Destinée suédoise, tome 3 : La ritournelle des rêves de Katarina Widholm Ėditions HarperCollins (Au gré du monde), 2024 - 566 pages - 21,90 € VO : Käraste Vänner (2023) - Traduit par Carine Bruy • service presse • |
Risque de spoiler si vous n'avez pas lu les tomes précédents.
1949. Betty célèbre ses trente ans entourée de ses proches, son époux et ses enfants. Heureuse gérante d’une librairie et d’une maison d’édition, la jeune femme est bien occupée et pourtant elle trouve le temps de passer son permis de conduire. Bientôt, la famille part camper dans le Hälsingland grâce à la voiture que Betty a achetée.
Mais la vie n’épargne pas longtemps cette dernière. Les soucis financiers s’accumulent, Viola met brutalement fin à leur amitié, et son plus jeune frère, Pelle, lui donne du fil à retordre. Si encore Olof était là pour la soutenir ! Mais, de plus en plus affaibli par un mal dont il refuse de reconnaître l’existence, son mari s’éloigne d’elle.
Et l’écart entre eux se creuse encore lorsque Martin Fischer, le père biologique de Martina, revient dans la vie de Betty...
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Destinée suédoise.
Une saga qui aura marqué mon année 2024 ! Le premier tome a été lu en février, le deuxième en juin et le troisième en ce mois de novembre - avec toujours autant de plaisir à suivre le quotidien de Betty.
Lorsque La ritournelle des rêves commence, nous sommes en 1949. Betty est heureuse en ménage avec Olof, la petite Martina est toujours aussi talentueuse, et un petit garçon, Anders, est venu agrandir la famille. Betty s'investit aussi beaucoup dans sa librairie et sa maison d'édition, menant de front vie professionnelle et vie familiale. Mais le bonheur en prend un coup quand Martin (le père biologique de Martina) reprend contact et que la santé d'Olof se dégrade - ce dernier devient d'ailleurs de plus en plus irritable et distant avec sa femme.
Une saga passionnante.
Je ne pensais pas me passionner autant pour le quotidien "banal" d'un personnage - du genre "métro boulot dodo". Nous suivons Betty et sa vie de famille, ses amitiés, son mariage, les repas qu'elle prépare, les difficultés financières, etc. Le contexte historique a encore et toujours une belle place en fond et est intéressant pour ancrer l'histoire dans son époque. Ici, l'après-guerre et, la place et l'indépendance grandissante des femmes.
Bien sûr, il y a toujours une belle flopée de personnages secondaires. Certain•e•s que nous retrouvons avec bonheur (Ester, Viola, Anna & co) et d'autres qui sont toujours aussi répugnant (le docteur Molander) ou agaçante (Alice Matsson). Betty, personnage principal, occupe forcément la place centrale pour nous et nous la voyons se démener pour tout le monde - ce qui semble finalement en agacer plus d'un•e...
Il n'a pas été rare de m'entendre jurer contre certain•e•s ou jubiler parce Betty ose enfin se faire entendre (j'avoue la trouver par moments bien trop fuyante). J'ai souvent été touchée par son courage à essayer de rester droite dans ses bottes et j'ai beaucoup aimé la voir grandir et évoluer depuis le premier tome. Il s'en est passé des choses, plus ou moins heureuses/importantes/éprouvantes depuis 1937 et son arrivée à Stockholm !
Je pensais que c'était une trilogie, mais il y aura bel et bien un quatrième tome et j'en suis ravie parce que la fin de ce tome 3 est bien trop triste pour conclure l'histoire de Betty. Älskade Betty est sorti en septembre en VO et aura pour titre français Les choix de Betty.
Bon à savoir :
Le premier tome est sorti en poche début novembre.
Chroniques des tomes précédents : |