Un matin, Izia regarde son mari quitter l’appartement où ils ont élevé leur fille, Zoé, renversée par un chauffard quelques mois auparavant. Elle n’a pas un geste pour le retenir, soulagée d’être seule avec son chagrin, libre de s’enfermer dans la chambre intacte de son enfant.
Mais, au fil des jours, la faim, le besoin de marcher, de sentir le soleil sur sa peau, reviennent. Izia comprend qu’elle doit vivre cet « après » et trouver une activité où nul ne sait rien de sa perte. Ainsi devient-elle une drôle de déménageuse, aidant ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas jeter, trier, ranger, vider.
Sa rencontre avec Samuel, un jeune homme au franc-parler déconcertant, et toutes les personnes que son travail insolite mettra sur sa route sont les premiers fils bien fragiles qui ramèneront peu à peu cette femme perdue vers la vie.
Mon acrobate de Cécile Pivot - Éditions HarperCollins (Poche), 2023 - 251 pages - 8,10 €
Merci aux Éditions HarperCollins pour cette lecture.
Avertissement (Trigger Warning):
Je vous laisse surligner ci-dessous, si vous le voulez.
Cela peut divulguer une partie de l'intrigue.
⇾ mort d'une enfant - deuil - évocation du suicide
Cécile Pivot est une autrice, française, de romans et d'essais.
Pour ma part, la lecture de Mon acrobate a été l'occasion de découvrir son écriture.
Vivre la perte, l'absence, le deuil...
De très courts chapitres se succèdent, des moments racontés comme un pêle-mêle des émotions et du quotidien d'Izia. Beaucoup de moments liés à sa petite fille Zoé, décédée bien trop tôt. Haine, colère, désespoir, comment surmonter le pire ? Son histoire d'amour, qui peine à résister au deuil si difficile à faire. Le rejet de celui qui vit pourtant le même drame qu'elle. On ne peut qu'espérer qu'elle saisira la main tendue par Étienne, qui n'attend que cela (quelques chapitres sont de son point de vue). Et on ne peut qu'apprécier la présence de Samuel, qui entre dans sa vie lorsqu'elle commence un nouveau travail, pour ne plus rester cloîtrée chez elle.
"Comment se comporter ? Comment aider l'être aimé quand on tente soi-même de survivre ?
C'était impossible pour Izia d'entendre parler de sa fille sans ressentir une intolérable souffrance."
Une lecture touchante.
Un beau livre, sensible sans être larmoyant. Il s'y dégage beaucoup de douceur et d'amour, pas seulement de la peine et de la colère. Malgré deux ou trois termes assez crus, qui m'ont semblé incongrus parmi le reste du récit, un sentiment de rapidité et, finalement, assez peu d'attachement à Izia, ce fut une lecture touchante.
En quelques mots...
Paris | Balazuc | Marseille | Famille | Enfant | Deuil
Le thème du deuil est difficile mais l'autrice semble offrir une histoire touchante malgré le peu d'attachement à Izia.
RépondreSupprimerIl est effectivement touchant de la voir essayer d'avancer malgré le deuil, petit à petit.
SupprimerUn sujet difficile. C'est intéressant ce que tu dis sur le côté touchant sans sombrer trop dans le larmoyant. Du coup, j'ai bien envie de le tenter.
RépondreSupprimerJ'avais une petite appréhension, que le ton soit dans l'excès pour nous tirer les larmes, mais il n'en est rien ;)
SupprimerJe suis bien tentée, le résumé est intriguant ! Le seul point qui me refroidit un peu c'est que tu n'as pas été très attachée au personnage. Je verrai si je peux emprunter ce livre ! et sinon, je ne peux m'empêcher de te recommander Les lendemains de Mélissa Da Costa ❤️🩹 c'est un roman similaire, qui m'a énormément plu cette année !
RépondreSupprimerNe pas m'attacher à Izia ne m'a pas trop dérangé durant la lecture, c'était plus un constat final ;)
SupprimerMerci pour la recommandation ! En plus, il me tarde d'enfin lire Mélissa Da Costa.
Il a l'air touchant ce livre... J'imagine que c'est difficile pour une grand-mère de perdre sa petite fille. Je ne connaissais pas du tout en tout cas.
RépondreSupprimerPetite fille dans le sens jeune enfant, c'est une mère qui affronte ce deuil dans ce roman ;)
SupprimerVu le thème, effectivement, ce livre semble très touchant. Mais c'est bien si l'auteure n'est pas tombé dans le larmoyant, c'est toujours un risque de trop en faire sur le sujet du deuil. Dommage par contre pour la rapidité et le manque d'attachement au personnage.
RépondreSupprimerIl faut (difficilement) trouver le juste milieu avec ce genre de sujet...
SupprimerDifficilement, c'est bien vrai...
SupprimerJ'avais déjà entendu parler de ce roman mais je dois avouer que le sujet me serre d'avance le cœur et que je n'ose pas me lancer dans une telle lecture. Même si, comme tu le dis, le livre n'est pas larmoyant, je ne pourrais m'empêcher de me projeter et c'est trop dur. Peut-être qu'un jour...
RépondreSupprimerJe peux comprendre... Cela reste un sujet extrêmement difficile.
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