Parler comme tu respires

Sibylle a 15 ans. Depuis son entrée au CP, elle bégaie, ce qui ne l’empêche pas d’être une excellente élève, très douée en dessin. Rien n’y a fait, ni les visites chez les orthophonistes ni l’aide de ses parents qui l’entourent avec affection. Alors que son orientation de fin de troisième doit bientôt se décider, Sibylle se révolte soudain contre ses parents qui souhaitent qu’elle fasse des études longues et impose son désir  : elle deviendra tailleuse de pierre.

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Parler comme tu respires d'Isabelle Pandazopoulos

Éditions Rageot, 2021 - 320 pages - 14,90€

✗: L'impression d'être restée en dehors de l'histoire, des émotions des personnages.

Beaucoup de sujets abordés, pas toujours très approfondis.

✓ : La soif de liberté, de s'exprimer, de Sibylle.

Avoir le point de vue de certains personnages secondaires, en plus de celui de l'adolescente.

Merci aux Éditions Rageot pour cette lecture. Parler comme tu respires est le premier roman d'Isabelle Pandazopoulos que j'ai l'occasion de lire. Un roman qui nous raconte l'histoire de Sibylle - une adolescente qui doit avancer malgré son bégaiement - au moment de choisir son orientation scolaire. Passionnée par le dessin et l'art, tailleuse de pierre est la voie qu'elle veut suivre, mais ses parents n'ont pas imaginé cela pour elle.

"Je suis bègue... Ras-le-bol de me réduire à cela. 

Je suis bègue, je le serai toute ma vie. 

Je suis bègue mais qu'est-ce que je suis d'autre ?"

Au final, le récit m'a paru trop décousu. Nous commençons avec la fugue de Sibylle, enchaînons avec des secrets de famille, des problèmes à l'école, des conflits sur l'orientation, du sexisme, etc. Les sujets abordés sont trop nombreux pour être suffisamment approfondis. J'aurais grandement aimé que l'histoire se concentre sur le trouble du langage de Sibylle et son envie de liberté, de suivre sa voie et sa passion pour l'art. D'où un léger regain d'intérêt vers le milieu du roman, lorsque la jeune fille nous partage sa vocation. L'étincelle est là. 

"Ça m'arrivera à moi aussi, ça m'est venu comme une certitude, 

je vais trouver ma place, je le sens et personne n'y pourra rien."

Malgré des bémols, la plume de l'autrice est entraînante et il est intéressant d'avoir le point de vue d'Anja (la mère de Sibylle) et de quelques autres personnages secondaires, en plus de celui de l'adolescente. Nous voyons les bons sentiments et les mauvais, les moments de doute, etc. Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher à elleux... et ai du mal avec les sautes d'humeur de Sibylle, bien que je comprenne ses angoisses (là-dessus, pas de doute). J'ai eu la sensation de rester en dehors du récit, de ne pas me sentir impliquée dans les émotions ressenties par les personnages et ça, ça me pose problème. Résultat, j'en ressors mitigée...

"Personne ne peut imaginer le goût particulier qu'ont les victoires 

quand on a lutté contre les vertiges de l'abîme."

Un roman qui a des plus et des moins.

Bien entendu, il pourrait vous plaire plus qu'à moi.

N'hésitez pas à me dire, si vous avez l'occasion de le lire !

En quelques mots...

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