Je mourrai pas gibier de Guillaume Guéraud

24 août 2024


Mortagne n'est pas un patelin tranquille. Ceux qui travaillent le bois ne peuvent pas encadrer les vignerons et inversement. La haine fouette les murs. Les coups tordus pleuvent sans prévenir. Martial préfère apprendre la mécanique le plus loin possible. Pour fuir la scierie. Eviter les incidents. Et échapper à la phrase que répètent aussi bien les scieurs que les gars de la vigne : "Je suis né chasseur ! je mourrai pas gibier !" Parce que la chasse, ici, tout le monde pratique. Sauf Terence. Il a la tronche en biais. Il ne sait ni travailler ni chasser. C'est pour ça que Martial l'aime bien. Et qu'il ne supporte pas qu'on se défoule sur lui.

Récompensé à sa sortie par le prix Sorcières, Je mourrai pas gibier est devenu un incontournable de la littérature jeunesse.

Je mourrai pas gibier de Guillaume Guéraud
Éditions Rouergue (doado noir), 2024 - 64 pages - 9 €

• service presse •

Avertissement (Trigger Warning) :
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
arme à feu - mort - violence - maladie (cancer)


C'est à l'occasion de la sortie de la nouvelle édition de cet incontournable de la litté jeunesse, pour reprendre les mots de la quatrième de couverture, que je le découvre. Un texte court, d'une soixantaine de pages. 

Au vu des premiers chapitres, je ne pensais clairement pas avoir de la compassion et de la compréhension pour Martial (sans pour autant excuser ce qui arrive bien sûr). C'est un récit triste et violent, dans lequel l'auteur nous laisse bien imaginer la tension qui existe au village, entre les scieurs et les vignerons, mais pas que. Martial n'y passe plus que ses week-ends, quand il rentre de l'internat. Une envie de prendre le large... et pourtant, des raisons pour que tout parte en vrille. Un livre qui se lit l'estomac noué. Difficile d'en parler sans trop en dévoiler, mais mieux vaut savoir que c'est un récit marquant, celui d'un drame où la mort côtoie la désillusion et la colère.

Bon à savoir :
Le roman a été adapté en BD en 2009, par Alfred, chez Delcourt.

Commentaires

  1. Je ne connaissais pas mais je suis intriguée et comme le texte est court, je pense tenter.

    RépondreSupprimer
  2. On m'a souvent conseillé de le lire, je n'ai encore jamais pris le temps de le faire, il va falloir y remédier !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Perso, je n'en avais jamais entendu parler avant cette nouvelle édition...
      En tout cas, n'hésite pas à revenir me dire une fois que tu l'auras lu ;)

      Supprimer
  3. J'ai un peu honte en lisant "un incontournable de la littérature jeunesse" car je ne connaissais pas ce roman avant de lire ta chronique. Tu me donnes, maintenant, envie de le lire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne le connaissais pas non plus ;) Aucune raison d'avoir honte.

      Supprimer
  4. Je l'ai justement noté a emprunter à la bibliothèque. Il faudrait que j'y pense la prochaine fois, son format court se lira rapidement. J'ignorais qu'il existait une version BD, merci pour cette info ! 😉

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr qu'il est très court et rapide à lire. Aussi court que marquant !

      Supprimer

Merci beaucoup pour votre passage par ici et votre commentaire ♥