Les lectures de Marinette: Broadway Limited, tome 3 : Un thé avec Grace Kelly

Risque de spoiler, si vous n'avez pas lu les tomes précédents.

Printemps 1949. Pour les jeunes filles de la pension Giboulée, c’est l’heure des choix, de ceux qui engagent une vie. Grâce à son prof de l’Actors Studio, Page est propulsée finaliste pour un rôle au théâtre où sa seule rivale est Grace Kelly. Les destins amoureux de Hadley et de Chic vont enfin se rencontrer, se nouer, s’affronter. Qui l’emportera ? Uli Styner est pris dans les pièges de la chasse aux sorcières. Au pied du mur, Manhattan lui dévoilera-t-elle sa véritable identité ? Jocelyn est lui aussi à la croisée des chemins, lorsqu’une figure de son passé en France resurgit...

• • • • •

Broadway Limited, tome 3 : Un thé avec Grace Kelly de Malika Ferdjoukh

Éditions L'École des Loisirs (Médium +), 2021 - 663 pages - 18,50€
Fait partie de la saga Broadway Limited : tome 1 - tome 2

Livre coup de cœur ♥️

✗: La fin reste ouverte pour un personnage...

✓ : De belles aventures, des histoires d'amour et d'amitié, de rêves et d'ambitions, etc.

La plume de l'autrice et la passion qu'elle nous partage à travers ce décor et cette époque.

Danse, chant, théâtre, etc. Impossible de résister à ce tourbillon.

Les personnages ♥ Même Chic qui est clairement une peste.

Merci aux Éditions L'École des Loisirs pour cette lecture. Un thé avec Grace Kelly vient joliment conclure cette saga follement brioche - tourbillonnante et chaleureuse. Quel régal de retrouver à la fois cette époque, les personnages, ainsi que la plume de Malika Ferdjoukh - de se plonger une fois de plus dans cette grande saga. C'est fou à quel point nous reprenons vite nos marques à la Pension Giboulée. La présentation des personnages et la courte récap des tomes précédents, au début, peuvent toujours aider en cas de besoin.

"- Le temps est un ennemi. Ne le croyez jamais s'il vous souffle d'attendre, c'est une ruse."

L'autrice nous plonge une nouvelle fois dans l'époque - la fin des années 40 - avec une facilité déconcertante. Nous y (re)croisons au fil des pages, de futur.e.s grand.e.s artistes ; Marlon Brando, Grace Kelly, Woody Allen, etc. Et puis, il y est aussi question de politique à l'ère de J. Edgar Hoover, de racisme, d'homosexualité et de guerre.

"Oui, les Américains sont absurdes. Capables de tolérer les extravagances les plus farfelues au nom de la liberté d'opinion et de leur fichu Premier Amendement... mais tout aussi capables de vous pourchasser et vous harceler au nom... des mêmes choses ! [...] C'est singulier, ce mélange de folle ivresse après cette guerre abominable, et cette suffocation permanente que l'on ressent, en ce moment, à être épié." - extrait d'une lettre qu'écrit Jocelyn à sa sœur Rosemonde

Un des principaux attraits de la saga est indéniablement les intrigues amoureuses mouvementées de chacun.e. L'autre étant les rêves et ambitions d'artistes de tou.te.s, bien sûr. Alors, entre les rendez-vous artistiques, la peste Chic fait tout pour séduire l'insaisissable Whitey, tandis que la toujours pressée Hadley guette son Arlan partout où elle va... Alors même que Jay Jay est prêt à lui offrir la lune. Jocelyn n'est pas en reste avec sa fougueuse Dido et le passé qui ressurgit pour mettre à l'épreuve son cœur. La surprenante Artemisia, l'imprévisible Uli et tou.te.s les autres sont également de la partie pour faire shim-shamer ce dernier tome.

Comme à son habitude, l'autrice n'hésite pas à malmener gentiment ses personnages, à jouer avec le destin, à entortiller les intrigues... Ce qui fait qu'en tant que lecteurices, nous sommes d'autant plus pris.e.s dans le tourbillon des "peut-être", "enfin", "c'est le moment tant espéré", etc. Et puis non, l'autrice en décide autrement et c'est reparti pour un tour ! Bref, un récit plein d'entrain et de charme, où les personnages virevoltent sans cesse, se croisent, se loupent de peu, saisissent leur chance de briller, de danser, de chanter et de jouer.

C'est un coup de cœur général pour cette superbe saga que je prendrai énormément de plaisir à relire. D'autant plus que je suis certaine d'être passée à côté de certains clins d'œil, certaines références à des artistes et/ou films. Ça me fera une bonne excuse pour retourner à la Pension Giboulée et retrouver tout le monde !

En quelques mots...