[Livre audio] Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été de Clara Héraut

Comme chaque année, Léna et Phoebe passent les vacances d’été sur la côte basque. Léna ne rêve que de surf et de fêtes sur la plage, tandis que Phoebe peine à reprendre son souffle après une première année de fac compliquée. Les deux sœurs ne se parlent presque plus et leur famille est au bord de l’implosion.

Mais cet été, il y a Inaya, cette fille qui bouleverse toutes les certitudes de Léna. Il y a aussi Isaac, le premier amour de Phoebe à qui elle a brisé le cœur l’été dernier. Il y a surtout ces choses que les deux sœurs ne se sont jamais dites.

Titre : Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été - Autrice : Clara Héraut

Lu par Violette Erhart & Natalia Pujszo - Durée : 9 h 47 min

Éditeur : Audiolib - Date de sortie : juin 2024

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Avertissement (Trigger Warning) :

Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez. Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.

⇾ santé mentale - épuisement étudiant - anxiété - homophobie intégré

avertissements cités au début du livre

Clara Héraut, l'autrice parfaite pour parler aux (et des) adolescent•es, du passage à l'âge adulte.

Troisième roman de l'autrice à mon actif ! Les coquillages ne s'ouvrent qu'en été est présenté comme un livre sur deux sœurs qui n'arrivent pas à se comprendre. Deux sœurs en conflit, en décalage et pourtant, deux sœurs qui auraient tellement besoin de s'écouter et s'épauler. Deux sœurs qui risquent de se rendre compte du mal-être de l'autre trop tard...

"Elle et moi n'avons jamais été semblables. Elle est le soleil quand je suis la nuit. Le feu et la glace. Mais notre amour pour cet endroit et pour l'océan a toujours été un trait d'union entre nous. Nos plus beaux souvenirs, c'est ici que nous les avons créés." - Phoebe

Un été à Anglet.

J'ai compris Phoebe dans ses angoisses et Lena dans ses colères. J'ai aimé que les chapitres alternent entre les deux, le temps de cet été bien différent des précédents, chez leur grand-mère paternelle à Anglet. L'aînée qui souffre en silence - angoisse à cause de ses études, la pression maternelle, sa rupture avec Isaac et leur rêve brisé, la distance prise avec sa sœur Léna et sa meilleure amie Maya, les disputes familiales... L'aînée qui aimerait disparaître, qui ne réussit pas à retrouver la légèreté des années passées. L'aînée qui sombre sans que personne ne le voit. Je n'ai aucune idée de comment on revient de cette obscurité dans laquelle je suis plongée. La benjamine qui explose de colère et qui, pourtant, tait aussi certaines blessures - bruyante dans ses reproches, dans sa manière de vivre, d'envoyer chier leur mère, de rêver de l'Australie, bruyante dans son plaisir de retrouver l'océan et son meilleur ami, de faire la rencontre d'Inaya qui fait battre son cœur et la pétrifie. 

Un roman touchant.

En toute honnêteté, je ne sais pas pourquoi j'ai tant traîné avec cette écoute (presque dix jours pour en venir à bout) - sûrement par manque de temps pour m'y consacrer. Les sujets abordés m'intéressent beaucoup et je trouve que l'autrice en parle bien à travers les deux personnages principaux. De plus, les narratrices qui prêtent leur voix à Léna et Phoebe donnent de la profondeur aux émotions ressenties par les sœurs. Cela dit, j'aurais aimé avoir des chapitres du point de vue de leur mère aussi, histoire de mieux comprendre son état d'esprit, le pourquoi de la pression qu'elle fait peser sur ses filles et sa politique de l'autruche quand elles flanchent petit à petit devant son nez. De même pour leur père, souvent absent, comme loin de ces considérations. Heureusement, il y a aussi des personnages bienveillants et attentifs, qui se rendent compte que Léna et Phoebe ne vont pas bien et essaient d'agir. Forcément, les derniers chapitres sont intenses - l'angoisse écrasante, dévorante, à son paroxysme. La peur, la culpabilité, la colère, les discussions salvatrices. Il se pourrait que j'aie versé quelques larmes...

Les mots de l'autrice, à la fin ♥