La Fille du train de Paula Hawkins

Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : le 8h04 le matin, le 17h56 le soir. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants, qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Titre : La Fille du train - Autrice : Paula Hawkins

Titre VO : The Girl on The Train (2015) - Traductrice : Corinne Daniellot

Éditeur : Sonatine - Date de sortie : mai 2015 - Nombre de pages : 381 - Prix : 21 €

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Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ alcoolisme - harcèlement - mort - noyade - violence conjugale - violence psychologique - sang - stérilité

Un incontournable !

Le pitch me plaisait bien. Cette femme qui s'imagine la vie d'un couple qu'elle ne fait que voir de loin - elle dans le train, le couple dans leur jardin. Rachel est une femme esseulée, alcoolique et instable qui va peu à peu s'immiscer dans leur vie et interférer avec l'enquête sur la disparition de Megan, qu'elle imaginait s'appeler Jess. Une nouvelle obsession qui la tient quelque peu éloignée de la bouteille (toujours pas assez de son ex-mari Tom et de sa nouvelle femme Anna), mais qui ne l'empêche pas de proférer mensonge sur mensonge, aussi bien à la police qu'au mari de Megan, Scott. Mais qui cache quoi ? Que s'est-il passé et où est Megan ? Formaient-iels vraiment un couple parfait, un couple en or, comme Rachel le pensait ?

Un thriller psychologique addictif.

La Fille du train est un roman qui a le même côté addictif que la saga de Freida McFadden ; La femme de ménage. La vibe thriller psy avec des personnages féminins "déstabilisants" dans leur manière d'être présentés - pas forcément des femmes douces et charmantes, pour simplifier l'idée. La personnalité des personnages (masculins comme féminins) se révèle à mesure que l'intrigue prend forme, que les couples se dévoilent. J'ai aimé avoir différents points de vue - Rachel, Megan et Anna. Et avoir une temporalité légèrement décalée contribue à maintenir un certain suspense. Lorsque l'histoire commence, nous sommes en juillet 2013 pour Rachel et en mai 2012 pour Megan. En bref, j'ai trouvé le roman prenant et, même si mes soupçons se sont avérés vrais (et que je les ai eus très tôt durant la lecture), la fin et, surtout, les dernières lignes ont été à la hauteur.

Le roman a été adapté pour le cinéma en 2016, réalisé par Tate Taylor (à qui nous devons également l'adaptation du roman de Kathryn Stockett ; La Couleur des sentiments). Et il y a du beau monde au casting ! Emily Blunt, Justin Theroux, Luke Evans... 

"Il n'y a rien de plus douloureux, de plus destructeur que le doute."

Autres formats disponibles :

En poche chez Pocket (2016)

En numérique chez Sonatine (2015)