Métaphysique des tubes

Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion –, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu.

Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...

Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

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Métaphysique des tubes d'Amélie Nothomb

Éditions Le Livre de Poche, 2019 - 157 pages

✗: Un peu court, peut-être.

✓ : L'écriture de l'autrice.
Le côté autobiographique.

Comme toujours, en été, je me laisse tenter par les offres 2 poches achetés + 1 offert. Métaphysique des tubes a fait son entrée dans ma PAL au côté de deux romans de Maxime Chattam. Rien ne m'inspirait vraiment, en livre offert, et je me suis dit qu'Amélie Nothomb serait une sorte de valeur sûre, l'ayant déjà lu trois fois (Les Catilinaires, Riquet à la houppe et Stupeur et tremblements). Ce sont des moments de lecture toujours assez... spéciaux, uniques.

Si le tout est parfois trop "perché" pour que cela me soit complètement compréhensible, j'aime ce qui se dégage des romans/autobiographies de l'autrice. Et puis, rien n'empêche de relire plusieurs fois les phrases, pour mieux en saisir le sens, faire fonctionner ses méninges. J'aime la singularité avec laquelle elle nous ouvre son univers, ses souvenirs.

Son apathie apparente laisse ses parents perplexes. Ce n'est pas "elle", c'est le "tube". Le tube, lui, était passivité pure et simple. Rien ne l'affectait, ni les changements du climat, ni la tombée de la nuit, ni les cent petites émeutes du quotidien, ni les grands mystères indicibles du silence. Puis, vient le chocolat blanc. Non, je ne perds pas la boule ! Tout s'explique à la lecture du bouquin. Le regard qu'elle porte sur sa petite enfance, les souvenirs qu'elle en a, des biberons en passant par les premiers pas et mots, l'autrice nous raconte. Se posant des questions sur l'existence.

"Le regard est un choix. Celui qui regarde décide de se fixer sur telle chose et donc forcément d'exclure de son attention le reste de son champ de vision. C'est en quoi le regard, qui est l'essence de la vie, est d'abord un refus."

En quelques mots...
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