L'Homme-feu

Personne ne sait exactement quand et où tout a commencé. Sur le corps des individus contaminés apparaissent des tatouages mordorés qui s’embrasent, causant la mort par combustion. Boston, Detroit, Seattle ont déjà basculé dans le chaos. Il n’existe aucun antidote. Lorsque Harper, infirmière dévouée et bienveillante, découvre les premières marques sombres sur sa peau, elle vient d’apprendre qu’elle est enceinte. Paniqué, son mari fuit.

Dans un monde en ruine, où de petites communautés se forment et des milices traquent les malades pour les exterminer, Harper est secourue par un homme capable de contrôler ce feu intérieur. Mais l’infirmière ne dispose que de peu de temps pour percer le secret de l’homme-feu, avant qu’elle et son enfant ne soient réduits en cendres...

• • • • •

L'Homme-feu de Joe Hill

Titre original : The Fireman - Traduit par Antoine Chainas

Éditions Le Livre de Poche, 2018 - 986 pages - 10,20€

✗: Des longueurs.

✓ : Ce qui touche à l'épidémie / à la manière dont les gens sont touchés et réagissent.

Des personnages attachants à suivre, sur plusieurs mois.

Une tension régulière, des menaces multiples.

Ma première lecture de 2020, fut Nosfera2 de Joe Hill. C'est avec ce roman que j'ai découvert l'auteur. Et, ce fut une excellente lecture qui m'a donné envie de lire ses autres livres. Les comics Sans issue : Bienvenue à Christmasland et Tales from the Darkside n'ont pas tardé à suivre. Ainsi, qu'il y a quelques jours, le premier tome de Locke & Key. Ayant une soudaine motivation, j'ai enchaîné en sortant la belle brique qu'est L'Homme-feu de ma PAL.

"Pas un instant de répit : lorsque ce n'était pas une maison qui brûlait, c'était un magasin, une voiture ou quelqu'un. La quantité de fumée dégagée par un corps en combustion était proprement ahurissante."

Quand Harper, enceinte, découvre les premières marques de l'Écaille de Dragon sur son corps, son mari n'est pas d'un grand soutien et essaie même de la persuader de mettre fin à ses jours. La maladie se repend, menaçant les personnes atteintes de s'embraser à tout instant. Heureusement, Captain America, Tigrou et un pompier viennent à sa rescousse et Harper arrive dans un camp pour les infectés qui semblent réussir à maîtriser les effets de l’Écaille...

"L'humanité affronte deux types de virus. L’Écaille et la peur."

Si Stephen King a écrit l’impressionnant Le Fléau, Joe Hill n'a pas à rougir de l'efficace et prenant L'Homme feu. Comme souvent, dans ce genre de récit, nous retrouvons différentes sortes de groupes. Les vrais méchants, celleux dont on redoute les réactions extrêmes. Les gentils, celleux qui essaient de survivre, de trouver un refuge - comme Harper et ses camarades. Et, celleux qui sont censément dans le bon camp mais qui, au nom de la sécurité de tous, n'hésitent pas à écraser le libre-arbitre de celleux qui ne veulent pas se conformer aux règles établies. La situation dans laquelle ils sont est propice à observer les réactions de chacun.

Malgré des longueurs, cette brique, avoisinant les mille pages, se lit avec fluidité. La sensation de stagner, parfois un petit peu, est probablement dû au fait que l'intrigue se passe au même endroit durant un bon moment. C'est là que Joe Hill prouve son efficacité en émaillant son récit de scènes apportant de la tension. Le sentiment d’oppression se ressent aussi très bien. Le mari d'Harper n'est jamais bien loin...

En bref, un roman post-apo assez classique et prenant, avec des longueurs et des personnages attachants. L'auteur fait de nombreuses références à la culture populaire, avec Mary Poppins, Harry Potter, Narnia, etc. Et n'hésite pas à faire des clins d’œil à son propre travail et à celui de son père. Chose que ce dernier s'amuse à faire régulièrement aussi 🙂

En quelques mots...
New Hampshire | Épidémie | Écaille de Dragon | Embrasement | Camp