La Maison de Vanessa Savage

La Maison de Vanessa Savage

Éditions de La Martinière, 2019 - 432 pages - 22,90 €

VO : The Woman In the Dark (2019) - Traduit par Ombeline Marchon

Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ deuil - dépression - overdose de médicaments - violence - automutilation - viol conjugal - maltraitance 

Toutes les maisons portent en elles une histoire.

Celle-ci est cauchemardesque.

La maison oû Patrick a passé toute sa jeunesse n’est pas une demeure comme les autres. Quinze ans plus tôt, elle a été le théâtre d’un drame inconcevable : toute une famille y a été retrouvée, massacrée. Patrick garde pourtant des souvenirs irremplaçables dans ces lieux, comme seule l’enfance sait en créer. Il décide de la racheter. Sa femme, Sarah, et leurs deux enfants s’y installent à contrecœur. Le délabrement, l’atmosphère sinistre qui colle à la maison oppressent Sarah. Ses psychoses reprennent, de plus en plus sombres. Des voisins épient chacun de ses mouvements. La tension monte.

Dans ce roman tortueux, imprévisible, Vanessa Savage braque la lumière sur chacun des personnages, tour à tour. Patrick, Sarah – et le lecteur – sauront-ils résister à cette infernale spirale du doute et de l’enfermement ? Et jusqu’où les entraînera-t-elle ?

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Maison de l'horreur, rôdeur, cauchemars, mensonges & secrets.

Sarah se remet difficilement du décès de sa mère, ce qui a eu un impact sur sa vie de famille. Pour prendre un nouveau départ, son mari, Patrick, insiste pour qu'iels rachètent sa maison d'enfance, dans laquelle il a de beaux souvenirs. Pourtant, leurs ados semblent sur les nerfs, lui perd peu à peu pied... et l'instabilité mentale de Sarah est sans cesse remise sur le tapis. Est-elle paranoïaque ? Entre le moment où Patrick a vécu dans la maison avec ses parents et le moment où il la rachète et y emménage avec femme et enfants, une famille y a été tuée. La maison est désormais connue comme la "Maison du crime".

"Une brise vient me souffler dans le cou. Elle doit provenir d'une fenêtre ouverte, mais j'imagine la respiration d'un fantôme dans mon dos..."

Des personnages loin d'être attachants, en plus d'être à la fois mal et sous-exploités.

J'ai eu énormément de mal avec Patrick - aussi horripilant qu'antipathique, qui a un comportement obsessionnel concernant la maison de son enfance et la santé de sa femme. Quant à Sarah, j'aurais aimé qu'elle soit plus combative, qu'elle réagisse davantage au lieu de garder ses incertitudes pour elle, qu'elle arrête de faire l'autruche, tout simplement. Les personnages secondaires, parfois bien trop sous-exploités, ne m'ont guère convaincue non plus - comme la meilleure amie de Sarah, Caroline. Sans parler de "la maison" d'ailleurs, qui avait tout pour être une sorte de personnage - là encore, trop de choses ne sont pas assez exploitées (ou le sont mal) pour être à la hauteur de la comparaison à Shining et Psychose, comme noté sur le bandeau du livre.

Une déception pour ce thriller qui me faisait envie depuis un bout de temps.

Ce roman avait tout pour me faire frissonner, me happer, et c'est finalement un flop. En plus, la manière dont l'autrice essaie de maintenir du suspense a fini par m'agacer. J'ai trouvé cela bien trop redondant. L'intrigue n'avance pas, tourne en rond, jusqu'au final loin d'être surprenant. Car, oui, j'ai lu ce roman jusqu'à la fin. J'étais intriguée par les quelques chapitres, d'un point de vue inconnu, qui s'immisçaient dans le récit - une personne semblait en connaître beaucoup sur la maison et son histoire. Mais même cette révélation m'a déçue, tant c'est cousu de fil blanc. J'espère que le prochain thriller / horreur que je lirai me plaira plus...

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge

Automne frissonnant - Fenêtres cassées, portes ouvertes

(horreur - huis clos - piège - peur - suspense - thriller - créature)