La Seconde Vie de Jane Austen de Mary Dollinger

Imaginez que Jane Austen vit et écrit aujourd'hui dans un village de la Drôme. Son installation bouleverse la vie de la communauté, d’autant que chouchou des médias, elle intègre très rapidement la liste des best sellers ! Fable irrésistible sur les coulisses de la presse et de l’édition, ce récit assume son anachronisme, tout en soulevant quelques problématiques : comment serait reçue l’œuvre d’Austen si elle avait été écrite aujourd’hui ? Son message féministe est-il toujours d’actualité ?

La Seconde Vie de Jane Austen de Mary Dollinger

Éditions Le nouvel Attila, 2021 - 224 pages - 18 €

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Mary Dollinger & Jane Austen.

Jane Austen est l'autrice d'Orgueil & Préjugés, Emma et quelques autres titres qui sont tous devenus des classiques quasi incontournables. J'en ai certains dans différentes éditions, tant j'aime ses histoires et sa manière de raconter son époque. Il m'arrive aussi de lire des livres tournant autour de sa vie et de ses écrits (des "austineries"), comme Biographics Austen de Sophie Collins par exemple, Les Enquêtes de Jane Austen de Julia Golding ou encore Le manuscrit perdu de Jane Austen de Syrie James. Bref, comme je suis curieuse de tout concernant cette autrice, le livre de Mary Dollinger ne pouvait qu'attirait mon attention un jour ou l'autre !

Jane Austen, trentenaire en 2010.

Jane Austen vient de s'installer dans un petit village de la Drôme. Dans sa correspondance avec Cassandra, sa sœur, elle se qualifie elle-même, à ce moment-là, de "romancière en devenir". Publications et succès, affaires de cœur, échanges avec des journalistes, etc. - son quotidien nous est dévoilé au fil des années qui suivent.

À l'ère des réseaux sociaux et des magazines féminins, la Jane Austen de Mary Dollinger ne se révèle pas totalement comme je l'aurai aimé... Je me l'imaginerai, par exemple, bien plus engagée sur la question du féminisme et de l'égalité, et ne s'insurgeant pas des mots qui s'accordent au féminin. De plus, je n'ai pas toujours retrouvé son humour si délicieusement piquant et l'ai parfois trouvé un brin trop revêche. D'autres petites choses ne m'ont pas convaincu, comme le fait qu'une autre personne se retrouve impliquée dans l'écriture de ses romans, dans cette version de l'histoire. Ou encore que Cassandra n'est pas présentée de la plus belle des manières... Je n'ai pas compris l'animosité contre elle. Cela dit, c'est toujours intéressant de voir les différentes perceptions que nous pouvons avoir d'une même personnalité et j'ai suivi les idées de Mary Dollinger sans grand déplaisir. Elle a une écriture un brin désuète qui colle bien à l'idée du roman. Et voir Jane Austen évoluer à notre époque, avec tout ce qui touche à l'édition et à la promotion, était une idée originale.

Mary Dollinger se permet quelques clins d'œil à sa propre vie. Citant un de ses romans et faisant de Jane une "Anglaise qui écrit en français", comme Dollinger elle-même. Je ne connais pas assez son travail pour en avoir repéré d'autres, mais c'est une chose que je trouve plutôt sympathique (Stephen King est coutumier du fait).

En quelques mots...

2010-2017 | Drôme | Jane Austen | Vie d'autrice

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Les plaisirs glacés de l'été - Sorbet et crème glacée

romance - diversité - dualité