"Expropriation pour cause d'utilité publique" : pour un brave type qui vit depuis vingt ans dans sa maison, qu'est-ce que ça veut dire ? Du second étage de la blanchisserie où il travaille, Bart Dawes suit l'évolution du chantier. La large cicatrice brune, couverte d'un cataplasme de boue, engloutit déjà le parc de Hebner Avenue où il amenait son fils quand il était petit...
Des Huns ! Des barbares ! qui détruisent, arrachent, nivellent tout. Et pour quoi faire ? Extension de l'autoroute 784 ! Parce qu'un morveux de géomètre a décidé qu'elle passerait par là...
Et les voisins s'en vont un à un. Bart, lui, veut se battre. Seul contre tous. David contre Goliath ! Mais comment ? Se barricader ? Faure sauter le chantier ? Et après...
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Chantier de Richard Bachman/Stephen King
Traduit par Frank Straschitz - Titre original : Roadwork
Éditions J'ai Lu, 1991 - 413 pages
✗: Des longueurs.
✓ : Un drame contemporain, comme King sait aussi en écrire.
Un personnage central que nous suivons quasiment jour pour jour, durant deux mois.
Comme j'ai déjà lu bon nombre des romans de l'auteur, il est de plus en plus rare que je tombe par hasard sur un livre de lui qui peut m'intéresser dans une boîte à livres ou d'occasion - mes deux principales sources d'approvisionnement, surtout concernant Stephen King. En trouvant Chantier, je n'ai pas pu passer à côté !
Chantier est, en définitive, un récit triste et un peu long, mais indéniablement intéressant dans la manière dont l'auteur dresse un juste portrait de la société - à travers l'histoire d'un homme lambda, comme souvent avec lui. Davantage drame contemporain que thriller ou horreur, comme il est classé sur certains sites. L'histoire d'un homme, Bart Dawes, qui se voit déposséder de sa maison et de son lieu de travail, pour laisser place à une autoroute. Il imagina la boule de fonte perçant ces murs comme un boulet de canon, fracasser les fenêtres, tout réduire en miettes dans un bruit d'enfer. Non, il ne permettrait jamais cela. Bart est au bord de la rupture, en cette fin novembre où commence le récit. Sur le point de craquer à tout moment, ayant de plus en plus de mal à contenir ses ressentiments et sa colère... Certes pas le meilleur roman de l'auteur, mais il est à lire.
En quelques mots...
1973-1974 | Père de famille | Expropriation | Deuil | Armes à feu | Désespoir
J'ai jamais tenté d'autres romans de l'auteur, mais il faudrait !
RépondreSupprimerN'hésite pas si tu en as envie, oui :)
SupprimerJe ne connaissais pas du tout ce livre mais avec la quantité de romans qu'a écrit King, c'est pas étonnant ^^
RépondreSupprimerC'est sûr ^^
SupprimerCe n'est pas le plus connu, ni le meilleur, mais il y a de quoi passer un moment intéressant.
Je ne connaissais pas du tout ce livre de Stephen King, et ce n'est pas du tout le livre de l'auteur qui me tente le plus...
RépondreSupprimerJe peux comprendre. Comme je le dis au-dessus, ce n'est ni son plus connu, ni son meilleur. D'autres titres, davantage connus, sont plus tentants.
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