Billy Summers (2021) - Traduit par Jean Esch
Le Livre de Poche - février 2024 - 736 pages - 10,90 €

#billysummers #thriller #stephenking #lelivredepoche

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾  arme à feu - crise de panique - guerre - maltraitance - mort - pédophilie - proxénétisme - sang - viol - violence - violence conjugale

Billy Summers est un tueur à gages – le meilleur –, mais il n’accepte de liquider que les salauds. Aujourd’hui, il veut décrocher. Avant cela, seul dans sa chambre, il se prépare pour sa dernière mission... À la fois thriller, récit de guerre, road trip et déclaration d’amour à l’Amérique des petites villes, Billy Summers est l’un des romans les plus surprenants dans l’œuvre de Stephen King, qui y a mis tout son génie et toute son humanité.

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Un Stephen King loin de l'horreur ou du surnaturel.
Le roman a pour personnage principal un tueur professionnel (apprenti écrivain) qui a pour principe de ne tuer que des méchants. On s'y attache à ce Billy Summers ! Sous couverture pour exécuter un contrat, l'homme se fond dans le décor... et se fait rouler. Par qui ? Pourquoi ? Pour le savoir, il va devoir rester en vie et se planquer pendant quelque temps. C'était sans compter l'arrivée inopinée d'une nouvelle personne dans sa vie et le risque qu'elle alerte la police.

Pour celleux qui préfèrent lire l'auteur lorsqu'il écrit des policiers plutôt que des romans d'horreur, Billy Summers est fait pour vous. De mon côté, j'aime le lire dans tous les genres et j'ai passé un bon moment avec ce roman. J'y ai tout de même trouvé quelques longueurs et un sentiment de scénario alambiqué sans réelle raison - une fois le roman finit, l'histoire est finalement assez simple. Grâce à des personnages attachants - plus ou moins bons, plus ou moins malmenés par la vie -, l'auteur nous embarque dans un roman où se mêlent différentes choses/dynamique (cf le résumé) et dans lequel nous retrouvons des thèmes qui lui sont chers - écrivain, Amérique, politique, enfance. Il y a des passages touchants, des confidences, des règlements de compte... Malgré des longueurs, c'est une brique qui se lit très bien - avec, toujours, quelques clins d'œil à ses autres romans !

"[...] Saviez-vous qu'il était possible de s'asseoir devant un écran ou une feuille de papier et de changer le monde ? [...]"




------------------ MISE A JOUR DU 15 février ------------------

Betty de Tiffany McDaniel
Titre VO : Betty (2020) - Traduit par François Happe
Gallmeister (Totem) - août 2020 - 720 pages - 26,40 €

#betty #cherokee #famille #enfance #tiffanymcdaniel #gallmeister

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
arme à feu - drogue - incendie - inceste - homophobie - racisme - sexisme - tentative de suicide - viol - violence 

“Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.”

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

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Un roman inspiré de l'histoire familiale de l'autrice.
Tiffany McDaniel, l'autrice, le dit dans les premières pages du livre, cette histoire puise son imagination dans la vie de ma famille sur plusieurs générations. Elle s'inspire en particulier de la force de caractère de ma mère et des femmes qui m'ont précédée. Elles se sont dressées face à l'adversité pour affirmer leur propre pouvoir." Un passage qu'il est important de souligner, je pense, pour mieux comprendre l'intensité du récit qui suit.

L'enfance et l'adolescence d'une "Petite Indienne" dans l'Amérique des années 60-70. 
Betty nous raconte son enfance, sa famille. Je me souviens de l'amour incandescent et de la dévotion autant que de la violence. Elle naît en 1954 dans l'Arkansas et grandit dans l'Ohio. Les histoires du père (Landon), l'instabilité de la mère (Alka), les frères et sœurs... Betty grandit bien entourée, ce qui n'empêche pas les jours difficiles, en partie à cause de cet entourage. Les jours heureux ne peuvent empêcher les drames et la violence au sein du foyer, ni le racisme environnant. La peau foncée de Betty, si semblable à celle de son père, lui vaut nombre d'insultes, alors même que Landon essaie de lui (leur) transmettre l'histoire de leurs ancêtres Cherokees. L'âme de mon père était d'une autre époque. D'une époque où le pays était peuplé de tribus qui écoutaient la terre et qui la respectaient. Lui-même s'est tellement imprégné de ce respect qu'il est devenu le plus grand homme que j'aie connu. Ce sont des passages que j'ai trouvé très beaux - cette transmission entre générations. Il y a aussi des passages terriblement marquants, des choses que Betty n'aurait jamais dû subir ou voir à son âge. Je pense notamment à des "discussions" avec sa mère... D'autres passages sont touchants et bouleversants. Là, j'ai Lint en tête. Un de frères de Betty, avec ses guerres dans sa tête. Les flèches ne durent pas éternellement, Lint. Les balles non plus. Le calme existe, même au cœur des tempêtes. J'ai beaucoup aimé le personnage de Betty, sa force de caractère. Elle se relève du pire, encore et encore. Elle avance.
"Raconter une histoire a toujours été une façon de récrire la vérité. Mais parfois, être responsable de la vérité est une façon de se préparer à la dire."



------------------ MISE A JOUR DU 25 février ------------------

Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg
Titre VO : Saint Mazie (2015) - Traduit par Karine Reigner-Guerre
Les Escales - août 2016 - 720 pages - 26,40 €

#maziesaintepatronnedesfauchesetdesassoiffes #newyork #jamiattenberg #lesescales

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
alcool - fausse couche - malnutrition - maltraitance - mort - santé mentale - violence - violence conjugale

Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l'on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d'or, les idylles et la consommation d'alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa " cage " et faire la fête, notamment avec son amant " le capitaine ".
Avec l'arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d'ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée " la reine du Bowery ", elle devient alors une personnalité incontournable de New York.

Dans ce roman polyphonique, Jami Attenberg nous fait découvrir Mazie – dont on entend la gouaille à travers les lignes de son journal intime –, mais aussi Sœur Ti, son unique amie, sa sœur Jeanie, l'agent Mack Walters, porté sur la bibine et qui aime flirter avec elle... Le lecteur découvre, fasciné, une personnalité hors du commun et tout un monde bigarré et terriblement attachant.

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Chronique d'une vie.
Le récit doux-amer de la forte tête, de l'audacieuse, de l'excentrique, de la déterminée Mazie Phillips-Gordon. Une jeune fille qui grandit et devient femme en quête de liberté... et se retrouve dans la cage, à tenir la caisse d'un cinéma qui lui appartiendra par la suite. C'est à travers les différentes entrées de son journal intime que Mazie se dévoile à nous. Mais pas seulement. D'autres prennent la parole, se confient à cette mystérieuse personne qui semble tant tenir à connaître la fameuse Mazie. Fameuse, car elle est restée dans le cœur et dans la mémoire de bon nombre de gens.

En fond ? La guerre 14-18, bien sûr, puis la grippe espagnole de 1918, le krach boursier de 1929 & co. Et pour Mazie, la famille, les amitiés et l'amour. Sa relation aussi conflictuelle que pleine d'amour avec sa sœur aînée, l'amitié d'une vie avec une religieuse, un amour déçu, les absences et les pertes. De 1907 (elle a dit 10 ans) à 1939, nous entrons dans son quotidien et découvrons comment et pourquoi son existence a fini par marquer tant de monde. Comment elle en est venue à aider, soir après soir, les sans-abris. Nous espérons tous laisser une trace de notre existence. Eh bien moi, je me souviendrai d'eux ! De chacun d'entre eux. Même lorsqu'ils sont en vie, ils ne sont plus personne pour presque tout le monde, sauf pour moi. Je les appelle par leur prénom. Je sais qui ils sont. Et je ne les oublierai pas. 

C'est une lecture qui m'a beaucoup plu et parfois émue, d'autant plus en sachant que l'autrice s'est inspiré de la vie d'une femme ayant réellement existé (dans les remerciements, elle explique que Joseph Mitchell a écrit un article sur Mazie dans le New Yorker, en 1940). Cela dit, je regrette cette fin bien trop abrupte, même si l'autrice a laissé suffisamment d'informations pour nous donner, sans doute, quelques pistes pour répondre à nos dernières questions sur la vie de Mazie...

D'après mes recherches, le roman (en VF) - en grand format (Les Escales, 2016) et en poche (10/18, 2017) - n'est désormais disponible qu'en occasion. Cela dit, il est également dispo en ebook ! Pour ma part, je suis désormais assez curieuse de lire les autres romans de l'autrice. À savoir, La Famille Middlestein (Les Escales, 2015) et L'âge de raison (Les Escales, 2018).
"Comment se fait-il que je n'aie rien vu ? Étais-je aveuglée par le chagrin ? Avais-je passé trop de temps enfermée dans ma cage ? Toujours est-il qu'il m'a fallu attendre ce matin pour ouvrir les yeux. Maintenant, je sais. Je sais à quel point ma ville va mal."

Commentaires

  1. J'ai adoré "Billy Summers". Quant à "Emily", il est dans ma wishlist aussi ! J'espère que tu trouveras le temps de te plonger dans ces lectures !

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    1. J'ai peut-être été un peu trop ambitieuse en pensant pouvoir caser tout ça en février ^^
      Surtout maintenant que je teste les livres audio !

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  2. C'est sympa cette idée de prénom comme ligne de conduite, je te souhaite de belles lectures :)

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    1. Cela m'a étonné d'avoir autant de titres avec des prénoms - et il y en a encore d'autres dans ma PAL ! Merci :)

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    2. J'aime bien l'idée que Billy Summers ne s'en prenne qu'aux méchants, dommage pour les quelques longueurs. Peut-être qu'un jour, je me laisserais tenter. 🙂

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  3. Betty a l'air intense. Bonnes lectures :)

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    1. Il fait partie des livres que j'appréhende de lire, tant il a été apprécié...

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  4. Réponses
    1. Je viens de finir Billy Summers et, normalement, Betty est le prochain que je lis de cette PAL :)

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  5. Et donc, cette fois c'est au bon endroit : une jolie petite pile à lire ! ;)

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    1. J'espère que j'aurais le temps de tous les découvrir ce mois-ci :)

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  6. Pendant toute ta chronique, je n'ai fait que penser à Buffy Summers

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  7. Je note Billy Summers, merci!
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. N'hésite pas à revenir me dire quand tu l'auras lu ;)

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  8. Betty me tente beaucoup, j'espère pouvoir un jour découvrir les récits de cette autrice. Emily de New Moon a été un beau coup de coeur, je te souhaite de passer un bon moment avec ce premier tome.

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    1. Betty est un roman marquant ♥
      Je n'aurai pas le temps de lire Emily de New Moon ce mois-ci finalement, mais il se retrouvera sûrement dans ma PAL pour le printemps. J'ai hâte de m'y mettre, comme toujours avec cette autrice.

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  9. Trois livres lus de cette PAL, c'est pas mal ! Betty a été de partout pendant longtemps. J'aimerais bien me faire mon avis à l'occasion.

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    1. C'est une histoire marquante. J'espère que tu auras l'occasion de vite la découvrir aussi ;)

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Merci beaucoup pour votre passage par ici et votre commentaire ♥